FLoC, le descendant des cookies tiers de Google : c’est quoi en fait ?

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
12 mai 2021 à 17h24
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© Clubic.com
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On nous vante aujourd'hui FLoC comme LE dispositif qui va succéder aux célèbres cookies tiers, lesquels permettent un traçage individuel publicitaire des internautes. Mais de quoi parlons-nous réellement ? Dans les prochaines semaines, au fil d'un dossier en trois parties, Clubic vous propose de découvrir et décrypter les détails de ce nouveau concept.

FLoC, la saga, by Clubic

La première partie de ce dossier, qui doit à terme vous amener à tout savoir ou presque sur le sujet, vous propose de mettre un pied dans l'univers FLoC, un mécanisme de tracking publicitaire non plus centré sur l'individu, mais plutôt sur le collectif. Cette première partie ainsi est consacrée à une présentation sommaire du descendant du cookie tiers. Pour vous livrer les informations les plus précises possibles, dans une volonté de pédagogie et d'accessibilité, nous avons rencontré et interrogé différents acteurs et intervenants, directement ou indirectement liés à FLoC. Parmi eux : Google, le principal intéressé.

Définition, qualification des cohortes, technologies, sécurité, levée de boucliers des navigateurs, tests, arrivée en France et réglementation : vous saurez tout de FLoC.

Retrouvez la deuxième partie de ce dossier :

Ces dernières semaines, vous avez sans doute beaucoup entendu parler de Privacy Sandbox, de cookies tiers… et de FLoC. Le tout s'articulant autour de Google, qui a prévu de mettre fin, dans les prochains mois ou en 2022, au traçage publicitaire individuel et, donc, aux fameux cookies tiers.

Au mois de mars, encore, la firme de Moutain View s’est engagée à ne pas créer ni utiliser de technologies permettant de suivre les internautes et mobinautes individuellement durant leur navigation. Une démarche historiquement très intrusive, en remplacement de laquelle Google s’engage désormais à utiliser des technologies qui préserveront la confidentialité des données des utilisateurs.

© TheDigitalArtist / Pixabay
© TheDigitalArtist / Pixabay

Ces technologies sont en cours de développement dans le Privacy Sandbox, une initiative visant à faire émerger de nouvelles propositions plus respectueuses de la vie privée. FLoC, un mécanisme basé sur le collectif plutôt que l’individu, en fait partie. Après avoir bien opéré la distinction entre les deux systèmes, aidés des précisions fournies par Google à Clubic, nous tâcherons de présenter comment prendra vie ce dispositif FLoC et comment s’opérera le ciblage, pour les annonceurs, les éditeurs ou les utilisateurs.

1. Qu'est-ce qu'un cookie tiers ?

Lorsque vous visitez un site internet quelconque, il génère de façon automatique ce que l’on appelle un « cookie interne », aussi nommé « cookie natif ». Ce petit fichier est alors déposé sur l’ordinateur et permet de récupérer, puis de conserver, tout un tas d’informations sur l’internaute. On dit d’un cookie qu’il est « natif » ou « interne » lorsqu’il est uniquement exploité par le site Web dont il est issu. Souvent, le but ne dépasse pas celui d’améliorer l’expérience utilisateur.

Le petit fichier devient un « cookie tiers » lorsqu’il n’est plus généré et hébergé par le site Web mais pas un opérateur partenaire du site visité. Ce cookie ne reste alors plus dans les mains du site Internet, passant dans celles d'un potentiel acteur commercial qui va pouvoir suivre tout le comportement de l’utilisateur, et le tracer dans sa navigation.

Dans quel but ? Celui de créer un « profil utilisateur », profil qui est monétisé et aide les annonceurs à cibler plus efficacement les internautes, en personnalisant les publicités qui leur sont ensuite présentées. Aujourd'hui, beaucoup considèrent ce système - l'opinion publique et les organisations de défense de la vie privée des internautes en tête - comme obsolète et beaucoup trop intrusif.

