HTC Magic et Dream : les Google Phones en test

09 avril 2009 à 14h47
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Il aura fallu attendre 5 mois pour que les premiers terminaux embarquant le premier système d'exploitation nomade de Google débarquent sur notre territoire. Alors que le HTC Dream est d'ores et déjà disponible chez Orange, SFR commercialisera le HTC Magic dans le courant du mois d'avril. La principale caractéristique qui différencie les deux terminaux concerne la présence d'un clavier physique (sur l'HTC Dream). Faut-il opter pour l'un ou l'autre des appareils ? Nous tenterons d'apporter une réponse aux personnes qui envisagent sérieusement l'alternative Android. Dans tous les cas, il est certain que l'OS mobile de Google ne manque pas d'atouts pour séduire les amateurs de mobilité de tous bords. Parés à découvrir les deux premiers « Google Phone » ? Entrons dans le vif du sujet sans plus attendre !

En deux ans à peine, le marché de la téléphonie mobile a été le théâtre de nombreux changements. Des acteurs majeurs comme Nokia ou Sony Ericson ont du faire de la place à l'envahissant iPhone d'Apple, tandis que d'autres marques se meurent, comme Palm dont l'arrivée du Pré sera peut être salvatrice. C'est dans ce contexte que Google s'attaque au marché de la téléphonie mobile avec un système d'exploitation, Androïd qui doit encore trouver son public. Les fans de la première heure peuvent être rassurés, ce nouveau venu ne manque pas d'atouts pour convaincre les amateurs de mobilité. En quelques mois d'existence à peine, l'environnement de Google a prouvé qu'il était en mesure de rivaliser avec les meilleurs systèmes mobiles. D'autre part, par rapport aux OS présents sur le marché depuis plusieurs années, Windows Mobile et Symbian, le gain d'ergonomie s'annonce très important.

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Premiers pas avec Android

Dès la première mise en service du téléphone, un assistant vous demandera de saisir vos identifiants et mot de passe Google (au besoin, vous aurez bien sûr la possibilité de créer un nouveau compte). Après avoir passé cette formalité, toutes les données PIM (email, calendrier, contacts) se synchroniseront automatiquement avec le compte Google qui a été associé au mobile. En clair, Android impose l'utilisation d'un compte Google ce qui en fait ni plus ni moins qu'une sorte de passerelle permettant d'accéder aux services connectés de Google.

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Les habitués des services connectés de Google ne seront pas dépaysés.


L'ergonomie est-elle au rendez-vous ?

L'écran d'accueil et son système de gadgets ont été bien pensés. Tout d'abord, on apprécie que le bureau s'étale sur trois écrans (il sera possible de passer de l'un à l'autre en effectuant un simple mouvement de l'index). Cette large surface pourra accueillir un grand nombre d'éléments de personnalisation (horloge, raccourcis, dossiers, widgets divers). Autre bonne idée : il est possible de visualiser un listing énumérant l'ensemble des notifications à tout moment en effectuant un mouvement d'index du haut en bas de l'écran (photo de droite). Pour finir, tous les programmes seront regroupés dans une sorte de « menu démarrer » accessible depuis la partie basse de l'écran (en mode portrait).

Les entrailles du système ont bénéficié du même soin. Dans le menu des paramètres, les arborescences sont construites de façons suffisamment logiques pour que l'on trouve rapidement ce que l'on cherche. Au gré des mises à jour, le système devrait encore se bonifier, mais en l'état actuel des choses, Android est d'ores et déjà parfaitement fonctionnel. Au final, on constate que l'ergonomie ce nouveau système est tout bonnement excellente.

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L'écran d'accueil et ses widgets, le volet des programmes et les notifications : les trois pierres angulaires de l'ergonomie d'Android.


