Un signal venu de l'espace toujours aussi mystérieux

03 mars 2016 à 10h48
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La semaine dernière, nous avons relayé cette annonce de l'observatoire de Parkes en Australie, qui assurait avoir découvert l'origine d'un flash radio. Selon les chercheurs, une fusion d'étoiles à neutrons, qui s'est déroulée dans une galaxie située à 6 milliards d'années-lumière de notre Terre, en était à l'origine.

Localiser, ne serait-ce que grossièrement, un tel phénomène, revêt un intérêt certain : analyser l'onde émise (sa dispersion dans le spectre, plus particulièrement) et connaître la distance parcourue permettent d'en apprendre plus sur la matière qu'a traversée le signal avant de nous parvenir. L'idée est ici de valider ou d'invalider ce que nous pensons savoir de la composition de l'univers, avec en ligne de mire la proportion de matière noire qu'il contient.

Problème : malgré le sérieux de l'étude, qui a été publiée dans le prestigieux Nature, de nombreux scientifiques mettent en doute les résultats présentés. Parmi eux, Peter Williams, astronome au centre d'astrophysique de la très réputée université de Harvard.

Selon lui, la fusion d'étoiles à neutrons mis en avant par l'équipe de Parkes ne peut être la source du flash radio. Ses propres études, réalisées en 2012 et menées sur un autre FRB (pour Fast Radio Burst), montrent qu'un tel phénomène ne peut trouver son origine dans la disparition d'un ou plusieurs astres.

Grâce aux instruments (plus précis que ceux de Parkes) de l'observatoire Arecibo de Porto Rico, Williams et Jason Hessels, coauteurs de la publication, ont mis en évidence une émission répétée d'un flash radio issu d'une unique source, car défini par son empreinte que représente sa dispersion. Autrement dit, ce FRB ne peut provenir d'une source en train de disparaître, puisqu'il peut se répéter.

Le mystère reste donc entier, puisque cette étude invalide manifestement les hypothèses de chercheurs de l'observatoire de Parkes... si l'on considère que les FRB n'ont pour origine qu'un seul et même phénomène. Car après tout, rien ne nous dit que c'est bel et bien le cas.

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