Cookies Chrome

2. Privacy Sandbox de Google, c'est quoi ?

Il est désormais de notoriété publique que la publicité personnalisée constitue la majorité des revenus d’un éditeur sur le Web. Or, ce qui permet actuellement aux régies publicitaires de générer des revenus pour les éditeurs, ce sont les cookies tiers. Jugée trop intrusive et peu respectueuse de la vie privée, cette pratique de publicité numérique doit donc évoluer.

L'idée soutenue est que le système puisse coller davantage aux attentes des utilisateurs, soucieux d'un meilleur contrôle de leurs données personnelles, tout en apportant satisfaction aux éditeurs et annonceurs. C’est tout l’intérêt de Privacy Sandbox.

Comme nous l’explique Chetna Bindra, Group Product Manager chez Google, cette initiative collaboratrice a été lancée en août 2019 par Chrome. Elle ajoute que cette dernière « contient une série de nouvelles propositions technologiques visant à remplacer les mécanismes hérités et gourmands en données, tels que les cookies tiers, par des solutions plus sûres qui améliorent la confidentialité de l’utilisateur ». Par ailleurs, cela permettrait également de conserver un Web ouvert et accessible à tous, avec la publicité.

L’initiative Privacy Sandbox est aujourd’hui en cours de développement, et animée autour de trois objectifs :

  • empêcher le suivi durant votre navigation ;
  • aider les éditeurs à proposer des sites qui respectent la vie privée ;
  • maintenir un Web ouvert.

Communautaire et open source, l’initiative est donc ouverte aux propositions des développeurs, annonceurs, navigateurs Web ou éditeurs. Au début de l’année 2021, le bac à sable de la firme de Mountain View enregistrait déjà plus de 30 propositions, parmi lesquelles : FLoC.

© BestForBest / Shutterstock
© BestForBest / Shutterstock

3. FLoC, donc, qu’est-ce que c’est ?

FLoC (Federated Learning of Cohorts), inscrit dans l’esprit de Privacy Sandbox, poursuit un objectif double : améliorer la confidentialité des données, et la publicité personnelle.

« FLoC se concentre sur le traitement de la publicité basée sur les intérêts, de manière à préserver la confidentialité [de l'utilisateur] », précise Chetna Bindra. Alors comment Google s’y prend-il ? En cassant le principe du traçage individuel, au profit d’un tracking collectif. « L’idée est de regrouper les personnes ayant des habitudes de navigation similaires en grands groupes, ou ‘’cohortes’’ », explique Chetna Bindra.

L’un des objectifs premiers, consistant à préserver la vie privée des utilisateurs, pourrait ainsi bien être atteint grâce au dispositif. « La confidentialité est assurée dans cette proposition puisque n'est révélé que l’identifiant de la cohorte, et non les identifiants des utilisateurs individuels », détaille la Group Product Manager de l'entreprise. En d'autres termes :« les utilisateurs individuels sont impossibles à distinguer au sein d’une même cohorte », reprécise-t-elle.

Le second argument qui joue en faveur de FLoC, c’est le fait que l’historique du navigateur demeure dans le navigateur ou dans l’appareil de l'utilisateur, sans être partagé avec qui que ce soit donc. « On passe d’un traitement de données au sein des serveurs de Google à un traitement de données directement au sein même du navigateur de l’internaute », nous détaille Guillaume Tollet, Consulting Associate Director chez fifty-five (ex-DPO Dentsu) et spécialiste des sujets liés à la privacy.

Nous préciserons, pour terminer sur ce point, que Google pourrait insérer FLoC dans le code de Chromium. Rappelons que ce projet open source constitue la base de Google Chrome, et que de nombreux navigateurs en font usage, à l'image de Opera, Brave, Vivaldi, Microsoft Edge, ou Ecosia, pour ne citer qu'eux. Une incrustation de FLoC de façon automatique dans le code de Chromium lierait donc, de fait, les autres navigateurs basés sur ce moteur à FLoC. Mais nous aurons l'occasion d'en reparler plus longuement dans une autre partie de ce dossier dédié à FLoC.