Multimédia

Partie photo

L'HTC Magic et l'HTC Dream sont tous deux équipés d'un APN 3.2 mégapixels avec autofocus mais sans flash. Même si cette partie ne saurait rivaliser avec un appareil compact classique, la qualité est tout de même au rendez-vous ce qui pourra toujours dépanner ! Pour ce qui est de la partie logicielle, Google a préféré donner dans la sobriété. Alors que certains constructeurs s'évertuent à proposer des options fantaisies (cadres, effets visuels, etc.), le géant de Mountain View se contente d'aller à l'essentiel. Heureusement, cela ne signifie pas pour autant que les développeurs ont fait l'impasse sur les options utiles et pratiques. Les clichés réalisés pourront d'ailleurs être partagés (via mail ou MMS notamment) ou placés en fond d'écran. Un éditeur basique donne également la possibilité de rogner les photos.

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Les options fantaisies ne sont pas de la partie. Heureusement, les outils pratiques n'ont pas été oubliés.


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Photos réalisées avec l'HTC Dream et l'HTC (cliquez sur les photos pour les agrandir (taille originale)

Partie vidéo

La partie vidéo peut être scindée en deux sous-famille avec d'un côté la capture, de l'autre la lecture. Depuis la dernière mise à jour (nom de code CupCake, version 1.5), il est en effet possible de capturer des petites vidéos au format 3GP avec l'objectif du mobile. Autant l'avouer de suite, cette option ne devrait pas dépasser le stade du gadget qu'on lance une fois dans l'année. La qualité des fichiers générés par ce biais ne laissera pas un souvenir impérissable (voir vidéo de présentation ci-dessous).


Concernant la lecture des fichiers vidéo cette fois, du chemin reste également à parcourir. Tout d'abord, il est étonnant que le lecteur multimédia intégré se limite aux fichiers audio ! Pour pouvoir ouvrir une vidéo, vous devrez impérativement passer par la galerie multimédia. D'autre part, la galerie prend peu de formats de fichiers en charge. En résumé, elle se limite au 3GP et au MP4 (H.264 et H.263). Exit donc le format Divx et toutes ses variantes. Même si de nombreux lecteurs vidéo alternatifs sont disponibles sur l'Android Market (Meridian video player, par exemple), dans la plupart des cas, les cinéphiles devront tout de même passer par une phase d'encodage préliminaire (en utilisant des outils tels que ou SUPER).

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Le lecteur vidéo intégré devrait se bonifier avec l'arrivée des prochaines mises à jour.


Le lecteur audio

Le lecteur multimédia d'origine se limite, comme écrit plus haut, à la lecture des seuls fichiers audio. Ceux-ci doivent être encodé au format MP3, AAC ou AMR. Globalement, le programme affiche une très bonne ergonomie. Concernant les options cette fois, on trouve à peu près tout ce que l'on est en droit d'attendre d'un logiciel de ce type. Il est possible de créer des listes de lecture ou d'effectuer des tris par artiste, album ou titres, ou de rechercher un titre en particulier (en soumettant une chaine de caractères). Finalement, on regrettera peut-être simplement l'absence d'un tuner FM.

On apprécie également la possibilité de couper l'écran pendant la lecture pour économiser ses batteries. Enfin, sur l'HTC Magic, il sera de suite possible de profiter de l'A2DP et de l'AVRCP. En clair, cette version du firmware donne la possibilité d'utiliser un casque stéréo sans fil Bluetooth. Attention, les premiers acheteurs du G1 d'orange devront attendre la publication de la mise à jour du firmware planifiée pour le 15 avril pour bénéficier de cette fonctionnalité.

Finissons par aborder la question du stockage des fichiers audio. Les premiers Smartphones Android reprennent le concept qui caractérise la majorité des mobiles Symbian, Sony Ericsson, RIM et Windows Mobile. Contrairement à l'iPhone, avec les HTC Magic et HTC Dream, la mémoire système est dissociée de la mémoire de stockage. Les fichiers multimédia devront donc être placés sur une carte d'extension au format microSD (compatible SD 2.0). À ce sujet, il pourra être bon de rappeler que le prix de ces cartes mémoire a fortement chuté ces deux dernières années. À titre d'exemple, aujourd'hui, une carte microSD de 8 Go coute entre 15 et 20 euros.


