Crazy Factory

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
18 septembre 2001 à 16h03
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MonteCristo s'est fait, depuis déjà quelques titres, le spécialiste des jeux de gestion à caractère comique. C'est avec le souvenir d'Economic War encore très frais à la mémoire que nous nous sommes essayer à l'expérience Crazy Factory... Nouvelle réussite de la part de l'éditeur français ou enlisement laborieux ?

"Vous voici à la tête d'une usine où tout reste à faire ! Gérez la recherche et le développement, apprenez les bases du marketing-vente, développez les compétences de vos employés et lancez-vous dans la fabrication de produits." : voilà ce que présente la boîte du jeu... Voilà aussi qui ressemble furieusement à Start-Up l'un des premiers titres de MonteCristo.

Start-Up bis ?

L'introduction du jeu nous conforte d'ailleurs vraiment dans cette idée. En effet la petite séquence vidéo présente l'élément moteur du jeu à savoir la création d'une nouvelle entreprise à la manière de son aîné. Mais alors que ce vénérable ancêtre conservait une certaine rigueur de part son sérieux affiché, Crazy Factory ne prétend pas à l'austérité et l'humour se veut omniprésent.

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Start-Up / Crazy Factory : une base commune

L'introduction passée, il convient avant de se lancer dans une partie "réelle" de passer par l'étape du didacticiel. La tendance actuelle qui pousse à l'amincissement forcé des manuels fournis avec les jeux, contraint les joueurs à se pencher beaucoup plus qu'avant sur ces préliminaires souvent agaçants car on est impatient de pouvoir JOUER !

MonteCristo nous a cependant habitué à des entrées en matière relativement courtes et bien conçues. Crazy Factory ne se démarque pas des autres productions de l'éditeur, tant et si bien qu'après simplement une dizaine de minutes de "pratique" vous êtes prêt à prendre en main votre première usine.


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Gestion pure...

Le jeu commence par le choix entre le mode campagne et le mode "solo". Alors que le second vous laisse le champs libre, il faudra dans le premier se plier aux objectifs qui vous seront proposés successivement au cours des missions. A ceci près, les deux modes de jeu sont exactement identiques et fonctionnent donc de la même manière.

Lorsque le chargement est terminé et que s'affiche le premier écran de jeu, il faudra vous occuper des "éléments vitaux" de votre nouvelle meilleure amie : votre usine. Pour cela il est nécessaire d'attribuer les postes clefs à du personnel fraîchement recruté et lui fournir le matériel nécessaire à son "épanouissement intellectuel".

Les postes sont assez logiques et relativement nombreux : on trouve le labo de recherches, les ressources humaines, la comptabilité, le service juridique, le marketing et bien sûr la production. Le but de tout ce petit monde est la mise au point de produits aussi innovants que les toilettes-télévision, les Rollers à réaction ou autres robots ménagers.

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De nombreux postes à pourvoir

Une fois mis au point ces produits doivent être écoulés et votre service marketing devra se charger de faire comprendre au monde combien sa vie était futile sans ces objets de "première nécessité". Si la sauce prend, les brouzoufs couleront à flot et votre avenir sera assuré. Dans le cas contraire, vous n'aurez plus qu'à chercher un autre débouché pour exercer vos talents experts comme le laconique message "Game Over" vous le rappellera.

... Et dure !

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A première vue le jeu semble finalement assez simple. Mais il ne faut pas oublier que vous ne serez pas seul à exercer et que vos concurrents feront leur possible pour vous mettre des bâtons dans les roues afin la population préfère couler un bronze sur leur trône plutôt que sur le votre.

Les moyens disponibles pour marcher sur les plates-bandes des autres constituent la partie la plus amusante du jeu puisque vous pourrez faire appel à divers espions ou mafieux afin de saboter les recherches de vos concurrents ou finalement plus intelligent, voler purement et simplement le fruit de leurs cogitations. Très en vogue de nos jours, l'attaque juridique est également disponible afin de ternir les entreprises adversaires.