© Google
© Google

4. La constitution de cohortes (et leurs exceptions théoriques) par Google

Aujourd’hui, les cookies tiers permettent de collecter de nombreuses données. Les datas de navigation (sites Web visités, temps passé sur une page) et d'autres données personnelles, comme la géolocalisation de l’utilisateur - s'il la renseigne - ou son âge, en font partie. Si les cookies tiers permettent d’adresser une publicité ciblée individu par individu, c'est donc parce que l’annonceur sait exactement ce que fait l'utilisateur et quel est son profil.

Avec FLoC, Google a proposé un outil permettant une publicité ciblée sur des centres d’intérêt globaux, de manière privée. « À un niveau très élevé, l'API FLoC affecte les utilisateurs à une cohorte de telle sorte que les utilisateurs de la même cohorte ont des intérêts similaires. Une entreprise de technologie publicitaire peut ensuite utiliser l'API pour faire de la publicité auprès d'une cohorte entière », explique Google. Auprès d'un groupe, donc, et non plus d’un seul individu.

Chrome tient à être catégorique sur le sujet de la constitution des cohortes. « Le navigateur garantit que chaque cohorte représente des milliers de personnes, bien réparties, de sorte que les individus ne puissent pas être identifiés ». L’idée de Google est de regrouper des profils d'utilisateurs suffisamment similaires pour être intéressés par le même type d’annonces ou de contenu. Aux yeux de l’annonceur donc, une cohorte rassemble des profils aux intérêts commun, sans qu'il ne puisse connaître l’identité individuelle de ces profils.

Cerise sur le gâteau, FLoC est développé pour exempter certaines catégories dites « sensibles » de son dispositif. Google cite par exemple les sites internet médicaux, ou ceux à caractère politique, sexuel ou religieux. Telle est la promesse faite par l’entreprise, comme nous le dit Chetna Bindra : « Avant qu’une cohorte ne devienne éligible, le navigateur l’analyse pour voir si la cohorte visite des pages présentant des sujets sensibles (…). Si tel est le cas, Chrome veillera à ce que la cohorte ne soit pas utilisée, et ce sans connaître les sujets sensibles qui intéressent les utilisateurs ».

Un acteur comme Brave reproche aujourd’hui la liberté que s’octroie Google à juger, seul, de la sensibilité de telle ou telle catégorie. « Les intérêts qui sont banals pour une personne peuvent être sensibles, privés ou même dangereux pour une autre personne », explique le navigateur.

L’EFF, Electronic Frontier Foundation, le défenseur des droits numériques aux États-Unis, dénonce autrement la classification des catégories. « Tous les utilisateurs faisant partie de cohortes "sensibles" seront, du coup, placés dans une cohorte "vide". Bien sûr, les trackers pourront toujours voir que lesdits utilisateurs font partie de la cohorte "vide", révélant qu'ils étaient à l'origine classés comme une sorte de "sensible" », dit l’ONG internationale.

© elenabsl / Shutterstock
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5. FLoC peut-il être retoqué en Europe et en France ?

On arrive doucement à la fin de cette première partie, et certains d’entre vous veulent sans doute en savoir plus quant aux modalités de l’arrivée de FLoC en France. Aujourd’hui, le dispositif est entré dans sa phase de test initial. Pour le moment, il est testé sur un faible pourcentage d’utilisateurs aux États-Unis, en Australie, au Canada, au Brésil, en Indonésie, en Inde, au Japon, au Mexique, en Nouvelle-Zélande et aux Philippines.

En ce qui concerne l’Europe, Google travaille à y démarrer les tests dès que possible. Il faut aujourd’hui avoir conscience de deux choses : la première, c’est que FLoC n’est pour l’instant pas testé en Europe, ni en France.