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Dans l'ensemble, le lecteur audio donne entière satisfaction.


Synchronisation

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Premier point et non des moindres : aucun logiciel de synchronisation n'est fourni avec les téléphones Android. Tout fonctionne en mode OTA. En réalité, avec le système de Google, on se situe à la limite entre la synchronisation et l'accès distant. Android est spécialement conçu pour s'intégrer dans l'écosystème de Google. Après un bref paramétrage, on retrouve instantanément ses données PIM Google (mails, contacts, calendrier). Le mobile s'apparente plus à une sorte de « fenêtre » donnant accès à la « nébuleuse Google ».

Si cette caractéristique constitue un réel atout pour les amateurs des services Google, il n'en ira pas forcément de même pour les autres. Par exemple, les environnements professionnels regretteront probablement l'absence de prise en charge d'Exchange. Pour pouvoir utiliser le service de synchronisation des données de Microsoft, il faudra impérativement passer par un logiciel tiers qui s'avère payant. D'autre part, le push mail se limite au seul service Gmail.

Finalement, il faut bien admettre qu'en l'état actuel des choses, le système est relativement fermé. Dans un futur proche, il n'est pas impossible qu'une nouvelle mise à jour apporte l'ouverture qui fait défaut à Android mais pour l'instant, les détracteurs de Google pourront s'en donner à coeur joie. Après réflexion, on constate que Google a opté pour une stratégie similaire à celle de Microsoft. Sur Windows Mobile, tout est fait pour favoriser Exchange. De son côté, Android, force purement et simplement la main de ses utilisateurs pour promouvoir les services en ligne made in Google. Le système est fourni gratuitement aux constructeurs OEM, mais cela ne signifie pas pour autant que Google écarte toute notion de profit. Le modèle économique d'Android repose d'ailleurs en bonne partie sur les capacités de synchronisation en ligne.

D'autre part, on regrettera peut-être aussi l'absence d'un programme de synchronisation compatible avec les principaux environnements logiciels du marché (Windows, Mac OS, etc). Même si les synchronisations en mode OTA se suffisent à elles-mêmes, le fait de ne pas pouvoir garder la main sur la gestion des PIM risque de rebuter un certain nombre d'utilisateurs. Avec les mobiles concurrents, cette caractéristique donne la possibilité de réaliser des sauvegardes locales en toute facilité.


Quid de la navigation Web

Un navigateur Web est intégré nativement sur Android. Il s'agit de Chrome Lite, l'équivalent mobile du navigateur « desktop » de Google. Si la version classique se montre particulièrement convaincante, l'opus mobile ne laissera pas un souvenir impérissable. Même avec la dernière version (mise à jour CupCake 1.5), on constate de nombreux ralentissements lorsque l'on fait défiler les pages Web à l'aide de l'index. Pour entrer dans le détail, il ne s'agit pas d'un problème de débit de données. En effet, en Wi-Fi, on constate le même manque de réactivité. En réalité, le problème provient d'un manque de puissance. Google devra revoir sa copie pour optimiser la partie logicielle, ou opter pour un hardware plus puissant. Même si ces ralentissements ne sont pas rédhibitoires, ils entrainent une gêne suffisamment grande pour être signalés.

De plus, sur le plan ergonomique, la fonction de zoom est beaucoup moins intuitive que celle de l'iPhone. Pour modifier l'échelle de la page, il faudra effectuer « un double tap » sur l'écran de manière à faire apparaitre une sorte de « manivelle virtuelle » (voir photo de droite). Cette dernière donnera la possibilité d'agir sur le niveau de zoom... Ce choix discutable s'explique en partie par le fait qu'Apple a breveté la technologie du multitouch. Cette dernière est utilisée sur iPhone et iPod touch. Rappelons que sur ces appareils, il suffit d'écarter le pouce et l'index pour modifier le format d'affichage.

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Gestionnaire de favoris et fonction de zoom.


