GeekBench 5 montre d'excellents résultats pour les Mac mini sous SoC ARM

Nathan Le Gohlisse
Spécialiste Hardware
24 juillet 2020 à 15h15
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Apple Mac mini.jpg

GeekBench 5 nous offre un premier aperçu des performances offertes par la puce ARM A12Z, intégrée aux Mac Mini du kit de transition x86 / ARM. Ces premiers Mac ARM sont fournis par Apple aux développeurs depuis sa dernière conférence WWDC.

En juin, à l'occasion de sa conférence WWDC, Apple dévoilait les grandes lignes de son ambitieux projet de transition vers des processeurs ARM « Apple Silicon » dédiés à ses futurs Mac. Pour faciliter l'abandon progressif des processeurs x86 d'Intel (une première depuis 2005 et l'éviction des processeurs Power PC) au profit de SoCs conçus en interne, surtout sur le plan logiciel, Apple propose depuis quelques semaines un kit de transition composé notamment d'un Mac Mini propulsé par un SoC A12Z.

GeekBench 5 nous offre cette semaine un premier aperçu des performances de ce Mac Mini un peu particulier… et par extension une idée de celles permises par les processeurs maison d'Apple sur MacOS Big Sur.

Un premier Benchmark réalisé nativement sur le Mac Mini ARM

Comme le précise 9to5Mac, ce ne sont pas les premiers benchmarks qui arrivent jusqu'à nous pour le Mac Mini du Developer Transition Kit, mais il s'agit des premiers réalisés directement sur l'appareil et son processeur A12Z. Ceux que nous avions déjà eu l'occasion de découvrir avaient en effet été réalisés à l'aide d'un système de virtualisation basé sur la technologie Rosetta d'Apple.

Une solution qui impacte les performances et tronque ainsi les résultats. D'après les informations jointes au benchmark réalisé cette semaine nativement sur le Mac Mini ARM, les tests ont été effectués en passant par le mode Recovery, et en désactivant à la fois les fonctions de sécurité et les applications de codage préinstallées sur l'appareil.

De bonnes performances pour un processeur d'iPad monté sur un ordinateur de bureau

Dans ces conditions le Mac était capable d'afficher 1 098 points en single-core et quelques 4 555 points en multi-core. Un score très appréciable comparé aux 800 et 2 600 points glanés respectivement sur le premier benchmark réalisé par le biais de la virtualisation de Rosetta. À titre indicatif, c'est même mieux que ce que propose le Mac Mini 2020 d'entrée de gamme, équipé d'un Core i3 de huitième génération quad-core. Ce dernier se contente en effet de 1 005 points en single-core pour un total de 2 000 points en multi-core, toujours sur GeekBench 5

Notons que si ces résultats sont d'ores et déjà rassurants, voire encourageants, les processeurs ARM qu'Apple ajoutera à ses futurs Mac devraient être encore plus performants. En effet, le Mac Mini du kit de développement est conçu uniquement pour les développeurs et n'est donc pas optimisé pour d'autres tâches que du portage d'applications x86 vers l'architecture ARM.

Il est fort probable qu'Apple nous soumette une copie plus soignée pour les premiers MacBook équipés de puces Apple Silicon, et voués tant au grand public qu'à une plus large variété de professionnels… et d'usages.

Source : 9to5Mac

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Commentaires (16)

