Le GPS pour surveiller les personnes en semi-liberté

16 octobre 2002 à 00h00
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Selon la magazine américain Wired, l'American Civil Liberties Union (ACLU), puissante organisation de défense des libertés individuelles, aurait approuvé le lancement d'un système électronique de surveillance des personnes en liberté conditionnelle ou surveillée.

Basé sur le GPS (Global Positioning System), cet appareil baptisé VeriTracks a été conçu par la société Veridian, dont le siège est installé à Arlington en Virginie (www.veridian.com).

Dans un premier temps, le GPS indique la position en longitude, latitude, et altitude de l'individu en semi-liberté, et ce à partir de signaux envoyés par satellite. Ensuite, le système compare les informations reçues avec les limites géographiques virtuelles que l'individu ne devrait pas dépasser, ou avec les données concernant les crimes récents perpétrés dans la zone concernée.

Comment fonctionne VeriTracks ?

Les personnes en liberté conditionnelle ou surveillée portent un terminal GPS de la taille d'un téléphone cellulaire fabriqué par Pro Tech Monitoring sur leur ceinture et un bracelet électronique "verrouillé" sur leur cheville. La nuit le système peut et doit être rechargé par son utilisateur.

Si les deux appareils sont séparés de plus de 37 mètres environ, ce que le GPS peut vérifier, le bureau du sheriff est alerté.

Jusqu'à présent, les autorités fédérales américaines utilisent le GPS pour traquer les délinquants et les criminels, mais pas encore pour la surveillance des personnes en semi-liberté.

David FATHI, un des responsables de l'initiative National Prison Project de l'ACLU, estime pourtant que la surveillance par GPS peut être "une alternative moins coûteuse à l'incarcération des délinquants non violents et des auteurs d'un premier délit."

D'après l'ACLU, les Etats-Unis détiennent le taux d'incarcération le plus élevé au monde. Or, délinquance et criminalité ne baissent pas proportionnellement au nombre de personnes incarcérées.

6,6 millions d'Américains sont concernés de près ou de loin par l'institution pénitentiaire des Etats-Unis, soit 3% de la population adulte.

La récidive reste encore très importante. Une étude récente du Département américain de la justice (US-DOJ), montre que deux détenus sur trois commettent un autre crime ou délit sérieux au cours des trois ans qui suivent leur sortie de prison.

La Finlande a testé avec succès la surveillance par GPS des personnes en semi-liberté, qu'en sera-t-il Outre Atlantique ?
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