Concernant les standards supportés cette fois, à l'instar d'Apple et Microsoft, Google a décidé de faire l'impasse sur le flash. Cette absence ne devrait être que temporaire, le géant de Mountain View a d'ores et déjà annoncé qu'il comptait ajouter la prise en charge de ce format lors d'une prochaine mise à jour. L'initiative est louable, mais une question technique subsiste... En l'état actuel des choses, Chrome Lite ne brille pas par sa fluidité, qu'en sera-t-il lorsque Flash sera de la partie ? Rappelons que cette technologie d'animation vectorielle est particulièrement gourmande en ressources matérielles. Au rang des absents, on pourra également mentionner les Gifs animés. Ces derniers s'afficheront comme s'il s'agissait de simples images fixes. Au final, Chrome Light est donc incompatible avec les deux principaux formats d'animation que l'on rencontre sur le Web. Heureusement, la prise en charge de ces deux standards n'est pas encore indispensable. Les sites réalisés intégralement en flash restent suffisamment rares pour que cette absence n'handicape que moyennement le navigateur mobile de Google. La capacité à interpréter le Javascript est beaucoup plus importante... Bonne nouvelle, Chrome Light est compatible avec ce langage de programmation.

Quelques imperfections ?

Les qualités d'Andoid sont très nombreuses, mais cela ne doit pas nous faire oublier qu'un certain nombre d'imperfections subsistent. En dehors des quelques lenteurs du navigateur Web (Chrome Light) et des carences en matière de lecture vidéo, un certain nombre d'autres points d'ombre subsistent. Tout d'abord, on pourra pointer du doigt l'impossibilité d'installer un programme ailleurs que dans la mémoire système ! Finissons par le point le plus gênant : il n'est pas rare de constater des instabilités avec les applications tierces ou natives (même avec le dernier firmware en date). Gageons qu'une nouvelle mise à jour corrige ce problème. Lors de sa sortie, le mobile d'Apple ne faisait pas beaucoup mieux... Google a encore le temps de revoir sa copie.

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Il arrive trop souvent que l'on constate des fermetures inopinées d'applications.

Magic/Dream : les différences physiques

La principale différence qui sépare les deux appareils n'échappera à personne. L'HTC Dream, alias G1, est équipé d'un clavier matériel. Autant l'avouer de suite, cette interface s'avère idéale pour les petites saisies de texte (email, SMS, etc). D'autre part, clavier déployé, le mobile offre une excellente prise en main. Finalement, même si le G1 n'est pas un modèle d'esthétisme (chacun pourra juger de cette performance), il faut bien avouer que la conception globale du terminal est une franche réussite.

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Le face à face : à droite, l'HTC Dream se distingue en intégrant un clavier physique.


Outre les points mentionnés ci-dessus, la présence d'un clavier coulissant implique une série d'autres différences plus ou moins importantes. La première concerne le poids du mobile. Sur la balance, les parties métalliques du G1 alourdissent sensiblement le terminal. Mobile en mains, ou dans la poche, les quelque 40 grammes supplémentaires ne passeront pas inaperçus (118.5 g pour le Dream / 158 g pour le Magic). Bien sûr, les détracteurs des systèmes articulés pointeront également du doigt les problèmes d'usure et de fragilité. Par chance, le système mécanique retenu par HTC semble assez robuste.

Les différences logicielles

Dans un premier temps, l'HTC Dream ne bénéficiera pas de la dernière mise à jour proposée par Google (CupCake). Rappelons que cette nouvelle version (1.5) apporte principalement le support des casques Bluetooth stéréo (A2DP et AVRCP ), l'ajout d'un clavier virtuel ainsi que la traduction du système en 24 langues. D'autre part, sur l'HTC Magic, une option de rotation automatique de l'écran basée sur l'accéléromètre fait son apparition (pour le moment, avec le G1, le mode paysage s'active lorsqu'on déploie le clavier).

