Eddy Cue défend le recours aux DRM par Apple

08 décembre 2014 à 12h44
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En procès aux Etats-Unis pour avoir imposé des verrous numériques sur ses contenus musicaux entre 2006 et 2009, Apple se défend. Eddy Cue, vice-président du groupe, en charge des services et des logiciels en ligne, estime que le recours aux DRM était justifié.

Eddy Cue monte au créneau. Interrogé par la justice américaine, le responsable d'iTunes vient défendre la stratégie d'Apple en matière de verrous numériques. Pendant plusieurs heures, le dirigeant a tenté d'expliquer à la justice les raisons pour lesquelles le groupe a décidé jusqu'en 2009 d'apposer des DRM sur les musiques achetées sur la boutique en ligne.

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A la barre, Apple est au centre d'une plainte portant sur sa politique en matière de DRM sur les contenus musicaux. Une action collective conduite par des acquéreurs d'iPod entre 2006 et 2009 pointe du doigt la stratégie du groupe. Les plaignants estiment que la société a abusé de sa situation de monopole sur le marché des lecteurs de musique numérique. Ils reprochent donc à Apple d'avoir limité l'utilisation des musiques acquises sur iTunes à la seule lecture sur les iPod.

Apple a modifié sa politique en matière de DRM en 2009, les plaignants souhaitent néanmoins que la justice se prononce pour la période antérieure. Une époque que défend Eddy Cue. Interrogé par The Verge, le responsable légitime le recours aux verrous numériques par le besoin de sécuriser la plateforme de contenus musicaux, notamment au regard des obligations vis-à-vis des majors du disque. Eddy Cue précise : « si un hack était survenu, nous aurions été contraints d'y remédier dans un certain délai. Nous devions donc agir rapidement sinon les labels auraient retiré leur musique de la boutique en ligne ».

Apple aurait toutefois tenté de jouer la carte de l'interopérabilité. Le responsable explique : « Nous avons pensé dès le début au fait d'apposer nos DRM et de les licencier. Nous pensions que c'était la meilleure décision pour nous permettre de croître plus vite mais également d'élargir le marché ». Toutefois, la présence de nombreux lecteurs de MP3 sur le marché aurait rendu la tâche trop ardue.

Le procès doit continuer cette semaine. Les plaignants demandent la somme de 350 millions de dollars de dommages à la firme américaine.



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Olivier Robillart

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