La musique dématérialisée compense enfin le recul du disque

27 février 2013 à 16h08
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Pour la première fois, les ventes de musique dématérialisée (téléchargement et streaming) ont réussi à compenser celles des supports physiques, sur le déclin. Selon l'IFPI, le numérique a crû de 9% en 2012.

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La progression est timide, mais c'est la tendance qui est intéressante : en 2012, les ventes de musique ont progressé dans le monde de 0,3%, ce qui correspond à 12,5 milliards d'euros de recettes, d'après les chiffres de la Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI). La dernière année de croissance pour le secteur remonte à 1999. Entre temps, le piratage a pris du poids, avant que les acteurs du secteur n'opèrent leur mutation vers le numérique.

Alors que les ventes dématérialisées ne parvenaient pas jusqu'à présent à véritablement contrebalancer la perte de vitesse des supports physiques, il semble que les choses commencent à s'équilibrer. L'IFPI relève en effet que le chiffre d'affaires cumulé lié à la musique numérique a progressé de 9% l'an dernier, soit quelque 4,3 milliards d'euros de revenus. Celle-ci pèse désormais un tiers du secteur au global (34%). Une proportion que l'on retrouve également au niveau français, où le dématérialisé occupait en septembre dernier environ 30% des ventes, d'après le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep).

Ainsi, il s'est vendu dans le monde quelque 4,3 milliards de titres dématérialisés (téléchargés) l'an dernier, soit 12% de plus que l'année précédente. Mais l'achat à l'unité n'empêche en rien la vente d'albums numériques, dont le succès a progressé de 17% sur la période, soit 207 millions d'unités.

Les fruits d'une lente mutation du secteur

En parallèle des offres de téléchargement, le streaming témoigne également d'une bonne santé. Selon l'IFPI, il commence même à arriver à maturité : en 2012, le nombre d'abonnés à des offres payantes a grimpé de 44%, séduisant 20 millions de personnes. Dans cet ensemble, le français Deezer compte 5 millions d'abonnés, devant le suédois Spotify, qui en compte 3 millions. Les revenus du streaming devraient atteindre les 10% de l'industrie. L'étude montre aussi que près des deux tiers des internautes (62%) ont déjà utilisé ces sites.

Mais ces résultats ont été obtenus non sans mal. Pour Frances Moore, directeur général de l'IFPI, « ces succès ont été durement acquis par un secteur qui a lutté, a innové et a fini par se transformer au cours de la décennie, mais ils montrent comment l'industrie de la musique s'est adaptée au numérique, a appris à répondre aux besoins des consommateurs et à monétiser ces services ».

Le principal obstacle à ces offres légales a été, et reste, selon la fédération, le téléchargement illégal. D'après une étude menée par ComScore et Nielsen, un tiers des internautes environ (32%) téléchargent régulièrement de la musique illégalement. Frances Moore d'estimer que sur ce terrain, « les gouvernements ont un rôle essentiel à jouer, notamment en exigeant une plus grande coopération des annonceurs, des moteurs de recherche et des fournisseurs d'accès Internet ».


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