Android : un document lève le voile sur les accords de Google avec les OEM

Guillaume Belfiore
Lead Software Chronicler
14 février 2014 à 15h05
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Un document récemment publié sur Internet donne un aperçu de la nature des contrats entre Google et les OEM souhaitant adopter le système Android.

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Ces informations ont été divulguées par Benjamin Edelman, lequel explique être un consultant travaillant pour le compte de société concurrentes à Google et notamment AOL, Microsoft, The New York Times, Universal music ou Wells Fargo. Il explique toutefois n'avoir reçu aucun versement pour la publication de ces informations confidentielles. Celles-ci ont été récupérées en 2012 dans le cadre de l'affaire opposant Google à Oracle. Plus précisément, ce document décrit plusieurs restrictions soumises aux OEM en 2011.

Quelles sont les demandes formulées par Google aux constructeurs souhaitant recevoir la certification Android ? A en juger par l'accord signé avec HTC, ces derniers ne devront pas pré-charger un virus, un malware ou un morceau de code pouvant potentiellement affecter une application de Google. En outre ils ne pourront pas automatiser l'approbation ou le blocage des conditions générales de vente.

Outre ces règles relativement basiques et attendues, pour pouvoir bénéficier du répertoire de Google Play, toutes les applications de Google devront également être pré-installées sur l'appareil à l'exception de quelques-unes optionnelles (Orkut, Google Goggles, Google Earth, Finance, News & Weather, Google Buzz et Google Voice). Par ailleurs, le fabricant devra donner de la visibilité au widget de recherche - Google phone-top Search - ainsi qu'un raccourci vers Google Play - Android Market. Ceux-ci devront au moins être placés sur le panneau adjacent à l'écran d'accueil principal. Les recherches sur Internet devront quant à elle pointer vers le moteur de Google.

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Le fabricant devra également embarquer et activer le mécanisme de géo-localisation de Google. Sur ce point l'éditeur Skyhook proposant un mécanisme de triangulation WiFi, avait lancé des actions contre Google en expliquant que la société avait forcé Motorola et d'autres fabricants à rompre leur accords commerciaux s'ils souhaitaient bénéficier d'Android.

Bien que Google met en avant l'aspect "open source" d'Android, ses partenaires ne devront pas encourager ou soutenir la création de versions alternatives à son système (fork). Le système d'Amazon Fire OS ne peut donc voir le jour sur un smartphone de HTC, LG ou Sony. Cela pourrait notamment expliquer pourquoi Samsung s'est tourné vers MeeGo pour concevoir Tizen plutôt que de développer son propre OS mobile basé sur Android.

Les constructeurs doivent également envoyer des rapports mensuels à Google sur leurs chiffres de vente avec différents détails (modèle du téléphone, pays...). Concrètement la société est donc en mesure de connaitre les types de smartphones populaires dans tel ou tel pays. D'ailleurs, au cours du processus de fabrication d'un nouveau smartphone, Google demande à recevoir au moins quatre prototypes. Le fabricant reste en outre assujetti aux décisions de Google puisque la firme de Mountain View a le pouvoir de bloquer la vente d'un téléphone ne correspondant pas à ses critères.

Ce document datant de 2011, ces restrictions ont probablement été mises à jour. Ces trois dernières années, Google a par exemple publié plusieurs applications, qu'il s'agisse de Chrome, Google+ ou les différents contenu de Google Play (livres, musique, films). L'accord entre un OEM et Google est valable pour deux ans.

Guillaume Belfiore

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Responsable du développement éditorial sur la partie Logiciel et Services Web sur Clubic. Précédemment journaliste, je traitais l'actualité web et mobile au sens large. Je m'intéressais aux entrailles...

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Responsable du développement éditorial sur la partie Logiciel et Services Web sur Clubic. Précédemment journaliste, je traitais l'actualité web et mobile au sens large. Je m'intéressais aux entrailles des navigateurs web, aux nouveaux smartphones mais aussi aux systèmes d'exploitation, aux questions de sécurité ou à l'actualité e-business en général. Sinon je dois avouer que j'ai un faible pour tout ce qui touche au web design et c'est généralement le code source d'une page web que je lis en premier.

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