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Les différences logicielles qui séparent le Dream du Magic devraient disparaitre avec la disponibilité prochaine de CupCake (pour l'HTC dream)


Les personnes qui préfèrent le Dream peuvent être rassurées, la mise à jour Cupcake devrait être bientôt disponible pour ce terminal. En dehors de ce point, aucune différence logicielle majeure ne devrait séparer les deux premiers mobiles Android du marché.

Les autres différences

En dehors du fait que le Dream comporte plusieurs parties métalliques (le Magic est habillé par une coque de plastique), la dernière différence principale est à trouver du côté des caractéristiques techniques. Si la puissance est équivalente pour les deux mobiles, il n'en ira pas de même pour l'autonomie. Malheureusement, le Dream est équipé d'une batterie de 1150 mAh (contre 1340 mAh pour le Magic). Cette différence ne devrait pas entrainer de gêne dans le cadre d'une utilisation « légère ». En revanche, les accrocs au surf en 3G ou Wi-Fi devront recharger leur mobile régulièrement (compter une journée d'autonomie dans ce cas de figure).

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l'HTC Magic est équipé d'une batterie de capacité supérieure.


Caractéristiques physiques communes

Les deux premiers mobiles Android se caractérisent par un ensemble de particularités physiques qui semblent avoir été empruntées à la concurrence. En dehors de l'écran tactile, on distingue principalement deux interfaces principales.

Tout d'abord, sur la partie basse de l'écran, on retrouve un jeu de cinq touches physiques (six si l'on compte la touche « recherche » du Magic). La disposition de ces dernières rappelle les quatre touches qui caractérisaient les PDA de marque Palm. Elles s'approchent également des touches qui ont été introduites par Windows Mobile 5.0 (F1, F1, Start, OK, etc.). Bien sûr, cette fois, les fonctionnalités sont intimement liées à Android. En dehors des classiques touches de décrochage et de raccrochage, Google a eu la bonne idée de permettre un accès instantané à l'écran d'accueil. Pour cela, il suffira d'appuyer sur la touche « Home » (icône représentant une maison). Vient ensuite la touche « Retour » (icône représentant une flèche). Cette dernière est particulièrement intéressante. Elle ne se limite pas à permettre un retour au menu précédent. D'une façon plus générale, elle permet de revenir en arrière lorsqu'une action est effectuée sur le mobile (navigation dans les menus, ouvertures de programme, etc.). Pour finir, la touche menu donnera la possibilité d'afficher un menu contextuel. En fonction de l'application qui est ouverte au premier plan, l'utilisateur aura accès à une série d'options et autres réglages.

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Enfin, il est impossible de ne pas souligner la présence d'un excellent trackball. Le dispositif est intégré sur l'un et l'autre des premiers mobiles Android. Cette fois, Google semble s'être inspiré du Canadien RIM (ce périphérique de pointage est généralement présent sur les Smartphones de la gamme Blackberry). Cette sorte de souris miniature complète avantageusement les capacités de pointage offertes par l'écran tactile. De plus, la bille est cliquable, elle pourra donc être utilisée pour choisir des liens Web, valider des menus, ou lancer des applications.


Vidéos de présentation


Qualité d'écoute et confort

Que ce soit avec le Magic ou le Dream, la qualité d'écoute est tout bonnement excellente. Dans tous les cas de figure (contre l'oreille, avec une oreillette, en mode mains libres), nous avons pu constater que cette partie donnait entière satisfaction. On ne constate pas de coupures ni de grésillements. Concernant la prise en mains, le Magic et Dream se laissent dompter sans la moindre difficulté. Ergonomiques, les deux modèles profitent d'une bonne disposition des touches : nous n'avons pas eu à déplorer d'appuis non sollicités. On remarque simplement qu'il n'est pas impossible que le surpoids du Dream se fasse sentir lors des conversations prolongées.