La simulation malgré ses nombreux paramètres (embauche et formation du personnel, gestion des stocks, équilibre du budget, analyser le marché ou fustiger vos concurrents) reste très accessible car tout n'arrive pas en même temps. En fait tout est très progressif de sorte que jamais le joueur ne se sent submergé. Ce parti pris de simplicité est bien sûr là pour que le jeu puisse convenir à tous les publics.

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Quelques étapes du jeu

Hélas si c'est un point positif pour un large public, il est clair que cela réduit d'autant la "qualité" de la simulation qui paraîtra évidemment trop simple pour des joueurs nourris au SimCity ou au Railroad Tycoon. D'un autre côté le jeu n'est pas non plus complètement délirant et le développement de votre usine se fait de manière relativement "sérieuse"... L'humour n'est vraiment présent qu'au cours d'événements ponctuels qui restent finalement assez rares.

Ces deux éléments sont la conséquence directe de l'objectif visé par MonteCristo : satisfaire un public le plus large possible. Le jeu oscille donc entre sérieux et blague sans vraiment choisir son "camp". Il n'en reste pas moins que l'on s'amuse beaucoup à inventer des objets farfelus même si là aussi on aurait souhaité plus de variété d'autant qu'il n'est possible de produire qu'un seul produit à la fois.

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Pour finir, quelques mots sur le jeu réseau qui ne m'a hélas pas été possible de tester abondamment. On peut jouer jusqu'à 8 pour des affrontements qui m'ont semblé plus relevés que le jeu solo. Plus rythmés et plus drôles, ces joutes inter-humaines ne m'ont fait craindre qu'une seule chose : le manque de variété... A vérifier.


MonteCristo aime les cartoons...

... C'est en tout cas ce que laisse imaginer le graphisme de leurs derniers titres, car si dans le principe de jeu Crazy Factory emprunte beaucoup à Start-Up, en ce qui concerne la réalisation technique il lorgne davantage du côté d'Economic War par exemple.

On ne va pas s'en plaindre puisque le résultat est très agréable. Jeu de gestion oblige vous pourrez ranger vos GeForce3 histoire qu'elles soufflent un peu, mais les différentes "planches" de votre société sont très bien dessinées. L'ensemble est finalement "tout mignon" avec de très nombreuses animations pour égayer un peu les différents écrans de management.

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Du côté du son, il n'y a pas non plus à se plaindre. Souvent les jeux du genre énervent par une musique rapidement "prise de tête". Ce n'est pas le cas ici sans doute parce que la musique reste finalement très neutre et discrète. Le reste de la bande son est composé pour l'essentiel de bruitages peu nombreux mais tout à fait à propos qui signalent simplement les différents événements ou actions.

Pour terminer sur cet aspect technique, il est toujours agréable de constater qu'on peut encore jouer sur PC sans avoir besoin d'un monstre dopé au GigaHertz et bardé de mémoire. MonteCristo privilégie souvent de "petites configurations" et Crazy Factory passera très bien pourvu que vous disposiez d'un processeur à 400MHz épaulé par 64Mo de RAM.


Crazy Conclusion

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Le constat est en fait le même pour l'ensemble des dernières productions de MonteCristo. Ce Crazy Factory ne déroge pas à la règle et poursuit avec brio le concept initié par des titres comme AirLine Tycoon, TV Star ou encore Economic War : faire des jeux destinés à (presque) toute la famille, des jeux simples et amusants qui détendent sans se prendre au sérieux... L'objectif est, encore une fois, parfaitement atteint.

Crazy Factory n'est pas le jeu de l'année, il ne révolutionnera pas le monde et paraîtra fade à tout les fondus de gestion/stratégie qui regretteront le relatif manque de profondeur de la simulation. On aurait aussi aimé que MonteCristo laisse davantage se répandre la douce folie qui accompagne le titre mais il faut savoir se contenter de ce qu'on a.

Crazy Factory devrait donc satisfaire un public de jeunes et/ou inexpérimentés joueurs tout en proposant un moment sympa à tout les autres... Et puis trouver un jeu qui puisse plaire à l'ensemble de la famille n'est pas chose aisée.

Graphismes : 15/20
Bande son : 15/20
Intérêt : 14/20
Durée de vie : 3-5 semaines

Nerces

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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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