Internet en vol : Connexion by Boeing arrête les frais

18 août 2006 à 00h00
0
L'avenir de l'Internet sans fil et des technologies de communication dans le transport aérien civil est compromis. Connexion by Boeing abandonne la partie.

Conséquence de la crise que traverse le secteur aérien, Connexion, filiale 'communications en vol' de l'avionneur américain Boeing, va fermer.

Faute de repreneur, Boeing a signalé jeudi que son service "broadband" à destination des compagnies aériennes cessera ses activités à la fin de l'année, rapporte USA Today. Cette opération devrait coûter à l'avionneur la bagatelle de 320 millions de dollars.

Jim McNerney, CEO de Boeing, a déclaré avoir investi "beaucoup de temps, de ressources financières et technologiques dans Connexion" mais que le marché "n'a malheureusement pas suivi".

On ne peut que le regretter, néanmoins cette annonce n'est pas une surprise. Boeing, qui perd de l'argent avec Connexion depuis sa création en 2000, a signalé dès le mois de juin être à la recherche - désespérée - d'un acquéreur.

La période est morose. Depuis les attentats du 11 septembre 2001 contre les intérêts américains, le secteur connaît une crise sans précédent. Plusieurs compagnies ont mis la clé sous la porte, la qualité des services passagers est en net recul.

Pourtant Connexion, service basé sur les technologies satellitaire et WiFi, permettant l'accès haut débit sans fil à Internet et à des services associés, a séduit dix compagnies aériennes :

Lufthansa, Singapore, SAS, El Al, All Nippon, Japan Airlines, Asiana, China Air, Etihad Airways et Korean Air. En revanche, aucune compagnie américaine n'a fait ce choix.

Au final, 20 à 30 passagers par vol long-courrier Lufthansa utilisaient le service. Ils étaient moins de 10 à le faire, pour un prix forfaitaire de 26,95$ par client, sur le vol Washington, D.C./Tokyo de la All Nippon. Il n'empêche les compagnies sont amères.

Singapore Airlines, une des premières à avoir proposé ce service à sa clientèle d'affaires, a regretté que Boeing "abandonne prématurément" Connexion. L'allemand Lufthansa, de son côté, a indiqué "espérer trouver une alternative pour continuer à fournir un service similaire". OnAir, joint Venture SITA/Airbus, par exemple ?

Aujourd'hui, menace terroriste oblige, tous les efforts du secteur aérien se concentrent sur la sécurité au détriment des services. Espérons que ces efforts soient couronnés de succès.
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Haut de page