Une absence remarquée

Le Magic et le Dream sont des terminaux à la pointe de la technologie. Ces mobiles embarquent toutes les interfaces qui caractérisent généralement les mobiles hauts de gamme. Seule une absence se fera remarquer. Bien que les deux appareils soient compatibles 3G, ils ne permettront pas à leurs propriétaires respectifs d'effectuer des appels visiophonique. Certes, cette fonctionnalité ne s'est pas encore démocratisée au point de discréditer les deux premiers terminaux Android. Toutefois, on s'attendait tout de même à disposer d'une telle option.

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Google et HTC ont fait l'impasse sur la visiophonie.


Ergonomie et prise en mains

L'ergonomie et la prise en mains de la couche téléphonie sont poussées par l'excellente conception d'Android. Les menus bien pensés vous permettront de composer instantanément les numéros de vos proches. Après une période d'adaptation relativement courte, ces différentes manipulations se transformeront vite en seconde nature. Alors que certains systèmes nécessitent d'installer des utilitaires pour améliorer leur ergonomie (qui a parlé de Windows Mobile ?), Anrdoid est livré prêt à l'emploi. D'autre part, il est bien sûr possible de modifier les fiches contact en deux temps trois mouvements.

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L'ergonomie est excellent.


Puisque nous abordons le cas du gestionnaire de contacts, rappelons qu'Android est un système conçu pour s'intégrer dans l'écosystème de Google. Le carnet d'adresses est intimement lié à Google Contacts (qui est également présent dans Gmail). Cette caractéristique ne conviendra pas forcément à tout le monde. Impossible par exemple de synchroniser ses contacts Outlook sauf à passer par un export en CSV.

Options proposées

Quelques options bienvenues permettent de mieux maitriser la couche téléphonie. Par exemple, les personnes qui souhaitent prolonger l'autonomie de leur mobile pourront activer le mode 2G exclusif (dans ce cas, le haut débit mobile ne sera pas disponible). Les voyageurs n'ont pas été oubliés : il est possible de désactiver automatiquement les connexions DATA en roaming (lorsque le mobile se connecte au réseau d'un pays voisin). Cela évite les surcouts liés à l'utilisation d'une connexion Web mobile en dehors de son pays d'origine. L'idée est excellente, mais il est dommage que l'on ne puisse pas désactiver totalement la liaison DATA. Une telle option aurait intéressé les personnes qui ne disposent pas d'un abonnement Web mobile (cas des personnes qui achèteront le G1 avec une carte prépayée). Fort heureusement, il est possible de pallier ce petit problème en installant l'application nommée APNdroid.


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Un mode 2G exclusif pourra être activé pour prolonger l'autonomie.

Puissance

Le processeur Qualcomm cadencé à 528 MHz parvient à assumer sans peine l'ensemble des tâches quotidiennes. On remarque simplement que le navigateur Web manque de tonus. Lorsqu'on essaye de faire défiler une page lourde à l'aide de l'index, on constate une absence de fluidité flagrante. Il est difficile de savoir s'il s'agit d'un problème d'optimisation logicielle ou d'un manque de puissance. D'autre part, dans un autre registre, on regrettera de ne pas avoir pu mettre les terminaux de Google à l'épreuve en essayant un logiciel de navigation GPS. D'ordinaire, les applications de ce type demandent des ressources non négligeables pour pouvoir s'exprimer (affichage 3D, synthèse vocale dans certains cas). En effet, pour l'heure, aucun programme de ce type n'est disponible (la plate-forme est encore trop jeune).


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Le navigateur est un peu lent. Pour les autres activités, le processeur se montre à la hauteur.


Autonomie

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En dehors de la présence, ou non, d'un clavier coulissant, la seconde différence principale qui caractérise les deux appareils concerne la durée de vie des batteries. L'HTC Dream (G1) est uniquement équipé d'une batterie de 1150 mAh contre 1340 mAh pour le Magic. Le reste de l'architecture est similaire en tout point, l'autonomie du Dream est donc inférieure à celle du Magic. Ce point a fait l'objet de vives critiques de la part des premiers acheteurs américains. Les utilisateurs intensifs (surf en 3G, Wi-Fi, GPS, appels voix) devront recharger le mobile tous les jours. Cette gourmandise s'explique principalement par le système de fonctionnement du mobile. l'OS se connecte au Web en permanence pour synchroniser ses données avec l'écosystème de Google.

