Dark Age of Camelot

12 février 2002 à 17h09
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Dans le monde des jeux en ligne massivement multijoueurs, on connaît principalement le tiercé , EverQuest et Ultima Online qui par son âge respectable s'est fait une belle place dans le coeur des joueurs. Mais voilà que quelques éditeurs se sont rendus compte que dans ce type de jeu lorsqu'on avait accroché un joueur et réussi à le faire passer à la caisse tous les mois, c'était le jackpot. C'est le cas de Wanadoo Edition (GOA) qui s'est associé à Mythic Entertainment pour nous proposer la version française de Dark Age Of Camelot qui cartonne depuis quelques mois au Etats-Unis.


Bienvenue à Brocéliande Messire

Dark Age of Camelot (DaoC) est donc un jeu 100% online basé sur le monde des chevaliers de la table ronde. Première remarque afin d'éviter toute déconvenue, si vous ne disposez pas d'une connexion permanente à Internet (cable, adsl), passez tout de suite votre chemin. Au coût de l'abonnement mensuel au jeu, s'ajouterait rapidement un surcoût important à votre facture téléphonique pour votre connexion Internet.

Le jeu débute après la mort du roi Arthur et le royaume est divisé en trois contrées : Albion les chevaliers servants du roi, Hibernia peuplé par les elfes et autres créatures celtes et Midgard où les Vikings font la loi. Il vous sera demandé de choisir entre une de ces trois peuplades lors de la connexion à un des serveurs de l'éditeur (GOA). A l'heure de nos tests, il y en avait deux (Brocéliande et Ys). Par serveur, il sera ensuite possible de créer jusqu'à quatre personnages mais appartenant forcément à la même peuplade. Cette contrainte permet d'éviter qu'un joueur puisse connaître l'état et la position des forces ennemies en créant deux personnages de peuplades différentes et en basculant de l'un à l'autre.

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Premiers instants de découverte

Vient ensuite le passage obligé vers la création proprement dite de votre personnage avec son apparence physique et ses caractéristiques. Le choix des caractéristiques de départ conduira quasi immanquablement votre personnage dans une voie sans beaucoup de possibilité de revirement (guerrier, marchand, larron, prêtre, archer...).

Les premiers moments sont un peu confus. L'interface de jeu est complète, quoique classique. Les touches à utiliser sont nombreuses et pas encore assimilées et la nécessité de saisir certaines commandes au clavier (/release par exemple) n'aide pas vraiment. Surtout que l'on se retrouve au milieu d'un village sans trop savoir vers quoi s'orienter. C'est vrai que l'on était plus trop habitué à lire des documentations avec tous ces jeux qui proposent un mode "tutorial".

Petit à petit, on arrive à se "faire un trou" en parlant avec les personnages non joueurs (PnJ) qui fournissent au compte goutte des petites quêtes. Ces quêtes permettent de se familiariser avec le monde et le fonctionnement du jeu mais aussi de gagner des points d'expérience nécessaires à l'augmentation du niveau du personnage.

Les interactions avec les autres joueurs humains peuvent se limiter dans les premiers niveaux à des "salut" et à la création de "groupes". Au sein d'un groupe votre personnage est capable de tuer des PNJ (créatures, loups, voleurs...) puissants gagnant du même coup beaucoup plus de points d'expérience qu'en en tuant seul de faibles. Les groupes sont des associations temporaires qui sont cassées lorsque les personnages se déconnectent. Plus tard, il sera possible de créer des guildes, beaucoup plus pérennes, en vous associant avec d'autres joueurs aux caractéristiques complémentaires.

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Les développeurs ont évité quelques travers des jeux massivement multijoueur en permettant l'arrivée sereine des nouveaux joueurs. Jusqu'au niveau 5 (déjà plusieurs heures de jeu), la mort de votre personnage ne conduira à aucune pénalité, ce n'est qu'à partir de ce niveau que de (précieux) points d'expérience lui seront retirés à chaque décès. Il est en outre tout à fait impossible à des joueurs humains issus d'une même contrée (Albion, Hibernia, Midgard) de s'attaquer. Pour attaquer d'autres personnages-joueurs, il faudra forcément aller dépasser les frontières du royaume et c'est à partir de ce moment que le côté massivement multijoueur prendra toute son ampleur. Il sera ainsi possible à une guilde de prendre possession d'une portion d'un des royaumes ennemis.