Tous les outils qui vous proposent de vérifier si vous faites partie des « personnes testées » (comme le fameux « Am I FLoCed ? ») sont donc pour l'heure inutiles, pour nous Français. D'autant plus que, pour le moment, Google réfléchit à proposer une version de FLoC qui puisse être compatible avec le droit de l’Union européenne, notamment le RGPD et la directive ePrivacy. Et à ce sujet, Chetna Bindra, de Google, nous indique discuter « avec l’industrie de la publicité et plusieurs régulateurs, car Privacy Sandbox est une initiative ouverte et collaborative qui vise à développer de nouvelles normes Web ».

Avant d’élargir les tests initiaux à l’Europe, il faut évidemment s’assurer de la conformité de FLoC au RGPD. C’est un obstacle majeur, déterminant même, que pour le moment Google ne surmonte pas. En France, la CNIL, contactée par Clubic, se dit « particulièrement attentive au développement de ces alternatives », dont FLoC, technologie alternative aux cookies pour le ciblage par cohortes, fait partie. « D’ailleurs, les lignes directrices et la recommandation "cookies et autres traceurs", publiées en octobre dernier, sont applicables à l’ensemble de ces technologies dès lors que celles-ci impliquent des opérations de lecture ou d’écriture sur le terminal de l’utilisateur », précise le gendarme des données.

L'autorité a d'ailleurs récemment renforcé les obligations consistant à informer les utilisateurs et à obtenir la preuve de leur consentement concernant la collecte de données. Un sujet qui fera aussi l'objet, prochainement, d’un large dossier sur notre site.

FLoC est-il "RGPD-compatible" ?
FLoC est-il "RGPD-compatible" ?

6. FLoC, l'inquiétude émergente

Avec FLoC, Google soulève aussi une autre crainte, notamment chez les navigateurs Web. Selon Guillaume Tollet, le dispositif pourrait créer « une pratique anticoncurrentielle, car Google va devoir prouver qu’avec FLoC, il ne verrouille pas encore plus le marché publicitaire numérique pour se créer une nouvelle rente de situation, en un mot, une rente de situation post-cookies ! ».

Une fois que Google aura mis fin aux cookies tiers, les éditeurs et annonceurs pourraient en effet être contraints de bifurquer vers le dispositif FLoC. « Bien sûr, les sites peuvent également désactiver FLoC, ce qui signifie que le navigateur n'inclura pas les visites sur ce site lors de la détermination d'une cohorte », nous précise Chetna Bindra, de Google. Mais cela priverait alors ces acteurs d'une grande partie de leurs revenus publicitaires, indispensables à la survie de certains.

On notera tout de même qu'aujourd'hui, les cookies tiers peuvent être librement désactivés par les navigateurs ou les utilisateurs, du moment qu’il s'agit de navigateurs basés sur Chromium ayant acceptés FLoC.

Mais pour les opposants à FLoC, la nouvelle solution proposée par Google ne pourrait en réalité que renforcer l’hégémonie de Google, dominant sur le marché publicitaire en ligne. Et conduire ainsi à des pratiques anticoncurrentielles.

Les utilisateurs peuvent-ils d'eux-mêmes échapper aux tests FLoC dans Chrome ? « Oui », répond Google !

Une polémique a surgi ces dernières semaines lorsque nous avons appris que les utilisateurs éligibles à FLoC (dans les pays concernés par les tests préliminaires, donc) étaient choisis de façon aléatoire, sans être véritablement prévenus. Il se trouve que seuls les individus qui avaient désactivé manuellement les cookies tiers depuis Chrome pouvaient être exclus par défaut des tests. Cela pose ainsi un problème de consentement, auquel Google pourrait finalement apporter une réponse. « Pour les utilisateurs, nous allons introduire un contrôle dans les paramètres de Chrome ce mois-ci pour désactiver l'inclusion dans FLoC et d'autres propositions de Privacy Sandbox pendant leur période d'essai. Au cours de l'essai d'origine en cours, une page ne sera incluse que si elle utilise l'API FLoC ou si Chrome détecte que la page charge des annonces ou d'autres ressources liées aux annonces », explique l'entreprise à Clubic.