leulapin
Prometteur, apple est vraiment dans une démarche à part dans ses choix techniques.<br /> Jamais au plus simple, jamais bons (ou mauvais) là où on les attend.<br /> Après désactiver les fonctions de sécurité c’est pas forcément le plus représentatif du coup de l’usage réel mais ça donne une idée du potentiel.
Steevenoo
Les prix vont gonfler aussi …
LeVendangeurMasque
Certains au contraire prédisent une baisse des tarifs. Moi je dirais ni l’un ni l’autre.<br /> Oui Apple va probablement y gagner à faire ses puces plutôt que de les acheter à Intel. Je crois qu’elle va garder la différence pour elle. Pas sympa pour les clients ? Certes, mais là Apple proposerait à ses clients des produits qui n’ont nulle concurrence. Et ça a un prix…
burnit
Je ne comprend pas, pourquoi ils veulent imposer un système plus lent ? Y a-t-il un problème avec x86 ? Sinon pour arriver à la puissance des x86, comme pour faire tourner un vrai Photoshop ne faudrat-il pas créer des processeur Arm de la puissance/perf/watt des Amd et Intel ? Sinon Amd et Intel seraient des incompétents ?
nnay07
La finesse de gravure, donc l’autonomie, donc la taille des batteries, donc le poids et le prix,…? Apple a prouvé dernièrement ne pas être incompétente non plus sur les puces.<br /> Et puis on parle d’un A12Z qui est loin d’être ridicule, Apple à peut être autre chose dans ses cartons…
jhe
Calculs bruts et approximatifs :<br /> L’Intel Core i9 du MacBook Pro 16" a un indice de performance par watt de 7000 / 45 watts ===&gt; 150.<br /> Apple A12Z du Mac mini et de l’iPad Pro : 4500 / 10 watts ===&gt; 450.<br /> Le ARM d’Apple serait donc 3 fois plus efficient que le x86 actuel, en théorie. Encore une fois, ces chiffres sont à prendre avec des pincettes.
KlingonBrain
Oui, mais il faut prendre garde à comparer ce qui est comparable.<br /> Quand on crée un processeur, on sélectionne un certain nombre de techniques en fonction de leur apport en performances ET de leur cout énergétique.<br /> Par exemple, dans un processeur destiné aux mobiles, on évitera une optimisation qui fait gagner 5% de performances au détriment de 20% de consommation.<br /> Certes, les puces ARM sont efficientes sur le plan énergétique. Mais c’est aussi parce que les techniques implémentées visent de répondra qu cahier des charge des smartphones et tablettes ou l’on privilégie la performance énergétique au détriment de la performance pure. On notera d’ailleurs qu’ARM propose différents coeurs avec des règlages différents. Par exemple les A53 et les A76.<br /> Sur le papier, un ARM pourrait parfaitement être aussi rapide que les meilleurs x86. Le souci, c’est qu’en théorie il consommerait alors autant parce qu’il utiliserait des solutions comparables. De talentueux ingénieurs sont t’ils capables de faire mieux ? Pas impossible, mais ce serait alors une prouesse technique appréciable.<br /> Si vous voulez mon avis, ça ne sers absolument à rien de spéculer tant que les produits finis ne sont pas disponibles pour effectuer de vrais tests applicatifs et de vraies mesures de consommation. Gardez à l’esprit que comparer des processeurs est un art TRES compliqué et que les tests sur de vraies applications donnent bien plus d’enseignements que les benchmarks synthétiques.
KlingonBrain
Sinon pour arriver à la puissance des x86, comme pour faire tourner un vrai Photoshop ne faudrat-il pas créer des processeur Arm de la puissance/perf/watt des Amd et Intel ? Sinon Amd et Intel seraient des incompétents ?<br /> Non, ils ne sont pas incompétents. C’est juste que les ARM et les x86 ne visent pas le même marché. Et donc, à la conception, on ne privilégie pas les mêmes aspects.<br /> Intel et AMD visent des processeurs desktop avec des coeurs très rapide, moins de coeurs et une IPC très élevée.<br /> ARM vise plutôt les processeurs mobiles, donc privilégie l’efficience énergétique au détriment de la puissance. Et compense avec plus de coeurs.<br /> Et il faut garder à l’esprit que mesurer la puissance de processeurs, c’est très compliqué et plein de subtilité. Ne croyez pas y parvenir avec un simple indice.<br /> Par exemple, à puissance équivalente il est beaucoup plus facile de tirer de l’efficience d’un processeur avec beaucoup de coeurs. Mais cette puissance sera plus difficile à exploiter par les applications.
Metaphore54
testé dans les mêmes conditions ?<br /> car pour le A12z<br /> " les tests ont été effectués en passant par le mode Recovery, et en désactivant à la fois les fonctions de sécurité et les applications de codage préinstallées sur l’appareil. "
Metaphore54
Ce qui importe c’est en utilisation réel suffit de trouver des programmes optimisé pour chacun des processeurs et de faire des tests en utilisation réel, après le reste n’intéresse personne à part les spécialistes.
KlingonBrain
