Avec sa gamme de produits connectés Tapo, le constructeur TP-link entend bien se faire une place sur un marché ultra concurrentiel grâce à des produits abordables mais performants. La caméra de surveillance d'intérieur Tapo C200 peut-elle répondre aux attentes des utilisateurs ? Réponse dans notre test.
Avec sa Tapo C200, TP-Link propose à petit prix une caméra d'intérieur qui fonctionne sur courant, équipée d'une tête rotative à 360 degrés. Elle entre en confrontation directe avec deux autres produits que nous avons déjà testé : la eufy Indoor Cam 2K Pan & Tilt et la Xiaomi Mi Home Security 360. Des concurrents de taille, mais la Tapo C200 a des arguments à faire valoir.
TP-Link Tapo C200 : la fiche technique
Comme d'habitude, commençons par un aperçu des spécifications techniques de la caméra.
- Capteur d'image : 1/2,9"
- Définition : Full HD (1080 pixels)
- Fluidité : 15 images par seconde
- Format vidéo : H.264
- Angles de visions : 360° (horizontal rotatif), 114° (vertical)
- Vision de nuit : Oui, jusqu'à 9 mètres
- Audio : alarme, enceinte et microphone
- Carte SD : jusqu'à 128 Go
- Compatibilité mobile : application Android et iOS
- Plateformes : Amazon Alexa, Google Assistant
- Connectivité : Wi-Fi 2,4 GHz
- Dimensions : 86.6 x 85 x 117.7 mm
- Poids : 195 grammes
- Température supportée : entre 0 et 40°C, usage en intérieur uniquement
Dans la boîte
La caméra de sécurité est livrée avec un adaptateur secteur, un kit contenant le matériel nécessaire pour une installation sur un mur ou au plafond et un guide de démarrage rapide. Le choix d'une prise secteur peut s'avérer limitant : sur les modèles d'autres marques, c'est le combo câble USB + chargeur qui a été privilégié, permettant de connecter la caméra directement au routeur ou à un ordinateur en filaire.
Un design conventionnel mais pas moins efficace
Si vous avez une impression de déjà-vu avec cette Tapo C200, c'est peut-être parce qu'elle vous rappelle la Xiaomi Mi Home Security 360. En effet, les deux références sont très ressemblantes.
Plus grande que d'autres caméras de ce style avec ses dimensions de 86,6 x 85 x 117,7 mm, la Tapo C200 est pourtant légère, affichant moins de 200 grammes sur la balance.
La base abrite le mécanisme de rotation de l'appareil. On y trouve aussi le port de branchement. Si vous optez pour un positionnement sur une surface plane comme un meuble plutôt qu'une fixation, la base assure une très bonne stabilité à la caméra.
Le haut-parleur se loge dans la partie supérieure de l'appareil, à l'arrière. Le microphone est quant à lui placé sous le capteur vidéo. Dans la partie inférieure de la tête, un emplacement pour carte microSD est présent, un classique…
Une configuration éclair
Tapo nous simplifie la vie pour le paramétrage de cette caméra. L'application, disponible aussi bien sur le Play Store Android que l'App Store d'iOS (un simple scan d'un QR code sur la boîte vous emmène directement à la page de l'app) est claire et précise. La qualité de la traduction est aussi au rendez-vous, ce qui n'est pas toujours le cas chez les marques chinoises.
Après s'être connecté à son compte, l'appairage de la caméra au réseau domestique se fait sans aucune difficulté. La caméra est reconnue sans même avoir besoin de scanner de QR code ou opérer une autre manipulation, tant qu'elle est à proximité du smartphone.
Une fois que votre caméra est correctement ajoutée, vous pouvez l'installer à l'emplacement de votre choix. Un positionnement au plafond au centre de la pièce sera souvent à privilégier pour une caméra 360°, mais les options de fixation murale ou de pose sur un meuble sont également possibles.
Le câble d'alimentation mesure 2,80 mètres, donnant une bonne marge de manœuvre pour installer la caméra où bon vous semble. Assurez-vous également qu'elle ne soit pas trop éloignée du routeur ou d'un répéteur pour bénéficier de bonnes performances en Wi-Fi.
Quelques fonctionnalités avancées manquent à l'appel
En matière de fonctionnalités accessibles depuis l'application, la Tapo C200 se trouve dans la moyenne. Les options sont nombreuses mais quelques manques sont tout de même à déplorer.
Il est possible d'inverser l'image de la caméra, une fonction indispensable pour les utilisateurs qui installent celle-ci au plafond. La LED qui indique le statut de la caméra peut être désactivée à l'envi.
La marque laisse le choix d'activer ou de désactiver la détection de mouvement. Trois niveaux de sensibilité sont proposés, ce qui n'est pas particulièrement généreux, mais permet tout de même définir, à peu près, pour quelles actions la caméra va se mettre en alerte. En sensibilité élevée dans un salon par exemple, la caméra va même détecter un téléviseur en marche.
