Panne du Nasdaq : l'opérateur fait son mea culpa

30 août 2013 à 12h30
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L'opérateur Nasdaq OMX est revenu sur les circonstances de la panne qui a paralysé le marché boursier la semaine dernière pendant plus de trois heures. Il évoque un incident inacceptable, et promet de renforcer ses infrastructures.

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Il y a tout juste une semaine, un problème technique paralysait le Nasdaq pendant plus de trois heures. Pendant ce laps de temps, aucune transaction n'avait pu être effectuée sur la deuxième plateforme boursière des États-Unis en termes de volumes de transactions, derrière le New York Stock Exchange (NYSE).

Les contours de cet incident sont longtemps restés très flous. Dans un communiqué publié dans la nuit de jeudi à vendredi, l'opérateur Nasdaq OMX fait savoir qu'il s'agit en réalité d'une série d'évènements qui se sont succédé, dont un certain nombre tenaient directement sous sa responsabilité. Une panne « inacceptable » selon lui, qui a pénalisé aussi bien ses membres que les émetteurs et la communauté des investisseurs.

En cause, un problème de transmission de données entre le logiciel Arca, géré par le New York Stock Exchange et SIP (Securities Information Processor), le système du Nasdaq chargé de recevoir les ordres de transactions. Ce dernier est conçu pour supporter près de 500 000 ordres à la seconde, à savoir 10 000 ordres en moyenne chaque seconde, sur chacun des 50 ports dédiés.

OMX évoque un problème de congestion

Dans la matinée du 22 août, Arca aurait effectué plus d'une vingtaine de tentatives de connexions au système SIP, consommant à chaque fois d'importantes ressources. La multiplication de messages erronés et de rejet qui a suivi a affaibli substantiellement les capacités de traitement habituel de SIP et causé un phénomène de congestion. Voilà pourquoi le NYSE avait également dû suspendre un certain nombre de transactions ce jour-là.

Au total, Arca s'est retrouvé à envoyer à lui seul 26 000 messages à la seconde sur SIP, alors qu'il ne dépasse habituellement pas les 1 000. D'après l'opérateur, « la confluence de tous ces événements a largement dépassé les capacités prévues du SIP, qui a entraîné sa défaillance et révélé une faille latente, dans le code du logiciel », précise OMX.

Le problème a bien été identifié, et le flux de données était de nouveau opérationnel après 30 minutes de panne. Mais les différents test et évaluations mis en place pour s'assurer de la possible réouverture du marché ont largement retardé l'échéance.

Nasdaq OMX se dit profondément « déçu » de l'incident du 22 août. S'il juge difficile de parvenir à une sécurité totale, il affirme se concentrer désormais sur cet objectif. L'opérateur a d'ores et déjà promis d'améliorer ses systèmes et de communiquer davantage auprès de ses clients, partenaires et intervenants pour renforcer l'infrastructure. Les premières recommandations quant aux modifications à apporter au système devraient être apportées d'ici 30 jours.

Avec 3 200 valeurs enregistrées sur sa plateforme, le Nasdaq est le deuxième marché boursier en volume de transactions des États-Unis. Il compte dans ses rangs quelques-unes des plus grandes firmes de la high-tech mondiale, parmi lesquelles Google, Apple, Microsoft.
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