« Pour résumer, FLoC c'est aujourd'hui conceptuellement un excellent produit, mais qui semble avoir été conçu par de très bons ingénieurs américains, qui ne connaissaient malheureusement pas du tout les règles de protection européennes sur les données personnelles. Cela va certainement engendrer des adaptations importantes de FLoC dans les mois qui viennent pour sa version Européenne », récapitule Guillaume Tollet, au moment de peser le pour et le contre sur le dispositif du géant américain. Et celui-ci n'a pas fini de faire parler de lui.

Cette entrée en matière touchant à sa fin, on espère que cette présentation sommaire de FLoC vous aidera déjà à y voir un peu plus clair concernant le futur de la publicité en ligne.

Dans la suite de ce dossier, nous reviendrons sur la levée de boucliers de la quasi-majorité des navigateurs, parmi les plus connus, face au dispositif, et nous tenterons d’expliquer en détail leurs réticences.

Nous nous attarderons ensuite davantage sur l’aspect technique de FLoC, toujours sur la base de témoignages exclusifs.

Alexandre Boero

Chargé de l'actualité de Clubic

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJC...

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM), pour écrire, interroger, filmer, monter et produire au quotidien. Des atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la prod' vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et Koh-Lanta :)

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Commentaires (48)

soaf78
C’était pas un dessinateur qui bossait pour Clubic à une époque plutôt ?
tinou7789
La bonne époque
cirdan
soaf78:<br /> C’était pas un dessinateur qui bossait pour Clubic à une époque plutôt ?<br /> Il nous manque !<br />
Voigt-Kampf
Une nouvelle forme de flicage, le FLoC.
Philoctete
Merci pour cet article très intéressant, j’attends la suite avec impatience !
nicgrover
«&nbsp;Après avoir bien opéré la distinction entre les deux systèmes, aidés des précisions fournies par Google à Clubic, nous tâcehrons de présenter&nbsp;»<br /> Une petite coquille à tâcherons.<br /> Je propose de créer une cohorte des imperméables à toute publicité… D’ailleurs jamais publicité n’a eu la moindre influence sur moi…
bmustang
si c’est intégré dans chromium, ça me renforcera à rester sur firefox ou autre chose de nouveau. Finalement, google depuis qques années vient pourrir chromium, un projet libre à la base qui n’en n’a plus que le nom.
nicgrover
Cela fait déjà un moment qu’il a disparu des écrans… Et c’est bien dommage.
Palou
il travaille pour Psikopat, Mazette, Fluide Glacial, l’Echo des savanes, Next Impact (entre autre)
Bombing_Basta
À chaque fois que je lis sur ce sujet depuis son apparition ça m’y fait penser aussi…
Bombing_Basta
Je joins la cohorte, et l’effet est même inverse sur moi…
_Troll
La semaine de Floc.
newseven
J’espère que je ne vais pas avoir de problème avec les Droits d’auteurs ! <br />
Voigt-Kampf
e est que de hors-sujet
trollkien
Achète le NFT
ef25b818a8
si je vais voir un site de Q et un site de cheat sur resident evil type nexus mod, est-ce que je serai catégorisé / cohorté comme étant necrophile ?
Proutie66
La publicité n’a d’influences sur personne. (ou pas).<br /> C’est pour !a que Google, Facebook sont devenu milliardaire.
jcc137
Question pertinente !<br /> Les Floc désindividualisent les internautes pour les mettre collectivement dans des rangs de catégorie, mais à côté de ça, c’est l’internaute en tant qu’individu qui recevra la publicité ciblée <br /> Grosso modo, ce n’est plus 2 + 2 qui font 4, c’est 1+1+1+1. En fait, Google change la formule des cookies, mais le résultat est le même.
