Canal+ mis au pain sec et à l'eau pour 2 ans

26 août 2016 à 14h36
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Le groupe Canal+ voit s'éloigner l'épouvantail de la fermeture, brandi par Vincent Bolloré en avril dernier. Mais la chaîne cryptée va s'astreindre à un régime draconien pendant deux ans.

En proie à une perte continue de revenus, Canal+ va se serrer la ceinture. Un plan de réduction de coûts de 300 millions d'euros d'ici à 2018 a été annoncé par la maison-mère Vivendi, lors de la présentation de ses résultats financiers du premier semestre. Le groupe devra abaisser ses dépenses de distribution de 100 millions, ses frais techniques et de diffusion de 50 millions et ses coûts de production et d'édition de programmes de 150 millions.

Sur la première moitié de l'année, les principaux indicateurs restent en baisse. Le chiffre d'affaires a reculé de 3,5 % en un an, à 2,6 milliards d'euros. L'érosion du parc clients s'est poursuivie, avec 509 000 résiliations en un an, si bien que le nombre d'abonnés individuels est pour la première fois plus élevé à l'étranger (5,7 millions de clients), qu'en France (5,4 millions). Enfin, le résultat opérationnel ajusté a fondu de 25,7 %, à 288 millions.

Des contenus « puissants »  pour mobile

« La baisse est liée aux difficultés rencontrées par les activités de télévision payante en France métropolitaine ainsi qu'à la moindre profitabilité de Studiocanal et des chaînes gratuites », explique le groupe Canal dans un communiqué. Le revenu moyen mensuel par abonné a tout de même grimpé de 70 centimes, à 45 euros. Pour Vincent Bolloré, la réduction de la plage en clair de sept, à deux heures par jour, aidera à redresser la barre.


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Afin de relancer les abonnements, Canal+ fait le pari du quasi tout crypté à la rentrée 2016 - Crédit : Canal+.


Alors que la diffusion exclusive de BeIN Sports en France lui a glissé entre les doigts, Vivendi va miser sur la production de contenus pour smartphones et tablettes, grâce à Studio+. Lancé dans les prochaines semaines, il se chargera de concevoir des « séries premium exclusives » au « format novateur, court et puissant », sur la base vingt-cinq séries - mais une soixantaine à terme - de dix épisodes de dix minutes, et dans six langues.

Cet investissement du média mobile s'accompagne de l'intégration de l'éditeur de jeux Gameloft, que Vivendi a lentement arraché des mains de ses créateurs au terme d'une OPA hostile de plusieurs mois. Le groupe se félicite néanmoins avoir « finalisé avec succès » cette opération. Mais plus difficile est la tentative de rachat du Netflix italien, Mediaset Premium. Détenu en partie par Silvio Berlusconi, il a récemment assigné Vivendi en justice.


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