Flight Simulator 2002

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
21 février 2002 à 19h00
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C'est avec un certain retard que nous testons aujourd'hui le Flight Simulator 2002 de Microsoft. La nouvelle mouture du plus célèbre des simulateurs de vol est en effet sortie peu de temps avant Noël en deux versions (standard et professionnelle) pour tenter de faire le bonheur de tous.

Après les incidents successifs qui ont frappé l'aéronautique civil au cours de l'année 2001, il est bon de se dire qu'il est possible de piloter en restant tranquillement chez soi... Accessoirement les leçons de pilotage coûtant à peu de choses près "très beaucoup d'argent", on se dit également que donner quelques euros de plus à Microsoft reste malgré tout un heureux compromis. Encore fusse-t-il que le jeu en vaille la chandelle.


On prend les mêmes et on recommence ?

Les nouvelles versions de Flight Simulator nous ont habitué depuis quelques années à n'apporter que des améliorations certes sympathiques, mais pas franchement révolutionnaires. Les annonces faites par Microsoft à propos de son dernier bébé avaient de quoi aiguiser notre curiosité puisqu'on y parlait de modifications de fond.

A la réception du jeu pourtant il ne semblait pas y avoir grand chose d'extraordinaire, en tout cas rien pour justifier un enthousiasme débordant. Par exemple, et nous l'avons déjà dit, FS2002 (je suis un intime) se décline en deux versions, exactement comme son prédécesseur. La version PRO se caractérise par la présence d'outils permettant de mettre au point avions et paysages personnels, par l'intégration de quatre appareils supplémentaires et par l'ajout d'un module permettant de suivre des pilotes via Internet : l'instructeur de vol.

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Quelques uns des nombreux appareils disponibles

On s'aperçoit également que Microsoft continue à considérer la présence d'un manuel comme une option en nous "offrant" toujours la possibilité d'imprimer un PDF de plus de 300 pages. Les mauvaises surprises continuant avec la disparition du Concorde de la liste des avions disponibles. Cela rejoint d'ailleurs l'un des reproches majeurs que l'on pourra faire à Flight Simulator 2002 : un trop grand "héritage américain".

Nous le verrons tout à l'heure pour la modélisation du monde, mais ce constat est d'ores et déjà démontré par le choix des appareils : la plupart des 16 avions de la version PRO sont américains. On trouve pêle-mêle des Cessna (dont un hydravion), les Raytheon BE58 Baron et Beech King Air 350, le Learjet 45, un hélicoptère Bell, de nombreux Boeing et quelques autres mais pas le moindre Airbus et à vrai dire bien peu d'avions européens. Heureusement les "mauvaises" surprises s'arrêtent là et le reste du soft est à même de redonner espoir au plus pessimiste des aviateurs !


Houston ? On a un problème

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Avant de voir les innovations techniques, attardons-nous donc un moment sur ce qui constitue l'une des principales attractions de cet opus 2002 : les communications radios. Pendant longtemps les utilisateurs ont insisté pour avoir enfin un véritable système de communication, c'est maintenant chose faite.

Les développeurs de Microsoft n'ont d'ailleurs pas été par quatre chemins et lors d'un vol planifié, il sera possible de discuter avec tous les intermédiaires du Contrôle de Trafic Aérien (le fameux ATC ou Air Traffic Control) pour avoir différentes informations. Vous serez guidés au moment du décollage, pourrez discuter avec diverses postes régionaux au cours du vol et serez bien sûr en contact avec la tour pendant la phase d'approche. Le réalisme extrême des vols ainsi préparés vous mènera jusqu'aux "taxiways" et à l'immobilisation de votre appareil.

L'ensemble est évidemment traduit mais les voix sont restées en anglais. Les plus allergiques à la langue de Shakespeare le regretteront mais l'intérêt est déjà énorme : même si l'on est encore bien souvent très seul, les sensations sont vraiment différentes et l'idée de "vol réel" commence à prendre tout son sens. Et si l'ensemble des vols possibles restent très proches de la version précédente ce seul ajout des communications apporte un plus indéniable


Les bonnes vieilles habitudes

Malgré cet ajout de taille, l'interface du jeu n'a pas sensiblement changé. Bien sûr les options, notamment graphiques, sont beaucoup plus nombreuses. Bien sûr les possibilités offertes par les quelques 21.000 aéroports intégrés sont plus importantes. Mais finalement tout se contrôle de la même manière qu'avec le 2000 et les habitués ne mettront pas beaucoup de temps avant de trouver leurs marques et de créer leurs premiers itinéraires

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Malgré la précision de la simulation, la prise en main reste excellente

Les nouveaux venus pour leur part auront droit à un didacticiel qui sent très fort l'Amérique ! On est accueilli par deux espèces de guignols chargées de vous inculquer les principes de bases. Principes qui vous permettront bien évidemment de voler ensuite de vos propres ailes.

