Test de Codename Panzers

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
20 septembre 2004 à 13h00
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Sudden Strike, Blitzkrieg, Sudden Strike 2 et de multiples extensions, une chose est sûre : Focus a un faible pour les jeux de stratégie basés sur la Seconde Guerre Mondiale et ce n'est pas le dernier titre de l'éditeur français qui risque de nous faire changer d'avis. Développé par les Hongrois de Stormregion, Codename Panzers reste donc comme son nom l'indique basé sur le plus grand conflit qu'ait connu l'Humanité. Il se démarque toutefois d'entrée de ses concurrents les plus directs par l'emploi d'un moteur graphique en "full 3D", censé nous apporter une nouvelle perspective sur les combats et bien évidemment sur la stratégie à adopter.

Codename Panzers n'est pas le premier jeu de stratégie à passer à la troisième dimension et les noms de WarCraft 3, Total Annihilation ou Age Of Mythology viennent tout naturellement à l'esprit, mais StormRegion est le premier à employer cette technique dans un jeu où la tactique l'emporte largement sur la gestion des ressources, le micro-management d'unités. Alors que Sudden Strike ou Blitzkrieg avaient plus que convaincu les stratèges en herbe, ce changement de perspective est-il réellement salutaire pour StormRegion qui reste sur un titre, S.W.I.N.E., relativement moyen malgré d'indéniables qualités techniques ?


Une bonne grosse guerre !

De prime abord, Codename Panzers se présente comme un énième jeu de stratégie sur cette période particulièrement indiquée qu'est la Seconde Guerre Mondiale. Le concept est pour ainsi dire calqué sur celui bien éprouvé de Sudden Strike et que l'on a déjà eu l'occasion de retrouver sur Sudden Strike 2 ou Blitzkrieg. Le mode solo s'articule ainsi autour de trois campagnes représentant les multiples camps et fronts qui déchirèrent l'Europe à cette époque. Chacune de ces trois campagnes propose une vision différente du conflit : les événements et les objectifs y sont donc de fait complètement différents. La campagne allemande nous propose d'incarner le Lieutenant Hans Von Gröbel alors que celui-ci dirige une colonne de chars en route vers la Pologne au mois de septembre 1939. Ses dix missions vous conduiront ensuite en Union Soviétique, dans les Balkans et pour finir, dans notre bonne vieille France. La seconde campagne, celle des Soviétiques, débute peu de temps après l'opération Barbarossa alors que l'Armée Rouge se lance dans une grande entreprise de reconquête qui la conduira jusqu'à Berlin. Elle nous permet cette fois d'endosser l'uniforme du Lieutenant Aleksander Vladimiriov. Enfin, la troisième campagne simple joueur est dévolue au camp "Allié" (NDA : visiblement les Soviétiques n'étaient pas "alliés", enfin bon). Nous y incarnons plus ou moins alternativement l'Américain Jeffrey S. Wilson ou l'Anglais James Barnes. Dans un premier temps, il y est question de préparer le terrain pour l'opération Overlord du 6 juin 1944. Par la suite, vous aurez à libérer quelques villes avant d'aller toujours plus loin vers le Rhin et le Troisième Reich.

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Clairement présentés énoncés lors du briefing, les objectifs peuvent radicalement changer en cours de mission

En tout, le mode solo propose donc quelques 30 missions réparties en trois campagnes bien distinctes, ce qui devrait assurer à Codename Panzers une durée de vie simple joueur bien plus que convenable et c'est tant mieux pour tout ceux que le multi-joueurs ne tente pas. Le choix d'une campagne se fait très simplement et le briefing de la première mission est on ne peut plus clair. Quelque soit la campagne choisie, cette première mission est aussi l'occasion de comprendre un peu les mécanismes de base du jeu. On peut choisir parmi trois niveaux de difficulté au début de la campagne, mais même au niveau le plus délicat, ces premières missions restent toujours accessibles... Profitez-en, cela ne durera pas ! En début de mission, quelques objectifs vous sont confiés. Des objectifs dits "principaux" indispensables à la poursuite de la mission et d'autres "secondaires", qui vous permettront d'acquérir des points bonus que l'on peut ensuite dépenser entre les missions pour profiter d'un meilleur équipement. Le point fort de Codename Panzers ne tient toutefois pas à ces deux niveaux d'objectifs, finalement relativement classiques, mais plutôt aux changements importants qui ne manquent pas de survenir au cours des missions. Il faut en effet savoir que dans Codename Panzers les plans sont souvent modifiés, les ordres changent en cours de mission et il est alors nécessaire de pouvoir faire face à la nouvelle situation. Ces changements d'objectifs ajoutent une certaine dose d'imprévu et participe au réalisme des opérations.

