Dans un marché absolument saturé d’écouteurs intra-auriculaires à réduction de bruit, Huawei fait un pas de côté pour le moins original. Celui d’écouteurs ouverts, qui ne s’insèrent pas dans le conduit auditif, mais se « clipsent » à l’arrière de l’oreille.

Les plus
  • Le confort absolu
  • La qualité sonore
  • Une autonomie redoutable
  • Connexion multipoint
Les moins
  • Aucune réduction de bruit (logique)
  • Manque de basses
  • Partie logicielle anecdotique (pas d'égaliseur)

Test réalisé sur un produit prêté par le constructeur.

Fiche technique Huawei FreeClip

Résumé
Version BluetoothBluetooth 5.3
Autonomie écouteurs8h
Poids écouteurs11.2g
Conception
TypeIntra-auriculaire
Réduction de bruit activeNon
Haut-parleursPilote dynamique à double aimant de 10.8 mm
Réponse en fréquence20 Hz - 20 000 Hz
MicroDouble, à conduction osseuse
Connectivité
Version BluetoothBluetooth 5.3
Codecs compatiblesSBC, L2HC, AAC, LC3
Distance transmission10m
Alimentation
Autonomie écouteurs8h
Temps de charge écouteurs40mn
Autonomie boîtier28µs
Temps de charge boîtier60mn
Informations générales
Poids écouteurs11.2g
Poids boîtier45.5g
Dimensions écouteurs26,70 mm × 22,00 mm × 25,30 mm
Dimensions boîtier59,70 mm × 51,95 mm × 27,35 mm
Indice de protectionIP54

Dans la boîte des Huawei FreeClip

Les FreeClip ne sont pas originaux au point de proposer quelque chose d’inédit, côté packaging. On retrouve donc dans la boîte :

  • Les écouteurs intégrés dans leur boîtier de recharge ;
  • Un câble USB-C vers USB-C

Design : on les oublierait presque

C’est un fait : on n’a jamais vu d’écouteurs pareils. Huawei fait dans l’inédit avec ses FreeClip, qui ont la particularité d’être absolument identiques. En effet, la notion d’oreille gauche ou droite n’existe plus ici. Chaque écouteur peut trouver sa place naturellement dans l’oreille de notre choix. Intelligents, les périphériques adaptent ensuite seuls les canaux audio lors de l’écoute.

Ce qui nous amène à l’idée principale du design des FreeClip. Chaque écouteur se présente en deux parties. La première, à la forme de haricot, embarque la batterie et le processeur audio. Deux éléments qui sont reliés au diaphragme de 10,8 mm par un flexible en nickel-titane. Un « C-Bridge design », comme l’appelle Huawei, qui nous invite donc à venir simplement poser chaque écouteur autour de notre oreille. Le but étant que le haut-parleur se présente juste face au conduit auditif, entre la conque et le tragus.

Huawei FreeClip test

Très habitué aux écouteurs intra-auriculaires, particulièrement invasifs, j’ai été surpris par la légèreté (5,9 grammes par écouteur) des Huawei FreeClip. Passées quelques minutes après les avoir « enfilé », les écouteurs se font totalement oublier à vos oreilles.

Certifiés IP54, les Huawei FreeClip sont également adaptés à la pratique sportive, même si leur maintien est légèrement moins bon que des écouteurs spécialisés avec une ailette en silicone. Mais, outre le confort, l’autre atout de cette conception non intrusive est que les écouteurs restent propres… plus longtemps.

Les contrôles, tactiles, s’effectuent en tapotant deux ou trois fois n’importe quelle partie de l’écouteur. D’ailleurs, le capteur est si sensible qu’on peut même techniquement effectuer la manipulation sur le tragus pour que la musique se mette en pause ou pour passer le morceau en cours.

Le boîtier, enfin, est plutôt volumineux (59,70 mm × 51,95 mm × 27,35 mm) et affiche un unique bouton lançant la procédure d’appairage. Il se recharge via le câble USB-C, ou sans-fil avec un chargeur Qi.

Logiciel : minimaliste et dispensable

Les Huawei FreeClip, rappelons-le, n’intègrent pas de technologie de réduction de bruit. Comment le pourraient-ils, alors qu’ils ne sont même pas enfoncés dans nos oreilles ? Aussi l’utilisation de l’application AI Life de Huawei est fort dispensable. À moins que vous ressentiez le besoin de modifier les raccourcis tactiles ou de choisir un profil audio (pas d'égaliseur malheureusement).

La manœuvre n’est pas des plus aisées sur Android, puisque l’application est tout bonnement introuvable sur le Play Store. Il faudra télécharger le fichier .APK sur un magasin alternatif ou directement sur le site du fabricant. Une étape que beaucoup ne devraient pas prendre la peine de faire au vu du peu d’avantages qu’elle octroie. Notez qu’elle est disponible sur l’App Store d’iOS (et affreusement mal notée).

Autant être honnête : je me suis très peu servi de l’application au sortir de son installation et à part pour prendre les présentes captures d’écran. J’y reviendrai, mais l’audio ne nécessitait selon moi pas de réglages particuliers, et les raccourcis préconfigurés me convenaient.

Pour appairer un nouvel appareil Bluetooth, il suffit d’ouvrir le boîtier (les écouteurs doivent se trouver à l’intérieur) et de presser quelques secondes le bouton idoine pour que les FreeClip passent en mode détection. Le reste se passe sur l’appareil que l’on veut connecter. Deux devices peuvent être connectés simultanément aux écouteurs.

