Mark Zuckerberg : le surdoué au milliard d’amis

18 février 2016 à 09h43
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Le patron de Facebook est un surdoué. Fort du succès public et économique de son réseau social, rien ne semble pouvoir arrêter le jeune entrepreneur. Parcours insolent de la seizième plus grande fortune du monde.

Ce portrait a été initialement publié le 18/02/2016


Facebook, c'est 1,49 milliard d'utilisateurs actifs mensuels à travers le monde, dont 30 millions de Français. C'est plus de 12,4 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2014, dont 2,94 milliards de bénéfices. Des chiffres qui ne cessent d'augmenter chaque année. Facebook, ce n'est pas seulement le réseau social le plus populaire du monde. C'est un titan du web, avec des ambitions toujours plus vastes.

Enfin, Facebook, c'est surtout Mark Zuckerberg, un jeune entrepreneur d'à peine 30 ans devenu, en moins de 10 ans, le seizième homme le plus riche du monde. D'après le classement annuel du magazine Forbes, la fortune personnelle du cofondateur et PDG de Facebook dépasse les 33 milliards de dollars. Un geek précoce, parfois perçu comme prétentieux, en partie du fait de sa réussite.

Cet « enfant roi » du Web est né le 14 mai 1984 dans l'État de New York, aux Etats-Unis d'un père dentiste et d'une mère psychiatre. Il commence à programmer dès 12 ans, lorsque ses parents lui offrent son premier ordinateur accompagné du livre : Le C++ pour les nuls. Rapidement, il crée de petites applications.

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Au lycée, il invente Synapse, un lecteur de musique utilisant un moteur d'intelligence artificielle pour s'adapter aux goûts des utilisateurs. À l'époque, le programme est convoité par Microsoft et AOL. Mais Mark Zuckerberg a d'autres ambitions. Il choisit d'aller à l'université et s'offre le luxe de rejeter les propositions de rachat et d'emploi des deux sociétés.

Suite à ce refus, le responsable peut apparaître aux yeux des critiques comme une personne entêtée ou certaine de son fait. De son côté, Mark Zuckerberg tient à conserver les rênes de son projet et rester seul maître à bord, en repoussant toute offre de rachat. Un credo qu'il conservera, face à l'adversité, pour le reste de sa carrière.

Facebook naît sur le campus d'Harvard

En 2002, il intègre Harvard et étudie la psychologie et l'informatique. Poursuivant sur sa dynamique, il invente plusieurs autres programmes. Le jeune homme possède même une certaine notoriété sur le campus. En deuxième année, trois étudiants le contactent avec une idée en tête : créer un réseau social pour connecter leurs homologues de l'université. Mark Zuckerberg est séduit et rejoint le projet « Harvard Connection » de Divya Narendra, Cameron et Tyler Winklevoss. Mais le jeune homme l'abandonne rapidement pour développer son propre réseau social. Un travail qu'il dit accomplir de son côté.

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L'étudiant lance « The Facebook » la même année. Face au succès que le site rencontre, il décide d'abandonner ses études pour se concentrer sur sa jeune entreprise. À la fin de l'année 2004, Facebook a déjà 1 million d'utilisateurs, puis 5,5 millions en décembre 2005. Ces chiffres continueront à croître jusqu'à ce que le site devienne le premier réseau social en termes d'utilisateurs. En octobre 2012, la plateforme se permet même de dépasser le milliard d'utilisateurs.

En dépit de cette réussite, les trois étudiants, ex-partenaires de Zuckerberg poursuivront le patron de Facebook en justice, l'accusant de leur avoir volé leur idée. En 2008, Mark Zuckerberg accepte de leur payer 65 millions de dollars de dédommagement en numéraire et en actions.

Des milliards d'amis, pour quels bénéfices ?

Avoir de nombreux utilisateurs, c'est bien, surtout que ces derniers passent une certaine partie de leur temps libre (voire professionnel) sur le réseau social. Néanmoins, pour que le site survive, il est nécessaire de partir à la recherche de bénéfices. Pour y parvenir, Mark Zuckerberg a une idée en tête. Il n'hésite pas à employer les données des utilisateurs (likes, commentaires, informations biographiques...) pour proposer des publicités ciblées auprès des annonceurs.

Le modèle économique fait mouche malgré de nombreuses critiques concernant la protection de la vie privée des utilisateurs. « Très peu d'entreprises ont la capacité de cibler les utilisateurs avec la précision de Facebook, je pense qu'ils resteront au-dessus des autres pendant longtemps », affirme à ce titre l'un des pontes de la publicité en ligne, James Curran, PDG de la régie STAQ.

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Même son de cloche côté mobile. La journaliste de CNBC Kelly Evans fait remarquer sur Twitter qu'en 2011, Facebook ne tire aucun revenu de la publicité sur mobiles. Trois années plus tard, ce poste représente 69% des revenus publicitaires du groupe. Pas question pour Mark Zuckerberg de passer à côté de ce tournant technologique.

Au début de l'année 2015, un débat interne agite les équipes de Facebook en charge de la publicité. La question est de savoir s'il faut plus de publicités sur le site, ou s'il faut en améliorer la qualité et la pertinence. La deuxième option semble avoir été retenue. Ce qui explique la démarche du groupe en faveur des publicités natives, c'est-à-dire intégrées au fil d'actualité des utilisateurs.

A la recherche du prochain tournant technologique

Fort de sa réussite, Mark Zuckerberg peut désormais investir dans de nouveaux projets. Il jette son dévolu sur la jeune société de réalité virtuelle Oculus, à l'origine du casque Rift, positionnée dans un secteur à peine balbutiant. L'investissement est lourd, à hauteur de 2 milliards de dollars.

Le domaine n'est pas encore mature mais le dirigeant de Facebook place ses pions et espère que la technologie représentera un tournant. Après Mark Zuckerberg créateur et développeur de talent, le responsable se place à présent sous les traits d'un investisseur. Un domaine dont les règles sont différentes et pour lequel il doit encore faire ses preuves.

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Le jeune entrepreneur se présente désormais comme une personne à même de prendre des risques. A l'occasion d'une séance de questions/réponses en Chine, il explique : « dans un monde qui évolue très vite, je pense que la seule stratégie vouée à l'échec, c'est de ne pas prendre de risque ».

Mark Zuckerberg n'hésite pas à développer sa propre vision des services destinés à un large public. Pour ce faire, il prend le risque d'investir des sommes considérables dans des projets encore incertains pour s'assurer que le monde n'avance pas sans lui. Un pari permanent qui ne peut réussir sans l'approbation du public. Celui qui a créé un réseau en ligne capable de connecter entre eux des « amis » va donc encore une fois avoir besoin du soutien du plus grand nombre.

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Commentaires (1)

machinchosebidule
Certain pensent qu’en étant un « génie » on peut devenir milliardaire. En fait c’est tout l’inverse. Cf Mark Zuckerberg ou Bill Gates par exemple.
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