Présidentielles 2012 : Nicolas Dupont-Aignan voit l'Hadopi 3 comme une vaste mesure de filtrage

23 novembre 2011 à 16h11
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Le candidat aux élections présidentielles représentant le parti « Debout La République » s'interroge sur l'évolution de l'Hadopi. Nicolas Dupont-Aignan estime que la haute autorité n'a pas encore montré les preuves de son efficacité et conteste la direction prise par Nicolas Sarkzoy de s'attaquer aux sites de streaming.

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Dans une note postée sur son blog, Nicolas Dupont-Aignan (DLR), candidat aux élections présidentielles donne son sentiment sur l'action de l'Hadopi. Il considère qu'à ce jour, l'institution voulue par Nicolas Sarkozy n'a pas encore apporté tous les gages permettant de juger de la réussite de sa mission.

Il ajoute : « Après avoir ciblé le peer to peer avec Hadopi 1 et 2, puis maintenant le téléchargement direct et le streaming avec Hadopi 3, il faudra Hadopi 4 pour interdire les VPN suédois, Hadopi 5 pour interdire le cryptage, Hadopi 6 pour interdire de s'échanger des pièces jointes en mails, et pourquoi pas Hadopi 7 pour interdire d'utiliser un ordinateur sans un permis délivré par la Hadopi ! »

Selon lui, le fait de vouloir élargir le spectre de la haute autorité est un aveu d'échec. Bien qu'il ne propose aucune solution alternative, son propos relayé par L'informaticien a de quoi séduire. Nicolas Dupont-Aignan voit d'un mauvais œil toute surveillance des réseaux basée sur la lutte contre le téléchargement illégal. « Si l'on sait qui télécharge sur Megaupload, c'est parce qu'on a mis sous surveillance tout le trafic et donc en réalité qu'on a mis tout le monde sur écoute » ajoute-t-il.

Le responsable s'oppose donc à la vision du chef de l'Etat en la matière. Lors d'un discours formulé à Avignon dans le cadre de la réunion sur « La Culture à l'ère du numérique », Nicolas Sarkozy a expliqué qu'il souhaitait accentuer la lutte contre le téléchargement illégal en visant directement les sites de streaming.

A l'appui de son argumentaire, le président de la République a même affirmé avoir réduit, grâce à l'action de l'Hadopi, de 35 % le téléchargement illégal. Un chiffre qui ne semble pas réaliste dans la mesure où cela signifierait que le téléchargement via le P2P aurait drastiquement baissé et que le chef de l'Etat disposerait d'une base d'étude solide sur le sujet...
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