0
NTL, premier cablo-opérateur en Grande-Bretagne, a trouvé un accord sur le refinancement de sa dette estimé à 20 milliards d'euros.
La restructuration de sa dette passe par la conversion en actions de 10,6 milliards de dollars d'obligations, une opération de refinancement qui pourrait constituer l'une des plus grosses défaillances d'entreprise sur ses obligations jamais intervenues à travers le monde.
Cet échange implique le recours de NTL et de ses filiales hors exploitation à la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Les divisions opérationnelles de NTL ne sont toutefois pas concernées par cette mise en faillite et pourront donc poursuivre leurs activités.
L'accord prévoit également une injection de 500 millions de dollars de liquidités par les porteurs d'obligations.
La restructuration du groupe approuvée par 50% des créanciers prévoit la séparation de NTL en deux unités: NTL Grande-Bretagne et Irlande d'une part et NTL Euroco d'autre part, qui regroupera les autres activités du groupe en Europe continentale (Suisse, France, Allemagne et Suède).
Au terme de l'accord, France Télécom, qui détient actuellement 18% du cablo-opérateur, récupère sa part de 27% dans Noos, briguée par NTL mais qui, au vue de sa situation financière, n'a pas pu honorer le règlement de la facture.
Rappelons que le cablo-opérateur français Noos est contrôlé majoritairement par Suez qui cherche à s'en défaire au profit des américains AOL ou Liberty Media. devrait procéder de même sachant que cette participation n'est plus considérée comme stratégique, et d'autant plus que l'opérateur historique français doit absolument réduire son endettement colossal par cession d'actifs.
