YouTube donnera bientôt accès à une partie de son contenu via un abonnement payant, sans publicité. Afin de s'assurer d'un catalogue assez étoffé dès le lancement, il force la main aux créateurs.
Le passage au payant de YouTube sera plus brusque qu'imaginé. Du moins, en ce qui concerne les créateurs de contenu. Selon les informations du site Re/code, la plateforme de streaming vidéo a décidé de leur poser un ultimatum : soit ils mettent leurs vidéos à disposition sur la nouvelle offre payante de YouTube - tout en les gardant accessibles gratuitement (avec la publicité donc) - soit leurs vidéos vont au placard, en mode privé.
YouTube n'a pas encore communiqué la date de lancement de son offre payante - Crédit : DR.
Depuis quelques jours, la filiale de Google est en train de mettre sur les rails une offre d'abonnement payant afin de constituer un nouveau levier de chiffre d'affaires. Au bout de dix ans d'existence, et alors qu'elle trône sur le marché de la publicité vidéo, la plateforme n'a toujours pas atteint une rentabilité suffisante aux yeux de sa maison mère, et doit trouver une autre piste. Et elle semble décidée à ce que cela fonctionne vite.
Pas de risque financier pour le créateur
Pour justifier un abonnement payant, YouTube se doit de proposer un catalogue suffisamment riche. C'est pourquoi le site souhaite s'assurer que ses meilleurs « youtubeurs » seront de la partie, quitte à les menacer de partir. Un jeu risqué quand on sait que Yahoo et Facebook essaient de leur mettre le grappin dessus.
YouTube partagera les revenus avec les créateurs, à hauteur de 55 %. Plus étonnant : Re/code affirme qu'il n'exigera pas de diffusion exclusive du contenu sur sa plateforme - de quoi rassurer les « youtubeurs ». Dans ce cas, on ne saisit pas encore l'intérêt de payer sur YouTube pour un contenu disponible gratuitement ailleurs.
Si ce passage forcé à l'abonnement payant sera de nature à augmenter les recettes des créateurs, dans la mesure où cette offre va coexister (pour combien de temps ?) avec le modèle gratuit actuel financé par la publicité, certains producteurs consultés par Re/code n'apprécieraient tout simplement pas la méthode employée.
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