nicgrover
Je persiste et signe, il y a les perméables (très très nombreux à l’image du public US) même s’ils n’en sont pas conscients - et c’est là que le système fonctionne - et il y a les imperméables qui font que les annonceurs doivent trouver régulièrement des parades pour les accrocher car ils représentent une manne substantielle…<br /> Mais je résiste ainsi que mon entourage depuis l’invention de la Trash Pub… Et si Google a trouvé ce système c’est qu’il en est conscient. La pub sur l’individu ne rapporte plus assez car beaucoup commencent à réfléchir (eh oui il est temps…) et cela leur coûte plus que cela ne leur rapporte. Alors le ciblage de masse a le vent en poupe, les annonceurs sur les terrains de foot l’ont compris depuis longtemps, c’est le public idéal pour fidéliser le pigeon…
benben99
Googl est une bande de racaille. Ils veulent monopoliser le marché et nous en France, l’utilisateur moyen est heureux de lui donner ses données personnelles sur un plateau d’argent pour avoir des services gratuits. C’est bien pourquoi, on n’a pas de moteur de recherche français digne de ce nom et qu’on est à la traine.
benben99
Oui Flock a quitté le bateau malheureusement… dommage car c’était probablement le meilleur aspect de Clubic
HAL1
Pour ma part je pense que c’est plus compliqué que ça. On est tous «&nbsp;perméables&nbsp;» à la publicité dans les domaines où l’on possède peu de connaissances ou qui ne nous intéressent pas. Et également dans ceux qui s’appuient sur nos névroses et nos complexes.<br /> Par contre, du moment qu’on est curieux d’un sujet et qu’on se renseigne dessus (et qu’on arrive à rester objectif, ce qui n’est pas forcément gagné) on devient plus attentif aux manipulations du marketing de ceux qui cherchent à nous vendre quelque chose et on peut résister aux influences publicitaires.
nicgrover
Eh bien pas moi et je ne pense pas être le seul. Je ne regarde pas les pubs en général (même avec la vision périphérique^^) et tous les moyens pour les bloquer sont bons à prendre. La pub a tellement évolué dans le mauvais sens du terme qu’elle en devient exécrable et rebute toute personne un tant soit peu attentives. Cela demande un effort de tout instant mais c’est une question de liberté.<br /> Je pense qu’il est tout à fait possible d’y être complètement imperméable.
Bidouille
Ce qui m’amuse le plus, c’est que tout le monde revendique la confidentialité mais pur moi, la première source d’information c’est la rue. Chacun étant cloué à son portable, sans même tendre l’oreille, on sait qui a rencontré qui, qui a des hémorroïdes, ce qu’il y aura à l’apéro du soir, etc. Alors avant de tergiverser sur le flicage d’Internet, commençons par ne pas dévoiler sa vie privée. On vit très bien sans Facebook, Twitter et autres poubelles à vie privée.
AlexLex14
Merci beaucoup
Bombing_Basta
Où a-t-il dit que la pub n’avait d’influence sur personne ?!?
c_planet
A priori, si ça se veut efficace, les gens imperméables devraient être classés dans la catégorie adhoc. La pression devrait même venir des annonceurs qui perdent de l’argent à cibler ces gens-là.
Proutie66
Je suis vraiment amusé par les commentaires de ceux qui pensent que la publicité n’a aucun effet sur vous.<br /> D’une manière ou d’une autre, elle a un effet.<br /> Certains ont un melon incroyable.
HAL1
Je suis aussi assez étonné qu’on puisse penser que tout ce qu’on consomme, que ça soit des produits ou des services, découle d’un choix rationnel et totalement indépendant de toute influence publicitaire (au sens large, pas uniquement les publicités directes). À moins de passer plusieurs heures par jour à étudier en détails chacun de ses achats, je ne vois pas comment ça pourrait être possible…