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De la variété des unités

Habituellement, les jeux de stratégie s'appuient sur des objectifs très précis qu'il "suffit" de remplir pour l'emporter. Ici les choses sont donc tout à la fois plus délicates et plus enthousiasmantes puisque l'on n'est jamais tout à fait sûr d'en avoir terminé. Codename Panzers faisant en plus l'impasse sur toute la partie gestion de nombreux autres RTS (collecte des ressources, construction de structures, enrôlement des troupes), on ne peut compter que sur ses troupes du début de mission et, parfois, sur quelques petits renforts pour retourner la situation à son avantage. Il est de ce fait particulièrement important de jauger au mieux l'équilibre des forces, d'utiliser à bon escient les facultés de reconnaissance de ses troupes et de ne pas hésiter à pilonner l'ennemi à coups d'artillerie pour repousser le plus possible le moment de l'inéluctable corps à corps. L'importance de la reconnaissance de l'adversaire et de la connaissance des troupes est similaire à ce que l'on peut rencontrer dans les meilleurs wargames de plateau et ce n'est pas un mince compliment. Il faut dire que Codename Panzers propose une variété d'unités tout simplement incomparable d'autant que chacune d'entre elles a de réels avantages / défauts à faire valoir.

Il faut tout d'abord savoir que Codename Panzers tient plus ou moins compte des évolutions technologiques et il ne sera donc pas possible d'obtenir du matériel avant sa date historique d'introduction : n'espérez par exemple pas envahir la Pologne avec des chars Tigre ! Cette précision est tout à l'honneur des développeurs de StormRegion mais il me semble malgré tout que ces derniers ont fait quelques erreurs, par exemple en nous permettant de contrôler des M-26 Pershing alors même que le manuel du jeu précise bien qu'ils n'ont été introduits qu'en janvier 1945 ! Ces erreurs étant toujours possibles, on ne leur en tiendra toutefois pas trop rigueur même si Blitzkrieg semblait par exemple un peu plus rigoureux. Cela ne nuit heureusement pas du tout au jeu et en tout pour tout c'est tout de même plus d'une centaine d'unités différentes que vous aurez à contrôler. Au niveau de l'infanterie on a ainsi largement de quoi faire, du simple soldat équipé d'un fusil ou d'un pistolet mitrailleur jusqu'aux troupes anti-chars en passant par les lance-roquettes, les mitrailleurs, les lance-flammes, les mortiers, les snipers et bien sûr les irremplaçables médecins chargés de rafistoler tout ce petit monde. A côté de tout cela, reste un type d'infanterie qui n'a pas encore été présenté : les équipages de chars.

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Malgré la diversité des unités, le splendide moteur graphique permet de reconnaître chacune d'entre elles