Puce GPS

Sur ce point, le Magic semble encore dominer la partie. Lors de nos tests, nous avons pu constater que le Magic parvenait à réaliser un fix GPS à l'issue d'une fourchette de temps généralement comprise entre 30 et 40 secondes (sans triangulation GSM). De son côté, le Dream met un peu plus d'une minute pour établir un positionnement valide. Relativisons les choses en précisant que cette valeur reste largement acceptable. D'autre part, par nature, les « Google Phones » sont des appareils connectés. Cela permet d'obtenir une première mesure grâce à la triangulation GSM.

La triangulation GSM n'est pas précise, mais elle permet d'attendre sereinement la réponse du capteur GPS interne. Finalement, à l'heure où nous écrivons ces lignes, le principal problème concerne l'absence d'un programme de navigation routière sur Android. La plate-forme est encore jeune, l'offre logicielle n'est donc pas en mesure de rivaliser avec la concurrence (Windows Mobile, Symbian OS, par exemple). Ce manque sera bientôt comblé puisque certains grands noms de la navigation sont en train de développer une version Android de leur application phare.

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Pour l'instant, les Dream et Magic souffrent surtout de l'absence d'un logiciel de navigation GPS digne de ce nom.


Tableau des spécifications techniques



 HTC Magic (sans clavier)HTC Dream (avec clavier)
Système d'exploitationAndroid (MàJ CupCake)Android
ProcesseurQualcomm® MSM7201a™, 528 MHzQualcomm® MSM7201A™, 528 MHz
Mémoire ROM: 512 MB
RAM: 192 MB
ROM: 512 MB
RAM: 192 MB
Mémoire externeSlot au format micro SD (SD 2.0)Slot au format micro SD (SD 2.0)
Diagonale et informations écran (en mm)82 mm
Ecran plat tactile TFT-LCD
Résolution de 320x480 (HVGA)
80 mm
Ecran plat tactile TFT-LCD
Dimensions (en mm)112 mm x 14 mm x 55 mm117.7 mm x 55.7 mm x 17.1 mm
Poids 118.5 g158 g
E/S filaires Mini USB standard avec détrompeurMini USB standard avec détrompeur
Appareil photo 3.2 méga pixels avec autofocus3.2 méga pixels avec autofocus
Circuit GSM 3G+: 2100/900 MHz
EDGE: 850/900/1800/1900 MHz
3G+: 2100/900 MHz
EDGE: 850/900/1800/1900 MHz
Circuit Wi-Fi OUIOUI
Circuit Bluetooth Bluetooth stéréo 2.0Bluetooth
Circuit OUI (antenne interne uniquement)OUI (antenne interne uniquement)
Accéléromètre ? OUI + boussole digitale
OUI + boussole digitale
Radio FM NONNON
Batterie 1340 mAh1150 mAh
Autonomie en veille constructeur Plus de 660 heures (3G+)Plus de 402 heures (3G+)
Autonomie en communication constructeur Plus de 400 minutes (3G+)Plus de 350 minutes (3G+)

HTC Dream d'orange : des précisions importantes

Les premières versions du HTC Dream (ou G1) commercialisées par Orange souffraient de quelques défauts pour le moins gênants. En plus d'être équipés d'un firmware dépassé, les premiers exemplaires étaient incapables de réaliser des synchronisations avec le calendrier et les contacts de Google (un comble) ! Comme si cela ne suffisait pas, les caractères apostrophe et guillemet n'étaient pas imprimés sur le clavier AZERTY ! Orange a demandé à HTC de bien vouloir revoir sa copie. À partir du 15 avril 2009, les G1 vendus par Orange devraient intégrer la dernière mise à jour du firmware (CupCake) et donc, corriger les différents problèmes de synchronisation qui affectent le terminal. Les touches « T » et « Y » intègreront également l'apostrophe et le guillemet en standard. Cette même mise à jour logicielle sera proposée aux acheteurs du premier modèle. Bien sûr, elle ne corrigera cependant pas le problème de marquage des touches du terminal...



