Critique Banshee : la série pulp qui surclasse le genre

31 octobre 2020 à 15h15
14
Banshee © Cinemax

Depuis 2013 et la sortie de Banshee, de nombreuses séries ont essayé de reprendre, d'imiter et d'adapter son style pulp percutant. Mais aucune n'est arrivée à la cheville de cette reine du genre, dont il est enfin l'heure de parler dans cette chronique.

Banshee
  • Vous aimez le genre pulp et les personnages charismatiques
  • Vous voulez voir ce qu'Antony Starr a fait avant The Boys
  • Vous appréciez les scénarios surprenants et coup de poing
  • La violence omniprésente et graphique, c'est non merci
  • Les scènes de sexe souvent gratuites vous dérangent
  • Vous êtes sensible (il y a des morts et des passages difficiles, vraiment)

Le veilleur d'écran[s] S04E09 📺 : Banshee

Dans un contexte où l'offre en matière de séries n'a jamais été aussi pléthorique, le Veilleur d'écran[s] se propose d'être votre guide à travers les saisons. Qu'il s'agisse d'une ancienne série aujourd'hui culte, d'un carton récent ou d'un show plus anonyme, cette chronique vous aidera à ne perdre votre temps qu'en bonne compagnie.

Accompagnez la lecture de cet article avec la musique de la série (ou en tout cas son incroyable générique d'intro par Methodic Doubt, impossible à passer) :

Fiche technique Banshee

Résumé

Informations

Genre
Thriller, Action, Drame, Mystère, Policier
Réalisation
David Schickler, Jonathan Tropper
Editeur
Your Face Goes Here Entertainment, Cinemax
Plateforme
OCS, MyCanal
Nombre de saisons
4
Nombre d'épisodes (Total)
38
Classification
Déconseillé / interdit aux moins de 16 ans

Banshee, Painsylvanie

Chères lectrices, chers lecteurs,

Je me dois de commencer cette chronique par des excuses. D'abord, pour avoir attendu tant de mois avant de vous parler de Banshee dans Le Veilleur d'écran[s], qui a aujourd'hui plus d'un an d'existence. Ensuite, et surtout, pour les bleus au visage et à l'âme que vous aurez probablement à l'issue de cette chronique « coup de poing », centrée sur ce qui est, pour moi, la meilleure série dite « pulp », de ces dernières années. Par « pulp » j'entends parler de ces fictions américaines populaires, qui jouent des stéréotypes en abusant sans vergogne du cocktail action, sexe et violence, pour un résultat rocambolesque et parfois teinté de kitch.

Banshee © Cinemax

Quarry, Jett, Reprisal, Hap and Leonard ou encore Warrior, sont quelques séries qui se sont essayées au genre ces dernières années, dans le sillage du show qui nous intéresse aujourd'hui. Mais si aucune n'a vraiment démérité - surtout Warrior, créée comme Banshee, par Jonathan Tropper et dont j'ai impatiemment attendu la saison 2 en ce mois d'octobre -, aucune ne peut se targuer d'être à la hauteur du maître étalon proposé par Cinemax.

Dans le premier épisode de cette série composée de quatre saisons, Lucas Hood (incarné par un déjà solide Antony Starr, dont la notoriété a surtout explosé depuis son rôle de Homelander dans The Boys), un cambrioleur professionnel tout juste sorti de prison, s'installe dans la petit ville reculée de Banshee. Suite à un événement que je vous laisserai découvrir, il va se faire passer pour le shérif de cette ville de Pennsylvanie (le vrai étant mort, bien évidemment).

Banshee © Cinemax

Lucapuche

Lucas Hood va donc devoir assumer les responsabilités de shérif en tentant de mêler le respect de la loi qui incombe à son nouveau statut, surtout face à ses collègues, et ses méthodes personnelles, assurément plus expéditives et répréhensibles - bien que plus efficaces. Et il va avoir du boulot.

En effet, différents camps se font la guerre dans ce territoire Amish où les forces en présence n'hésitent pas à faire couler le sang pour dominer les autres. Ajoutez à cela un voile de mystère enveloppant le passé de notre anti-héros et de son ex-compagne Carrie (Ivana Miličević), également sur place, et vous avez les grandes lignes du démarrage de Banshee.

Banshee © Cinemax

Dans ce show, qui ne fait que gagner en intensité, en enjeux et en qualité au fil de ses épisodes, les personnages sont tous plus charismatiques, percutants et badass, les uns que les autres. Au final, seule l'ultime saison est un peu en-dessous du niveau des précédentes, et ce malgré la présence d'Eliza Dushku au casting.

« Banshee est toujours l'une, si ce n'est LA référence de la bagarre, tant elle est efficace et inventive dans ses façons de casser des bouches et de le montrer ».

Je pourrais donner des exemples pour vanter les mérites des personnages pendant des paragraphes, mais je vais me contenter de quelques mentions spéciales au-delà des deux personnages déjà cités : l'inquiétant et profondément marquant antagoniste Kai Proctor (Ulrich Thomsen), la solide et sérieuse flic Siobhan (Trieste Kelly Dunn), le démesuré et excentrique Job (Hoon Lee) ou encore la séduisante et intrigante Rebecca (Lili Simmons).