Ceux-ci peuvent en effet prendre place à l'intérieur d'un véhicule et dans Codename Panzers vous n'aurez que l'embarras du choix. Du côté Allemand ce sont ainsi 34 engins qu'il est possible de manipuler du célèbre Tigre à l'étonnant Sturmtiger en passant par quelques unités aériennes comme les Stukas ou les Heinkel He 111. Chez les Soviétiques, la liste est moins longue (23 "véhicules") mais aucun équipement majeur n'a été oublié par les développeurs et on retrouve donc sans surprise l'inévitable T-34 présenté en deux variantes ou bien les fameuses Katyusha également appelées "Orgues de Staline". Chez les Anglo-américains, ce sont 27 types d'unités que StormRegion a intégré et là encore les pièces maîtresses de la Seconde Guerre Mondiale sont au rendez-vous du tank Sherman au Matilda sans oublier le Pershing ou bien encore l'avion de reconnaissance Mosquito. Enfin, le joueur peut croiser quelques unités "annexes" appartenant aux troupes françaises, hongroises ou bien encore polonaises. Cette richesse de l'infanterie et des véhicules permet bien sûr de varier les "plaisirs" mais elle est surtout intéressante dans la mesure où les développeurs ont permis d'en exploiter toutes les finesses avec un jeu où la stratégie a réellement son mot à dire et où il est important de peser les conséquences de chaque décision.

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"Pathfinding" et réalisation technique

Sudden Strike ou Blitzkrieg sont devenus de véritables références en matière de "stratégie assistée par ordinateur" mais il faut bien reconnaître que les unités minuscules où le décor parfois un peu trop présent ne facilitaient pas toujours les choses. D'un autre côté, la majorité des RTS en trois dimensions n'avaient jusque là qu'une portée tactique fort limitée : Codename Panzers se propose tout simplement de réunir le meilleur des deux mondes et force est de constater que le bougre y parvient fort bien. Tout d'abord et n'en déplaise aux amateurs de champs de batailles surpeuplés, le nombre d'unités sous votre contrôle est relativement limité. Plus vous avancerez dans le jeu, plus vous aurez d'unités à votre charge mais n'espérez pas atteindre la vingtaine avant un petit moment et vous ne dépasserez sans doute jamais les 35. Cette limitation permet d'accorder plus d'attention à chaque troupe et d'utiliser au mieux les avantages de chacun... Ce qui, compte tenu des objectifs à accomplir, n'est pas superflu ! En règle générale, chaque mission se déroule plus ou moins de la même manière : on commence par la lecture des objectifs, il faut ensuite choisir les troupes pour composer son armée, vient ensuite l'analyse du terrain et des forces ennemies avant, enfin, de passer à l'action. Un peu caricatural, ce tableau permet tout de même de bien voir l'importance de chaque type de troupes : envoyer directement à l'assaut une colonne de blindés sans avoir bien analysé la position de l'artillerie ennemie est un suicide pur et simple.

Comme les renforts sont rares et qu'un Tigre coûte les yeux de la tête, il vaut mieux réfléchir avant d'agir. L'infanterie et l'aviation jouent évidemment un rôle primordial et les avions de reconnaissance ou bien les unités de snipers, grâce à leurs jumelles, apportent de précieuses informations. Une fois l'adversaire débusqué et clairement identifié, la préparation de l'assaut ne se fait là encore pas à la "vas-y que je te pousse". Selon l'équipement embarqué pour la mission, il faut placer au mieux son artillerie ou bien positionner ses chars en fonction de leur blindage et puissance de feu (NDA : pourquoi n'a-t-on pas d'information sur la portée des unités ?). Là encore, il est possible de faire appel à l'aviation (bombardiers ou chasseurs bombardiers) pour déblayer une zone particulièrement "peuplée", à moins que vous ne préféreriez faire appel à l'artillerie lourde, mais attention, car ces soutiens extérieurs sont en nombre limité ! Lorsqu'il faut intervenir de manière plus "frontale", Codename Panzers nous permet de définir des groupes (jusqu'à 8) afin d'organiser les troupes en fonction de sa tactique. On regrettera malgré tout que les développeurs n'aient pas pensé à intégrer quelques formations pour que chacun reste un peu à sa place. De la même manière, on ne pourra retenir quelques jurons contre le "pathfinding" parfois très moyen qui fait se "cogner" nos blindés entre eux, bloque le plus abîmé des tanks en première ligne et finalement nous fait perdre de précieuses secondes à tout faire "manuellement".