Pour qui ?

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Les terminaux Android s'adressent en priorité aux personnes qui apprécient et utilisent les services Google au quotidien. Bien sûr, ce nouveau système mobile ne satisfera pas uniquement les adeptes de la marque. Il devrait également rallier une nouvelle vague d'initiés désireux de mettre le pied à l'étrier en basculant sur Gmail, Google Contact ou Google Agenda. En revanche, pour l'heure les personnes qui n'apprécient pas les gestionnaires de communication et les outils PIM du géant de Mountain View devront s'abstenir. Du côté du monde professionnel, les décideurs attendront peut-être une éventuelle prise en charge native d'Exchange. Certes, il est d'ores et déjà possible d'utiliser le célèbre système de synchronisation de Microsoft, mais pour cela, il faut impérativement passer par un programme tiers payant.

Android : le bilan

Si l'on écarte le problème du manque d'ouverture ainsi que les quelques instabilités actuelles, Android ne manque pas d'atouts pour convaincre. Dans sa forme actuelle, ce nouveau système mobile parvient déjà à tenir la dragée haute aux OS nomades qui n'ont pas su évoluer avec le temps. L'ergonomie est excellente et les possibilités de personnalisation n'ont pas été oubliées. De plus, de nombreuses applications sont d'ores et déjà disponibles sur l'Android Market. Il ne manque plus qu'un logiciel de navigation GPS digne de ce nom pour convaincre les personnes qui désirent tirer pleinement partie des capacités de géolocalisation offertes par la puce GPS embarquée.

Faut -il choisir l'un ou l'autre des appareils ?

Finalement, le choix n'est pas si aisé que cela. Les deux appareils se différencient chacun par un point fort et un point faible indissociables. L'HTC Dream est équipé d'un excellent clavier coulissant, mais malheureusement, son autonomie laisse à désirer. À ce sujet, on pourra s'interroger sur les raisons qui ont poussé HTC à conserver cette batterie de 1150 mAh sur la nouvelle révision commercialisée par Orange à partir du 15 avril... Quant au Magic, s'il gomme ce défaut majeur, il fait l'impasse sur le clavier coulissant. Les personnes qui souhaitent bénéficier d'un véritable clavier risquent d'être confrontées à un dilemme, les autres opteront sans hésiter pour un Magic.

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HTC Magic (CupCake)

6

Les plus

  • Android
  • Form factor
  • Équipement

Les moins

  • Pas d'objectif visio
  • Pas de logiciel de navigation
  • Pas de housse rigide

0

Fonctionnalités7

Performances7

Autonomie7

Accessoires7


HTC Dream

6

Les plus

  • Android / Équipement
  • Excellent clavier coulissant

Les moins

  • Pas d'objectif visio
  • Pas de logiciel de navigation
  • Pas de housse rigide
  • Autonomie

0

Fonctionnalités7

Performances7

Autonomie5

Accessoires7

Paul-Emile Graff

Après être tombé dans la marmite des nouvelles technologies en trébuchant malencontreusement sur une GameBoy en 1990, j’ai pu observer de nombreux effets secondaires qui se sont intensifiés tout au l...

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Après être tombé dans la marmite des nouvelles technologies en trébuchant malencontreusement sur une GameBoy en 1990, j’ai pu observer de nombreux effets secondaires qui se sont intensifiés tout au long des 23 années qui ont suivi. Désormais, je suis doté d'extensions « naturelles » prenant les doux noms de smartphone, tablettes, PC, Macs, consoles vidéo, Media Centers, etc. Mon système nerveux semble également avoir fait un bond en avant depuis que j'ai transformé ma maison en gruyère pour mettre en place une installation réseau gigabit tentaculaire. La suite au prochain épisode !

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