Le télescope spatial Kepler reprend du service

Matthieu Legouge
Spécialiste Image
09 septembre 2018 à 15h40
3
Kepler

Lancé en 2009 pour détecter d'éventuelles exoplanètes, le télescope spatial Kepler vient d'être sorti d'hibernation par la NASA afin d'entamer sa 19ème et probablement sa dernière campagne d'observation.

Sorti du mode veille, Kepler repart à la chasse aux planètes

Kepler avait été placé en mode veille en juillet dernier afin de permettre à l'agence spatiale américaine de télécharger les données collectées lors de sa dernière campagne d'observation. Le télescope spatial recueille en effet d'innombrables informations, pour mémoire, depuis son lancement il a détecté pas moins de 2 652 planètes (dont les résultats ont été corroborés par d'autres observations), ce qui représente tout de même la moitié des exoplanètes que l'on a découvertes pour le moment.

Après une veille d'environ un mois, Kepler a repris du service le 29 août. Il s'agit de sa 19ème campagne d'observation et la NASA ne sait toujours pas si ce sera la dernière ou non. L'agence spatiale nous informe via son site internet que l'un des propulseurs du chasseur de planètes présentait un comportement inhabituel lors du réveil du télescope. Par ailleurs, la NASA indique aussi que les performances de pointage de Kepler pourraient être quelque peu dégradées. Le communiqué ajoute qu'il est toujours impossible de connaître les réserves de carburant de Kepler, mais que la NASA surveille l'état de santé et les performances du vaisseau.

« Kepler recommence à collecter des données depuis le 29 aout, mais il est impossible de dire pour combien de temps encore »


Après avoir survécu pendant 9 ans à de nombreuses péripéties, notamment des défaillances mécaniques, mais aussi sa pure et simple destruction par les rayons cosmiques, Kepler recommence à collecter des données depuis le 29 aout, mais il est impossible de dire pour combien de temps encore, bien que l'on sache que sa durée de vie est probablement assez faible compte tenu du manque de carburant. Difficile d'aller vérifier la jauge alors que Kepler se trouve actuellement à 94 millions de kilomètres de notre chère planète bleue !

Le vaisseau TESS remplaçant de Kepler ?

Lancé en avril 2018, TESS est un vaisseau de nouvelle génération chargé de faire à peu près le même travail que Kepler. Toutefois, TESS est capable de déceler des planètes de plus petite taille et de déterminer leur composition chimique. Le satellite de recensement des exoplanètes en transit (son nom en français), une fois pleinement opérationnel, sera capable d'étudier une zone 400 fois plus grande que celle surveillée par Kepler.

Si TESS réussit l'exploit de Kepler de rester pendant presque 10 ans à collecter des données dans la voute céleste, alors nous aurons certainement de belles surprises astronomiques à partager dans les mois et les années qui viennent.

Matthieu Legouge

Spécialiste Image

Spécialiste Image

La Tech dans les nuages, je garde les pieds sur Terre pour vous livrer mon regard à travers tests et dossiers. Vous me retrouverez sur le forum ainsi que dans l'espace commentaire, mais vous pouve...

Lire d'autres articles

La Tech dans les nuages, je garde les pieds sur Terre pour vous livrer mon regard à travers tests et dossiers. Vous me retrouverez sur le forum ainsi que dans l'espace commentaire, mais vous pouvez aussi me rejoindre sur les réseaux sociaux !

Lire d'autres articles
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Rejoignez la communauté Clubic S'inscrire

Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.

S'inscrire

Commentaires (3)

Felaz
“94 millions de kilomètres de notre chère planète bleue” quand on sait que la distance terre -lune est de 384 400 km soit 244 fois c’est fou, et ce n’est que le début de l’aventure spatiale…
sandalfo
Longue vie à TESS, en détectant des exoplanètes proches de notre Terre, peut être un jour allons nous découvrir que nous ne sommes pas seuls dans l’univers ? ou qu’une autre planète est habitable ?
Rambo_z_a_Clown
Quoi qu’il en soit même situées autour de Proxima ou de l’étoile de Barnard c’est pas demain la veille qu’on pourra y mettre les pieds.
Voir tous les messages sur le forum
Haut de page

Sur le même sujet