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Des missions réussies avec brio permettent d'acquérir plus de prestige à redistribuer ensuite pour étoffer vos troupes

Malgré ces quelques défauts, on ne peut nier l'énorme plaisir que l'on prend à manœuvrer ses troupes. Même si les missions font généralement la part belle aux blindés, les développeurs ont pensé à varier les choses avec quelques séquences "réservées" à l'infanterie comme, par exemple, le célèbre épisode du pont d'Arnhem. Globalement, c'est surtout l'excellente scénarisation des missions qui rend Codename Panzers si agréable. Les objectifs de départ sont ainsi fréquemment complétés d'objectifs secondaires très gratifiant et la fin des missions réserve très régulièrement des surprises auxquelles il faut parvenir à faire face avec les "moyens du bord" : les unités sont abîmés, les munitions peuvent même venir à manquer mais il faut malgré tout limiter les pertes pour récupérer ses troupes expérimentées à la mission suivante. L'aspect graphique et de manière plus générale la réalisation sont aussi pour beaucoup dans le plaisir ressenti par le joueur puisque pour une fois dans un jeu aussi tactique on peut identifier chacune des unités, les voir se placer à l'intérieur des bâtiments, repérer le type de char adverse au premier coup d'œil et trouver dans la seconde la réponse la mieux adaptée à une situation nouvelle... Codename Panzers est beau mais surtout loin d'être "con" ! Je serais en revanche un peu moins élogieux en ce qui concerne le multi-joueurs. Il est encore un peu tôt pour avoir un avis tranché sur la question mais autant le mode solo semble faire la part belle aux inspirations tactiques autant le réseau me semble un peu trop "bourrin" pour être vraiment passionnant... En dehors bien sûr du mode coopératif qui permet de refaire à plusieurs les missions des trois campagnes solo !

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Conclusion

Reprenant avec bonheur l'aspect exclusivement tactique des Sudden Strike et autres Blitzkrieg, Codename Panzers montre à quel point le passage à la troisième dimension peut parfois s'avérer bénéfique. Beau et très lisible, il permet aux Hongrois de StormRegion d'entrer de fort belle manière dans le giron des meilleurs développeurs de RTS après un S.W.I.N.E. un petit peu décevant. Codename Panzers n'est pas un jeu de stratégie comme on a l'habitude d'en voir sur PC. Pas de ressources à récolter ou d'unités à produire : ici ce sont vos seules facultés de stratège qui sont mises à l'épreuve. Dans des missions très variées et avec des équipements pas toujours tout à fait appropriés, vous aurez la lourde tâche de mener la Seconde Guerre Mondiale selon trois approches radicalement différentes. La durée de vie de Codename Panzers en simple joueur est très bonne (une bonne vingtaine d'heures au minimum), les statistiques de fin de mission donnent parfois envie de les recommencer pour mieux faire et le réseau permet encore de prolonger le plaisir en particulier grâce à son mode coopératif.

Les puristes regretteront le parti pris un peu trop spectaculaire des développeurs qui ont par exemple singulièrement réduit la portée de tir des unités mécanisées. Les amateurs de précision historique regretteront pour leur part certaines libertés prises au niveau de l'introduction des équipements mais, dans l'ensemble, force est de constater que c'est pour le bien du joueur et que cela n'a pas une trop grande importance. On regrettera plus volontiers l'absence de formation ou bien le "pathfinding" perfectible mais on louera dans le même temps la qualité des cartes, l'excellente scénarisation des missions et une intelligence artificielle finalement tout à fait convenable compte tenu de la multitude d'unités disponibles. Codename Panzers est un jeu de stratégie très bien réalisé, finalement pas si gourmand (il tourne parfaitement sur un XP1600+, 512 Mo, GeForce 4 Ti4200) et surtout terriblement accrocheur... A découvrir absolument !


Codename Panzers

8

Les plus

  • Trois campagnes très différentes
  • Excellente scénarisation des missions
  • Réalisation technique très réussie
  • Mode coopératif sympathique

Les moins

  • Pas de gestion des formations
  • Pathfinding parfois moyen
  • Doutes sur le réseau hors mode coopératif

0

Réalisation8

Prise en main7

Durée de vie8


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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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