c_planet
@Proutie66<br /> @HAL1<br /> Je me considère comme ultra imperméable à la pub, et j’ai eu l’occasion de le confirmer quand j’ai participé à une enquête d’un opérateur gsm national (lieu dédié, projection vidéo, qcm, etc.) on ne m’a évidement pas donné les résultats après les tests mais j’ai regardé par la suite les pubs avec plus d’attention pour confirmer que j’avais inversé dans mes réponses absolument toutes les campagnes et les annonceurs liés, même concernant les pubs de mon opérateur.<br /> En général, soit je ne comprends pas ce que l’histoire veut raconter, soit je ne comprends pas pourquoi l’annonceur dénigre son produit, soit les sentiments utilisés sont ridicules, soit avec ma femme on se remémore les gimmick pub pour se foutre de la gueule de la marque. Bref, nous ne sommes pas le public visé, aucun effort à faire pour échapper à l’emprise de la pub.
HAL1
c_planet:<br /> Je me considère comme ultra perméable à la pub […]<br /> C’est très honnête de le reconnaître.
c_planet
pitite coquille, ;_D je corrige …<br /> puisque j’en suis à réécrire, je parle de la pub qui vient de passer, … scarlet belgique : la mère qui fatigue sa famille en choisissant les fringues assorties pour tout le monde, en débranchant le wifi, et on la présente avec des TOC à replacer des objets… et c’est elle qui a choisi l’abonnement scarlet à la fin … bref, encore une pub où l’annonceur dénigre son produit, aucun effort à faire pour classer les produits dans la case indifférence totale.
ZiwiPeak
"FLoC, le descendant des cookies tiers de Google : c’est quoi en fait? "<br /> Un moyen pour Google de se faire plus d’argent
sandalfo
Tu as déjà entendu parler de l’inconscient ? les humains sont comme des icebergs, ils perçoivent consciemment la partie émergée et le reste leur échappe.<br /> La publicité peut parfois adresser des messages à cet inconscient (faim, soif, besoin affectif, etc.)<br /> et ces messages nous affectent en atteignant notre inconscient, à l’insu de notre plein gré, comme dirait l’autre.<br /> Donc nous n’échappons pas à ces messages qui nous influencent à notre insu, de manière parfois imperceptible. Un peu d’humilité ne fait pas de mal
darkkanga
Bonjour,<br /> Je pense qu’il est possible d’être imperméable à la pub de façon consciente par contre, je pense qu’il est impossible de «&nbsp;bloquer&nbsp;» notre inconscient.<br /> Un logo, un jingle, même une idée nous relie à une marque.<br /> Même notre culture est imprégnée de la pub: Frigo, pshit et d’autres sont des mots courants dans notre pays (et pas forcement dans d’autres pays francophone).<br /> Comme il l’a été dit plus haut, à un moment l’acte d’achat ne peut plus être résonné par manque d’information. La litanie de le publicité, «&nbsp;rumeur&nbsp;» prend le dessus.<br /> Concernant Floc, ce n’est qu’une nouvelle technologie de Google pour continuer de vendre de la publicité ciblée. On peut retourner le problème dans tous les sens, le fond de commerce de Google c’est la pub ciblée.<br /> La réflexion sur l’hégémonie de Google avec Floc est très pertinente d’autant plus que la majorité des autres navigateur son pro protection de la vie privée, ne vende pas d la pub au même niveau que Google et donc ne travaille pas sur ce sujet.<br /> Google sera le grand gagnant: la technologie, le navigateur le plus utilisé, le vente de pub.<br /> Autant Google est incapable de faire décoller Stadia mais sur la pub, les idées et l’argumentaire ne manquent pas.