Son : un confort d'écoute inattendu

Je le confesse : ça fait une paie que je n'ai pas essayé d'écouteurs qui ne soient pas des intras à réduction de bruit dernier cri. Aussi c'est d'abord la fébrilité qui m'animait au moment de lancer le premier morceau avec mes FreeClip. Rapidement évacuée, la fébrilité.

J'ai passé des dizaines d'heures à écouter de la musique avec les écouteurs de Huawei, et je dois bien m'avouer conquis. Fatalement, les basses sont les premières à pâtir de l'éloignement du diaphragme, mais le reste du spectre sonore m'apparaît suffisamment convaincant pour qu'aucun morceau ne me fasse froncer les sourcils à cause d'un son de mauvaise qualité.

C'est dans les médiums, soit la restitution des voix, que les FreeClip sont les plus à l'aise. Un équilibre bienvenu, qui assoit les écouteurs de Huawei comme des produits polyvalents. Au final, on pourrait tout de même être embêté par un rendu un peu trop brillant dans les aigus, mais on mettra ça sur le compte de la signature sonore voulue par la marque plutôt que sur un mauvais réglage.

Surtout, ce qui surprend, c'est le nombre d'heures astronomiques que l'on peut accumuler avec les FreeClip dans l'oreille sans jamais subir la moindre fatigue. Utilisateur d'intras au quotidien, je supporte difficilement leur port plus de trois ou quatre heures. Ici, j'en ai parfois enquillé cinq ou six sans jamais retirer les écouteurs de mes oreilles ! C'est aussi que la conception ouverte des FreeClip rend le dialogue avec ses collègues parfaitement possible sans avoir à les retirer, voire à mettre pause.

Alors oui, c'est vrai, l'isolation sonore est pour le moins nulle. Au sens littéral du terme, elle est inexistante. Il faut absolument être conscient de cela pour apprécier le produit. Aussi, je fais grand cas des qualités sonores des FreeClip en partie parce que je les utilise énormément en intérieur, dans des environnements assez calmes. En extérieur, ce n'est pas la même soupe. Difficile de profiter de sa musique sans pousser le volume. C'est une réflexion de nanti, mais je me demande si je n'apprécie pas tant les FreeClip parce que je sais qu'au besoin, mes AirPods Pro 2 m'attendent sagement lorsque je veux me mettre dans ma bulle. Si les écouteurs de Huawei étaient les seuls à ma disposition, il est fort possible que je ne tiendrai pas le même discours.

Appels : un bon kit mains-libres

Chaque écouteur — interchangeables, rappelons-le — dispose de trois microphones, lesquels font un bon travail pour la captation vocale. Même en extérieur, à défaut de très bien entendre ce qu'on nous dit, jamais nos interlocuteurs n'ont été gênés par le trafic environnant. Il faut dire que Huawei a bossé sa technologie de réduction de bruit. Et oui, l'ANC ne concerne pas seulement l'écoute, mais bien l'envoi de signaux audio !

Autonomie : l'endurance comme règle d'or

Les FreeClip ne sont pas des petits écouteurs. La partie arrière, le haricot, est suffisamment volumineux pour intégrer une batterie de belle taille. Par ailleurs, l'absence de réduction de bruit active ralentit fatalement l'épuisement de celle-ci, ce qui permet à Huawei de promettre 8 h d'autonomie par charge pour ses FreeClip.

Trop beau pour être vrai ? Absolument pas ! Nous sommes en mesure de confirmer les belles promesses de la marque. Croyez-nous sur parole, vous aurez marre de les porter (même s'ils sont très confortables) avant même qu'ils rendent l'âme, c'est garanti. Aussi, le boîtier de recharge permet de les requinquer complètement trois fois. Soit une autonomie totale d'environ 33 h. Remarquable.

Huawei FreeClip : prix, disponibilité et concurrence

Les Huawei FreeClip sont déjà disponibles dans les coloris noir (testé) et violet. Ils sont affichés à 199 €.

À ce prix, et en gardant en tête que l'on parle ici d'écouteurs non intra-auriculaires, les FreeClip s'opposent aux AirPods de troisième génération d'Apple. On peut également garder en tête les JBL Tune Flex, et on restera attenfis à la sortie prochaine des écouteurs co-développés par Bose et Klith, qui semblent adopter un design assez proche.

Huawei FreeClip : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

C'est un fait : on n'a jamais vu des écouteurs pareils. Et, en un sens, on ne les oubliera jamais non plus. Les Huawei FreeClip nous font redécouvrir le plaisir des écouteurs ouverts, même si cela nécessite le sacrifice de la sacro-sainte réduction active de bruit.

C'est sûr, les FreeClip ne sont absolument pas les modèles qu'il vous faut si vous recherchez une isolation parfaite. En revanche, si vous souhaitez des écouteurs qui s'oublient tout bonnement à votre oreille tant ils sont confortables, n'hésitez plus. D'autant que leur autonomie atteignant les 8 h vous garantit que vous vous fatiguerez avant leur batterie.

Et le son alors ? Fatalement, on n'atteint pas les résultats des Huawei FreeBuds Pro 2 — des intra-auriculaires. Mais, basses mises à part, la signature des FreeClip offre une belle homogénéité susceptible de plaire au plus grand nombre.

Les plus
  • Le confort absolu
  • La qualité sonore
  • Une autonomie redoutable
  • Connexion multipoint
Les moins
  • Aucune réduction de bruit (logique)
  • Manque de basses
  • Partie logicielle anecdotique (pas d'égaliseur)
Sous-notes
Design et construction
9
Confort
10
Qualité sonore
7
Autonomie
9
Isolation
4
Connectivité
9