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Dans un long article consacré au sujet, Bloomberg explique que le flop de la 3DS, qui a poussé Nintendo à réduire son prix à hauteur de 40% au Japon et 32% aux USA à peine six mois après sa sortie, est une première historique pour l'entreprise nippone. Une situation qui inquiète les investisseurs, qui aimeraient voir la firme s'établir dans d'autres domaines que les consoles de jeux proprement dites pour pérenniser son activité, notamment du côté de la téléphonie mobile, qui est devenue ces dernières années un filon juteux en matière de gaming.
Mais un tel projet n'est pas dans les petits papiers de la firme, et qu'il s'agisse du PDG de Nntendo Satoru Iwata ou du président de Nintendo of America Reggie Fils-Aime, les déclarations les plus récentes le confirment : non, l'entreprise ne compte pas développer de jeux sur les plateformes d'Apple, et non, elle n'a « aucun désir de se lancer dans la téléphonie ». Oui, mais ça, c'était avant le flop 3DS...
Nintendo n'a cependant jamais nié que les smartphones, et en particulier l'iPhone, étaient une menace importance. « Est-ce que je pense qu'à court terme, Apple peut nous blesser plus que Microsoft ? Absolument » déclarait Reggie Fils-Aime en octobre 2010. De là à mettre les bévues de Nintendo sur le dos des smartphones, il y a tout de même une limite à explorer avec prudence, mais pour le gestionnaire de fonds Masamitsu Ohki interrogé par Bloomberg, « Les smartphones sont un champ de bataille pour l'industrie du jeu. Nintendo devrait essayer de trouver sa voie sur ce type de plateforme, ou de développer quelque chose de totalement nouveau ».
Sursaut boursier grâce aux Pokémons
On ne peut pas reprocher à Nintendo de ne pas essayer de faire du « complètement nouveau » mais ça ne lui réussit pas vraiment : après l'annonce de sa nouvelle console de salon, la Wii U, dévoilée lors du dernier E3, l'action de la firme a massivement chuté à la bourse d'Osaka, affichant sa valeur la plus basse depuis 5 ans. Puis, le 6 juillet, l'action connaît un sursaut, le plus conséquent en 4 mois. La raison ? Pokémon Co. vient d'annoncer l'arrivée dans le courant de l'été d'une application destinée à l'iPhone et aux smartphones Android. La rumeur court alors : Nintendo a changé son fusil d'épaule et s'attaque aux plateformes mobiles. Oui, mais non : l'entreprise nippone dément quelques heures plus tard tout changement stratégique dans ses murs. Rideau.
Aujourd'hui, Satoru Iwata préfère miser sur la baisse de prix de la 3DS pour faire remonter les finances de Nintendo plutôt que de plier aux désirs des actionnaires de l'entreprise, et espère que l'arrivée de gros titres sur la console portable, à l'image d'un nouveau Mario Kart, finira de convaincre les consommateurs hésitants. Mais même si la situation parvient à s'améliorer pour la firme au plombier moustachu, il faudra tout de même rassurer les investisseurs concernant le futur de Nintendo, notamment du coté de la Wii U, qui laisse aujourd'hui perplexe. Nintendo possède à ce jour 10 milliards de dollars de liquidité : il va falloir en faire bon usage.
Journaliste mais geekette avant tout, je m'intéresse aussi bien à la dernière tablette innovante qu'aux réseaux sociaux, aux offres mobiles, aux périphériques gamers ou encore aux livres électroniques, sans oublier les gadgets et autres actualités insolites liées à l'univers du hi-tech. Et comme il n'y a pas que les z'Internets dans la vie, j'aime aussi les jeux vidéo, les comics, la littérature SF, les séries télé et les chats. Et les poneys, évidemment.
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