Toujours en matière de détection, il est possible de définir des zones dans lesquelles le mouvement doit être détecté, et donc exclure d'autres zones. L'outil n'est cependant pas très précis puisque la zone ainsi dessinée doit être forcément rectangulaire. D'autres applications permettent de tracer des zones bien plus complexes, et donc plus précises.
La caméra ne supporte pas la reconnaissance des objets par intelligence artificielle, pour distinguer un humain d'un animal par exemple. Et nous n'avons pas droit non plus au suivi automatique des mouvements, dommage pour une caméra rotative à 360°.
Quand une détection est enclenchée, une notification est envoyée sans délai au smartphone de l'utilisateur. Il est aussi possible de définir des horaires personnalisés de réception des notifications pour ne pas être dérangé à certains moments. Les notifications ne sont disponibles qu'en format texte, sans miniature pour les accompagner. Quand l'utilisateur accède au flux vidéo en direct, il peut à tout moment enregistrer un clip vidéo ou prendre une capture d'écran.
Les options de personnalisation sont plus convaincantes en ce qui concerne l'alarme : seulement sonore, seulement lumineuse ou les deux à la fois, choix entre alarme et tonalité pour la sonnerie, possibilité de programmer des plages horaires lors desquelles l'alarme est activée ou non…
Un mode confidentiel disponible dès l'écran d'accueil de la caméra permet de désactiver très rapidement les fonctions de diffusion et d'enregistrement. Les réactiver est tout aussi rapide. Une option pratique pour mettre la Tapo C200 en pause tout en conservant ses paramètres définis et sans fouiller les menus.
À noter que l'application Tapo dispose d'une interface pour programmer des « actions intelligentes », certaines étant déjà préprogrammées comme « Quitter la maison » ou « Arriver à la maison ». Très utile pour gérer ampoules et prises connectées automatiquement en fonction de sa présence ou non au domicile, mais la plateforme ne prend pas encore en charge les caméras de surveillance. Une mise à jour du firmware à venir doit ajouter cette compatibilité, mais nous n'avons pas été en mesure la tester nous-mêmes.
Une qualité d'image convaincante pour cette gamme de prix
La caméra de surveillance filme en qualité Full HD 1080p. Une option de plus basse définition est également disponible pour les connexions les plus lentes. En Full HD, l'image est plutôt nette de jour et fidèle à la réalité. Il est aussi possible d'effectuer des zooms dans l'image sans créer de bouillies de pixels.
Une option de réduction de la distorsion permet de largement supprimer cet effet de déformation dans la reproduction de l'image. En contrepartie, l'angle de vision est réduit et on peut noter quelques incohérences.
La caméra est capable de pivoter à 360° sur l'axe horizontal et à 114° sur l'axe vertical, un point satisfaisant. L'application permet de la piloter à distance. Une fonction permet en une touche d'enclencher une rotation horizontale ou verticale de la caméra selon votre choix pour obtenir un balayage rapide et sans effort de la pièce.
Par défaut, le mode nuit s'enclenche automatiquement quand la situation l'exige. Il peut aussi être activé manuellement. L'infrarouge ne fait pas de miracle, mais il reste plutôt performant. Il est même tout à fait satisfaisant dans la conservation des détails de premier plan. Il pêche logiquement plus sur les éléments placés à distance.
La partie audio délaissée
Que ce soit pour le microphone ou le haut-parleur, la Topo C200 nous offre le minimum syndical. Le microphone fait l'affaire dans le silence le plus complet et si « l'interlocuteur » s'exprime distinctement, mais peine au moindre bruit de fond. Dans tous les cas, la voix est déformée.
Le haut-parleur ne brille pas non plus par sa qualité. Même en parlant dans des conditions environnementales clémentes, la restitution est très peu fidèle. La latence est élevée (plusieurs secondes de décalage) toutefois on ne constate pas de coupures.
L'alarme ne relève pas le niveau. Trop peu puissante, elle aura bien du mal à alerter le voisinage et inciter d'éventuels voleurs à s'enfuir en cas d'intrusion.
Pas d'enregistrement dans le Cloud
Le stockage des extraits vidéo capturés pas la caméra ne peut s'effectuer que d'une manière : en local via une carte microSD jusqu'à 128 Go. Il n'existe à ce jour pas d'option pour sauvegarder les fichiers sur le Cloud. Tout comme pour les actions intelligentes, TP-Link prévoit d'offrir cette fonctionnalité dans le futur, mais mieux vaut ne pas trop compter dessus à court terme.
La Tapo C200 est par contre compatible avec les assistants vocaux Amazon Alexa et Google Assistant et répond aux commandes vocales passées par ce biais. Les possibilités ne sont pas légion, mais il y a quelques fonctions utiles comme le fait de pouvoir demander à Alexa d'afficher le flux vidéo de la caméra sur l'écran d'un Echo Show.
La caméra peut aussi se transformer en webcam pour une utilisation avec ZOOM, Microsoft Teams et Skype. Mais il faut pour ce faire passer par un logiciel tiers et le Wi-Fi, étant donné l'absence de connectique USB sur ce modèle.