C’est très facile et on le fait depuis plusieurs décennies.<br /> Il suffit d’utiliser un même programme,<br /> Justement, non. Parce qu’un programme ça ne suffit pas à tester tous les aspects de la performance d’un processeur.<br /> Car ce qui importe au final, c’est ce que vous pourrez en tirer avec les logiciels que vous comptez utiliser.<br /> Ici nous avons un programme différend (Geekbench iOS et Geekbench Windows) , une carte mère différente (Mac Mini ARM et Mac Mini Intel) et un OS différend (iOS et Windows).<br /> De nos jours, une carte mère n’influe plus véritablement sur les performances d’un processeur, surtout depuis que les processeur ont intégré les «&nbsp;northbridge&nbsp;», donc les contrôleurs mémoire.<br /> Et surtout, on peut dire que les carte mère et les chipset associés à un processeur font en quelque sorte partie de la solution.<br /> et un OS différend (iOS et Windows).<br /> Certes, cela fausse un peu les comparaisons.<br /> Mais en même temps, on peut aussi considérer que lorsqu’un matériel ne donne pas le choix de l’Os, ce dernier fait partie de l’équation.<br /> Ce qui importe au consommateur, ce sont les performances qu’il pourra tirer avec les logiciels réels sur l’Os qui tourne sur la machine.<br /> @Metaphore54<br /> Ce qui importe c’est en utilisation réel suffit de trouver des programmes optimisé pour chacun des processeurs et de faire des tests en utilisation réel, après le reste n’intéresse personne à part les spécialistes.<br /> Tout à fait.<br /> Bon, après, même si c’est un débat de spécialiste, ça n’empêche pas qu’il est très intéressant de connaitre un peu les détails.
KlingonBrain
Sauf que… c’est juste une pure illusion marketing qui est bien connue <br /> Techniquement cela ne vient pas du tout des cartes mères, mais bien des processeur qui ne tournent pas exactement à la même fréquence.<br /> Comme expliqué plus haut, la carte mère ne fait aucune différence aux puisque désormais, tout ce qui touche à la performance du coeur se joue au niveau du processeur, la carte mère ne fournissant que des liaisons électriques et de la connectique.<br /> Et cette réalité technique emmerde bien les service marketing des constructeurs de carte mère qui ont trouvé une parade simple. Jouer un peu avec les fréquences «&nbsp;par défaut&nbsp;» du processeur, et parfois quelques autres paramètres.<br /> Mais vous obtiendrez la même chose en fixant les paramètres manuellement sur toutes les carte mère.<br /> Il n’y a guère qu’en overclocking extrème qu’on peut éventuellement noter des différences. Parce qu’un PCB de meilleur qualité, un meilleur routage ou d’excellents VRM peuvent avoir un impact sur la stabilité à haute fréquence.<br /> Quand je disait plus haut que mesurer les performances des processeur, c’est compliqué, il faut comprendre que les spécialistes vont bien plus loin que la simple comparaison de la fréquence ou de tel ou tel logiciel. On peut mesurer bien d’autres paramètres internes, comme l’IPC, les latences des unités, la largeur des unités de calcul et leur dégré de parallèlisme, le débit des différents décodeurs, la latence lors des «&nbsp;context switch&nbsp;», la latence des accès mémoire et des caches, etc…<br /> Le but de la mesure de tout ces paramètres, c’est qu’ils permettent de mesurer le degré d’équilibre des performances d’un processeur et l’absence de «&nbsp;zone d’ombre&nbsp;». Une énorme tare peut toujours passer inaperçue si l’on utilise les logiciels ''qui vont bien" pour comparer.
Faisduvelo
L’architecture CISC des x86 a toujours été peu efficace et on a toujours trouvé mieux en performance pure SAUF qu’elle a été exclusivement utilisé par Windows et d’autres OS, ce qui l’a rendue incontournable, très diffusée et donc peu chère. De cette architecture, Windows a hérité le côté faible en multi-tâches, et il s’agissait plus de multi-tâche collaboratif séquentiel que de vrai multi-tâche dans lequel l’OS attribue les ressources disponibles au processus qui en a besoin.<br /> A partir du moment où une équipe a les moyens de développer un OS sachant tirer partie de tous les coeurs disponibles, le coût dérisoire des coeurs ARM permet de les multiplier, d’en mettre plusieurs versions dédiées à chaque type de tâche et d’avoir à la fois de la puissance en abondance et une consommation maîtrisée quand toute la puissance n’est pas nécessaire.<br /> Techniquement, le choix d’Apple est tout à fait justifié, commercialement, c’est une autre histoire car on va de nouveau avoir des incompatibilités et de l’obsolescence pour le matériel existant. Le Mac, ne sera plus non plus le meilleur des PC, comme certains l’affirmaient et il y aura probablement pas mal de problèmes pour y faire tourner Windows, ce qui peut être rédhibitoire pour une partie des clients.<br /> Bref, est-ce que la puissance va suffire pour faire oublier la perte de compatibilité avec le reste du monde des PCs ?
sharky172
Es-tu sur que les processeurs ARM sont forcément moins performants?<br /> Les processeurs X68 ont des architectures CISC qui sont connues pour être moins performantes que les architectures RISC (ex: ARM). Deplus si tu compare avec les performances d’un téléphone portable ou d’une tablette, rapelle toi que sur ces périphérique le refroidissement est passif contrairement à un PC portable.<br /> Si tu veux comparer ce qui est comparable, essaye de comparer les perfs d’un smartphone avec celles d’un PC où on a supprimé le ventilateur du processeur
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