Malgré leurs tronches de "redneck" qu'un "doubliou bouche" ne renierait pas, il faut reconnaître qu'ils font correctement leur boulot. Les néophytes sont bien pris en main et malgré l'absence de manuel digne de ce nom, ils pourront se dépêtrer assez facilement des multiples commandes accessibles.

Bientôt, les débutants pourront eux-aussi goûter aux joies du cockpit virtuel qui fait son grand retour avec cette version 2002. Le moins que l'on puisse dire c'est que le retour au traditionnel tableau de bord est bien difficile après avoir essayé ce petit bijou. Tous les instruments fonctionnent bien évidemment et vous pourrez regarder dans toutes les directions pourvus que vous ayez opté pour l'hélicoptère Bell.

Autogen ? Kézako ?

Sous ce nom mystérieux que les plus perspicaces auront déjà percé à jour (meuh non, je ne me moque pas) se cache en fait la principale innovation graphique concoctée par les développeurs. Une innovation censée pousser le réalisme graphique du simulateur à des niveaux encore jamais atteints.

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Il faut dire que les simulateurs de vol ont, depuis la nuit des temps ou presque ne chipotons pas, le même problème : quelques zones entourant certaines grandes villes sont détaillées et le reste est constitué de textures génériques plus ou moins aléatoires mais toujours très éloignées des réalités géographiques.

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Avec l'Autogen l'ensemble du globe est modélisé de manière beaucoup plus efficace. Oubliées les grandes étendues désertiques, terminés les survols amazoniens sans le moindre arbre, les voyages seront bien plus riches avec de petits villages, des routes et de la végétation. Les grandes villes ne sont pas en reste et, en plus de l'habituel monument caractéristique, ces métropoles comporteront de très nombreux bâtiments.

De la même manière qu'il a privilégié les appareils yankees, Microsoft a davantage détaillé le continent nord-américain que le reste du globe et les plus pointilleux attendront la sorties d'add-ons payant ou gratuits comme il en existe déjà de nombreux sur Internet. Il faut toutefois reconnaître l'énorme progrès que représente cet Autogen d'autant plus que comme nous allons le voir Flight Simulator 2002 n'est pas vraiment plus gourmand que son prédécesseur.


Techniquement impressionnant

Alors que l'on se souvient encore des besoins de la version 2000, cet Autogen nous faisait légitimement craindre une gourmandise excessive de l'opus 2002. Surprise, il n'en est rien. Le moteur 3D très performant est largement emprunté à Combat Flight Simulator 2 et s'offre le luxe de mieux tourner que l'ancienne version. Si vous disposez de la même machine et que vous ne cherchez pas à profiter des améliorations graphiques de Flight Simulator 2002, alors vous disposerez d'un programme plus rapide, plus stable et profiterez des quelques ajouts déjà mentionnés...

Il est toutefois certain qu'avoir à portée de la main autant d'améliorations graphiques et ne pas en profiter serait pratiquement un crime de lèse-majesté. Tâchons donc de voir ce qu'il faut envisager pour faire tourner cette nouvelle version tout en affichant quelques unes des petites merveilles graphiques.

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Le cockpit virtuel est aboslument parfait !

En premier lieu veillez à fournir au moins 256Mo de mémoire à votre PC ainsi qu'un disque dur généreux pour recueillir les quelques 2Go de l'installation complète. Ensuite il faudra vérifier votre processeur ainsi que votre carte graphique et de ce côté pas de mystère : les plus exigeants auront tout de même besoin "d'un bon petit GHz" et d'une GeForce2 Ultra pour voler par temps orageux au milieux des gratte-ciels new-yorkais... Mais la ballade vaut vraiment l'investissement.

La réalisation technique superbe de Flight Simulator 2002 ne nécessite donc pas une machine de guerre si l'on reste raisonnable, mais pas de mystère les plus exigeants auront besoin d'enrichir leur assembleur pour profiter de leur nouveau jouet.


Conclusion

Pas de doute possible, Microsoft est à son aise dès lors qu'il s'agit de simulation de vol. La saga fétiche de l'éditeur le prouve à chaque nouvelle version et ce n'est certainement pas cet opus 2002 qui viendra ternir cette réputation tant il est proche de la perfection... Qu'on se le dise Flight Simulator 2002 est le meilleur simulateur de vol tout simplement.

Que vous soyez amateur averti ou simple néophyte vous pourrez y trouver votre compte même s'il faudra, bien sûr, aimer le fait de n'avoir "qu'à" voler. Le réalisme offert est sans égal pour le moment et les progrès en matière de réalisation sont tout à fait tangibles.

Reste malgré tout deux reproches et non des moindres : FS2002 est cher (59€), très cher même dans sa version PRO (69€) et surtout ce prix ne permet même de bénéficier d'un "packaging" digne de ce nom. Une pochette en carton, aucune carte et pas l'ombre d'un manuel... Voilà d'ores et déjà des éléments à améliorer pour la version 2003 !

Graphismes : 15/20
Bande son : 15/20
Intérêt : 17/20
Durée de vie : Illimitée

Nerces

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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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