Banshee © Cinemax

Au bar Shérif

Ces quelques personnages (et tant d'autres, vraiment, aucun n'est oubliable, principaux comme secondaires) sont tellement bien écrits et incarnés que leurs caractères et leurs actions risquent de vous marquer au fer rouge. Le revers de la médaille ? Les rôles collent tant à la peau de leurs acteurs/actrices respectifs qu'aujourd'hui leurs apparitions dans d'autres shows me replonge immédiatement dans Banshee…

Banshee © Cinemax

Mais outre les personnages, qui dit « pulp » dit surtout « action ». Et croyez moi, le show ne se moque pas du monde de ce côté là. On y trouve certaines des meilleures scènes de combat que j'aie pu voir sur écran.

Violentes et crues, extrêmement bien chorégraphiées et réalisées, la série ne lésine ni sur les moyens ni sur les effets, et les bastons de Banshee percutent le spectateur, le laissant sonné, quitte à tuer un personnage important au passage pour faire bonne mesure. Pour moi, il s'agit toujours de l'une si ce n'est de LA référence de la bagarre, tant elle est efficace et inventive dans ses façons de casser des bouches et de le montrer.

Banshee, c'est donc des personnages inoubliables, des explosions de violence jubilatoires (si on aime le genre, bien entendu) et des scènes de sexe qui ponctuent l'action, pour répondre à nos plus bas instincts et doper le rythme. Mais au milieu de tout ça, la série s'attarde aussi sur différentes problématiques qui peuvent réellement impacter les petites villes rurales où la loi du plus fort l'emporte. Racisme décomplexé, communautarisme extrême, problèmes de drogue, de corruption et d'armes… Ce ne sont pas les sujets qui manquent pour ajouter un peu de fond et d'émotions à un show qui va bien au-delà de la simple série d'action bas du front.

Banshee © Cinemax

Je préfère être franc et vous prévenir : certains passages sont véritablement difficiles (graphiquement et émotionnellement) et risquent de vous laisser des douleurs durables. Je sais en tout cas que certaines des miennes sont toujours là. Et pourtant, je ne regrette pas une seconde les heures investies dans cette série de haut vol qu'est Banshee.

9

Les plus

  • Vous aimez le genre pulp et les personnages charismatiques
  • Vous voulez voir ce qu'Antony Starr a fait avant The Boys
  • Vous appréciez les scénarios surprenants et coup de poing

Les moins

  • La violence omniprésente et graphique, c'est non merci
  • Les scènes de sexe souvent gratuites vous dérangent
  • Vous êtes sensible (il y a des morts et des passages difficiles, vraiment)

Au moment de l'écriture de ces lignes, les quatre saisons de Banshee sont disponibles sur Canal+ et OCS.

Besoin d'une nouvelle série à regarder ? Retrouvez toutes nos critiques et chroniques séries.

Cet article contient des liens d'affiliation, ce qui signifie qu'une commission peut être reversée à Clubic. Les prix mentionnés sont susceptibles d'évoluer. 
Lire la charte de confiance
Haut de page

Les derniers tests

Streaming / SVOD : tous les derniers tests
Rejoignez la communauté Clubic S'inscrire

Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.

S'inscrire

Commentaires (14)

sined1
LA meilleure série du genre tout simplement !
Stylite
J’ai adoré !
AlexLex14
J’ai trouvé cette série excellente, mais j’ai été un peu déçu personnellement des deux dernières saisons… mais ça reste très, très bon
kroman
J’aimais bien les premières saisons, mais ensuite j’ai décroché.<br /> Je conseille The Boys sinon !
dark_bisounours
Très bonne série.
CallMeLeDuc
J’ai bien tenté de la regarder mais même apres avoir vu 3 ep j’ai trouvé que c’était d’un chiant, cliché et convenu.<br /> J’aurais du pousser jusqu’a quel épisode pour changer d’avis ? :x
kast_or
Perso j ai commencé à vraiment rentrer dedans vers la fin de la première saison. Je vois exactement ce que tu veux dire, ça m a fait la même impression au début.<br /> Mais après, dès que l ambiance prend ça devient vraiment funky et décalé, j ai franchement vraiment beaucoup aimé. Ça peut valoir le coup pour toi de t accrocher pour voir si tu finis pas rentrer dans l univers.<br /> Malgré tout, il y a quand même toujours un côté un peu cheap du début à la fin, avec des acteurs très typés «&nbsp;série&nbsp;» et pas tous bien charismatiques.
nnay07
Curieux, j’ai de loin préféré Banshee (excellente série) à The Boys. Comme quoi…
jcc137
je la mets sur le podium avec GOT et Breaking bad, rien que ça…
CallMeLeDuc
ok merci pour le conseil, je vais peu être persévérer un peu plus jusqu’a la S2 alors
Mecano
Personnellement, j’ai trouvé que les actrices avaient un charisme sculptural.
Urleur
je confirme une excellente série PULP, Boys est très bien et pour finir si vous voulez retrouvez ce côté PULP je conseil Warrior du même acabit !
LeTof
Très bonne (mais je n’ai regardé que la 1ère saison pour le moment). Dans le genre d’escalade, ça me fait penser à Breaking Bad.<br /> Petites suggestions pour d’autres épisodes:<br /> Burn Notice (un peu un ovni, à la fois action, comédie, drame)<br /> Warehouse 13 (inclassable)<br /> A town called Eureka / Eureka<br /> @ vous lire!
Voir tous les messages sur le forum