Microsoft annonce la fin des Patchs Tuesday et lance une pique à Google

Guillaume Belfiore
Lead Software Chronicler
05 mai 2015 à 11h23
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Avec Windows 10, Microsoft entend repenser le déploiement des mises à jour et des correctifs pour son système. La société cessera donc le rendez-vous traditionnel du Patch Tuesday.

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En octobre 2003, Microsoft souhaite préparer les administrateurs en entreprise au déploiement des mises à jour. Plutôt que de les proposer de manière discontinue via Windows Update (introduit avec Windows 98), la firme de Redmond décide de mettre à disposition les patchs et les correctifs à une date fixe : le plus souvent le second mardi de chaque mois.

A l'occasion de la conférence Ignite, qui se déroule actuellement à Chicago, Terry Myerson, président de la division Windows chez Microsoft, a annoncé que ce fameux rendez-vous cesserait avec Windows 10. Le magazine VRWorld, qui rapporte l'information, explique que Microsoft compte désormais déployer des mises à jour de manière transparente en tâche de fond. Concrètement, elles seront installées lorsque l'ordinateur n'est pas utilisé.

Il sera possible d'opter pour un canal de déploiement spécifique, pour recevoir des mises à jour plus ou moins fréquemment. Microsoft évalue d'ailleurs le dispositif auprès des Windows Insiders en échelonnant la mise à disposition des nouvelles builds de Windows 10 selon les préférences des testeurs.

« Google ne prend aucune responsabilité »

Terry Myerson en a profité pour tacler Google et sa gestion du système Android. « Google ne prend aucune responsabilité dans la mise à jour des terminaux des consommateurs (...) laissant les utilisateurs et les entreprises plus vulnérables au quotidien à chaque fois qu'ils font usage de leurs terminaux Android  ». Et d'ajouter : « Google publie un gros bloc de code sans pour autant s'engager sur la mise à jour de votre appareil ».

Pour illustrer les propos de Terry Myerson, on se souvient que Google refuse de corriger les vulnérabilités au sein de son propre système mobile lorsque sa version est jugée trop ancienne. C'est par exemple le cas du composant WebView, permettant d'afficher les contenus Web. La firme de Mountain View refuse de déployer un patch pour les versions d'Android 4.3 et inférieures, représentant la moitié des utilisateurs selon les derniers chiffres officiels. Google explique ne proposer des correctifs que pour les deux dernières versions majeures d'Android en date.

Les deux sociétés ont connu plusieurs différends sur le secteur de la sécurité. Microsoft a précédemment réprimandé Google pour avoir publié à plusieurs reprises les détails de vulnérabilités identifiées au sein de Windows 8 alors que l'éditeur de Redmond s'apprêtait à déployer des correctifs pour celles-ci.

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Je suis rédacteur en chef adjoint de Clubic, et plus précisément, je suis responsable du développement éditorial sur la partie Logiciels et Services Web.

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