bmustang
je me moque de savoir ce qu’est FLOC ! Je n’en veux pas, un point c’est tout !
darkkanga
L’utilisateur est ajouté à la cohorte mais les annonceurs ne peuvent que demander par API à parler à une ou une autre cohorte, ils n’ont pas accès aux utilisateurs directement et ne peuvent les pister.<br /> Par contre, il n’est pas dit que Google (et peut être d’autres sur demande et rémunérations …) ne peuvent pas accéder à plus de détails sur chaque utilisateur: liste des cohorte pour une personne, détails des paramètres pour une cohorte pour un utilisateur, …<br /> Enfin, quel est le niveau de granularité des cohortes? Si il existe une cohorte: Paris, puis une seconde Livre de Stephen King, puis une troisième, femme et ainsi de suite.<br /> Une personne faisant partie de toutes ses cohortes est quand même pas mal ciblée.<br /> Alors normalement, une cohorte c’est plusieurs critères mais dans les détails, tout peut être détourné et le sera un jour.
jeanlucesi
Si les gens voulaient simplement comprendre que Google n’est pas leur ami.
nicgrover
Si voulez parler de votre propre expérience c’est très bien.<br /> Merci pour le cours de psychanalyse un peu sommaire mais bon on sent que vous maîtrisez bien votre sujet…
sandalfo
je ne parle pas seulement de mon expérience, je parle de la découverte de l’inconscient notamment par Freud au XIXème, mais aussi d’autres psychanalystes. Le concept de Wille zur Macht chez Nietzche en est aussi assez proche.<br /> Tous les humains fonctionnent sur ce modèle là, c’est un fait. il vaut mieux en être conscient, ça permet de rester lucide par rapport à ses propres limites.
AlexLex14
Tu peux très bien être dans plusieurs cohortes, et être transféré de cohorte en cohorte.<br /> À aucun moment Google ne saura qui est derrière une cohorte. Les informations, je le rappelle, ne transiteront plus par des serveurs de Google mais seront traitées directement dans le navigateur.<br /> Je reviendrai plus longuement sur le principe et la construction d’une cohorte dans la troisième partie de ce dossier <br /> La seconde sera publiée dimanche soir, elle portera sur la levée de boucliers contre FLoC. Et ce que je peux vous dire, c’est qu’elle est loiiiiin de s’arrêter aux seuls navigateurs <br /> Bonne journée tout le monde
nicgrover
C’est bien de faire référence à Nietzsche mais encore faut-il en avoir extrait la «&nbsp;substantifique moelle&nbsp;». La «&nbsp;volonté de puissance&nbsp;» chez Nietzsche renvoi entre autre à la morale et à l’Art. Le raisonnement est un moyen d’écraser la vérité. Or il n’y a pas de «&nbsp;fait&nbsp;» absolu d’autant que la notion d’inconscient, le «&nbsp;soi&nbsp;» chez Nietzsche, n’a absolument rien à voir avec le «&nbsp;ça&nbsp;» de l’inconscient freudien.<br /> Et Nietzsche prend un «&nbsp;s&nbsp;» entre le «&nbsp;z&nbsp;» et le «&nbsp;c&nbsp;» pour info…
sandalfo
c’est bien de chercher à démonter une argumentation c’est encore mieux de chercher à comprendre. La volonté de puissance chez Nietzsche t’oblige à agir dans le souci d’asseoir ton propre pouvoir, tout comme l’inconscient te pousse à agir pour ta propre survie, ta propre conservation quand tout va bien. et je n’ai pas relevé les nombreuses fautes d’orthographe dont vos posts sont émaillés.
Palou
@c_planet msg non constructif et donc effacé
EnLighter
Superbe dossier et hâte de voir la suite.<br /> Je vois qu’il y a certains d’entre vous qui n’ont pas oublié leurs cours de philo et cela me fait drôlement plaisir.
Kriz4liD
Il est chez nextinpact et fait toujours d excellentes planches
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