Patience et longueur de temps...

Les trois royaumes sont immenses et (à vue de nez) ce n'est pas loin d'une heure qu'il faudra à votre personnage pour en traverser un de bout en bout. Quelle plaisir alors de pouvoir louer les services d'un palefrenier qui permettra à votre perso. de se rendre à dos de cheval d'un point à un autre. Même si le jeu est toujours basé sur le concept de "classes de personnage", les possibilités sont importantes. Il est bien sûr possible d'aller guerroyer en territoire ennemi mais aussi de se vouer au commerce en créant des armes à partir de matières premières et en les vendant à d'autres joueurs humains.


Cette immensité risque aussi d'en rebuter quelques uns puisqu'on a au départ un peu l'impression d'être seul. Il n'est pas clairement indiqué que c'est le passage des niveaux pour le personnage qui conditionne certaines possibilités dans le jeu. Ainsi après avoir passé une partie de mon argent à louer un cheval pour aller dans un village bien éloigné de mon village de départ, je me suis rendu compte que cela n'apportait absolument rien, si ce n'est la promenade. Il faudra forcément passer par des séances à "casser du méchant" (nombreux en périphérie des villages) simplement pour gagner les points d'expérience nécessaire pour atteindre un niveau supérieur. On regrette que le nombre de "mini-quêtes" fournis par les PNJ ne soit plus important afin de rendre ces séquences plus "constructives". Par la suite, le problème ne se posera plus puisque vos possibilités seront bien plus importantes en participant à la défense ou au développement de votre royaume.

Techniquement, c'est largement au dessus de ce à quoi on est normalement habitué dans ce genre de jeu et ça tourne très bien en 1024x768 sur une machine "classique" : Duron 800, 256Mo de Ram et Radeon SDR. Bien sûr, il ne faudra pas s'attendre à une fluidité digne d'un Quake 3 dans les déplacements mais franchement, ça n'a que peu d'importance. Les rares temps de chargement que l'on note se situent à l'entrée des villes ou des chateaux et la traversée d'un royaume peut se faire sans un seul chargement.

L'ambiance sonore est correcte avec quelques passages musicaux bien choisis à l'entrée dans les villes qui donnent un ton "chevaleresque" à l'ensemble. L'éditeur a également bien bossé du côté des serveurs puisque durant toute la période du test (avec une connexion ADSL) nous n'avons pas subit une seule déconnexion. Aucun "lag" pénalisant pour ce type de jeu n'a non plus été remarqué. La phase de beta-test a servi à quelque chose et c'est agréable.
La traduction est bonne même s'il subsiste ça et là quelques mots non traduits ("Ou allez you comme ça ?")


Vous en savez maintenant à peu près autant que mon personnage sur le monde de DAoC. En attendant World Of WarCraft qui fait beaucoup parler de lui mais qui risque de se faire attendre encore longtemps, Dark Age Of Camelot marque un nouveau pas dans le monde du jeu en réseau massivement multijoueurs. Malgré quelques passages un peu longuets dans l'évolution du personnage, les perspectives de jeu semblent très importantes.

Il y a quelques mois, j'avais suivi un reportage TV sur les jeux vidéos dans lequel un joueur en était venu à prendre une année sabbatique pour se vouer à sa passion pour EverQuest. A l'époque je m'étais dit que ce devait être un cas exceptionnel et c'est après avoir passé pas mal d'heures sur DAoC que j'ai un tout petit peu mieux compris comment on pouvait en arriver là...

Nous recommanderons donc ce jeu aux célibataires et aux chercheurs d'emploi fortunés tellement le temps consacré à DAoC pourra rapidement devenir important et tellement la spirale du jeu pourra rapidement vous contraindre à contribuer doublement (10€ par mois pour le jeu et 45€ pour la connexion ADSL) au développement de notre opérateur téléphonique national.

Graphismes : 15/20
Bande son : 14/20
Intérêt : 17/20
Durée de vie : 19/20
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