Metal Gear Solid 2 Substance

02 avril 2003 à 15h42
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Les petits gars de chez Konami ne semblaient pas vraiment pressés de sortir Metal Gear Solid 2 sur PC. Ils ont vraisemblablement attendu, plus d'un an, que l'engouement s'essouffle côté Playstation 2 pour donner une seconde vie à leur produit en le portant sur notre machine préférée ainsi que sur XBox. Le problème, c'est qu'entre temps, le trublion Splinter Cell a fait son apparition et qu'il pourrait faire un peu d'ombre à notre ami Snake tout droit venu du Japon.

L'annonce faite par l'éditeur de ne distribuer le jeu que sous forme de DVD aura fait son petit effet et Metal Gear Solid 2 : Substance (MGS2) est à ce titre le premier jeu qui ne soit pas disponible sur CD. Mes craintes au sujet de l'occupation disque du jeu se sont rapidement vérifiées et il faudra choisir entre 4Go en configuration minimale et 7Go en recommandée... Ouch!
Tant qu'on parle "machine", sachez que sur un P4 2Ghz épaulé par une Geforce 4 Ti4200 et 512Mo de mémoire, le jeu est fluide en permanence en 1024x768, tous détails à fond.

Après une introduction digne d'un James Bond avec générique, acteurs et tout le toutim, le menu d'introduction affiche une orientation résolument arcade. Il m'a fallu quelques temps pour me rendre compte que les touches du clavier n'y faisaient rien et que seul le gamepad pouvait lancer le jeu ! Je vous rassure toutefois, le paramétrage du clavier est toutefois possible. S'ensuit une longue tirade de présentation, animations à l'appui, au cours de laquelle vous faites connaissance avec Otacon qui vous guidera par liaison satellite en vous conseillant au cours des missions. C'est également vers lui qu'il faudra vous tourner pour les sauvegardes.

La campagne solo s'article autour de deux grosses missions dans lesquelle vous prendrez tour à tour le contrôle de Snake puis de Raiden, son partenaire. Sans raconter le scénario que M. Kojima, le créateur, a paufiné, sachez que vous serez pris en tenaille entre les autorités américaines, les russes et un groupe terroriste... russe (n'en déplaise à l'actualité).


Un gameplay largement repompé sur le premier opus

Les adeptes du premier opus ne seront pas dépaysés et c'est peu de le dire. Il faut en effet se rendre à l'évidence : ce n'est pas au niveau du gameplay que l'on trouvera les nouveautés ! Vous êtes donc chargé de contrôler Solid Snake dans une vue dite "à la troisième personne". Le jeu est entièrement en 3D et dans le coin supérieur droit, se trouve un radar indiquant la proximité des gardes ennemis. Comme de coutume dans les jeux d'infiltration, vous aurez le choix entre deux approches : la méthode douce toute en discrétion et la manière forte flingue bien calé dans la paume de la main.

Mais si d'aventure vous êtes découvert, il ne restera plus qu'un seul choix : la fuite ! Prendre ses jambes à son cou et trouver un recoin tranquille le temps que tout se calme et en effet la seule échappatoire. Ce concept mais aussi les bruitages, l'intelligence des gardes ou l'apparence du radar, tout laisse à penser que les développeurs se sont contentés de faire un copier/coller du code source du premier opus.

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La réalisation pourrait presque être qualifiée de "cinématographique"

La nouveauté, car nouveauté il y a, c'est la possibilité de basculer à tout moment en vue à la première personne : particulièrement utile lorsqu'il s'agit de dessouder un garde en visant précisément sa nuque ou bien pour avoir une meilleure vision de son environnement. Le jeu se rapproche en cela des classiques FPS à la différence près qu'il n'est pas possible de se déplacer dans ce mode et que c'est le gamepad qui permet de contrôler le viseur (pas forcément précis de prime abord).

Cette "nouvelle" représentation aurait eu bien du mal à justifier à elle seule la sortie d'un deuxième et c'est vers la réalisation technique qu'il faut se tourner pour trouver le véritable changement : de ce côté ci, le résultat est bluffant ! Si en regardant les copies d'écran diffusées ça et là, vous vous êtes dit (comme cela a été mon cas) que c'était certainement des captures des cinématique... Vous vous trompiez. Les animations sont nombreuses et il suffit de voir ne serait-ce qu'une seule fois notre ami Snake se plaquer contre un angle de mur pour succomber à la mise en scène. Car c'est bien de "mise en scène" qu'il faut parler. Le jeu est presque conçu comme un film interactif et laisse la part belle aux séquences animées. Certaines d'entre elles durent plusieurs minutes et justifient d'ailleurs pleinement l'utilisation du support DVD. On en vient parfois à se demander si c'est le moteur du jeu qui est utilisé pour les séquences animées ou l'inverse.

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Au fur et à mesure de la progression, on glane quelques accessoires utiles : l'USP, un peu plus efficace pour éliminer définitivement les gardes que le pistolet anesthésique du départ, une vulgaire boite en carton, parfaite pour attendre, caché dessous, dans un coin sombre qu'une troupe de gardes aie terminé son inspection, ou bien encore des lunettes infrarouges parfaites pour voir clair dans la pénombre...

Metal Gear Solid 2 : Substance ne s'arrête pas à la campagne solo qu'il faudra une quinzaine d'heures pour terminer et des missions supplémentaires que le développeur qualifie de "réalité virtuelle" sont aussi présentes. Il s'agît en fait de se familiariser avec l'infiltration et l'utilisation des armes. Sans être d'un niveau ludique ultime, ces missions sont assez bien réalisées. La progression de la difficulté y est bien dosée et on peut s'y adonner aussi bien après avoir terminé le jeu que pour le prendre en main. A noter que des missions de ce type étaient déjà présentes dans le premier opus. Les joueurs PC n'ont pas tout perdu à avoir attendu un an et Konami a ajouté d'autres missions assez courtes qui viennent augmenter la durée de vie du jeu (les "Snake Tales"). Celles-ci ne possèdent pas la trame cinématographique de la mission solo mais valent leur pesant de gameplay.

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Les missions supplémentaires sans être inoubliables complètent le jeu


Conclusion

Metal Gear Solid 2 : Substance m'a fait l'effet d'une surprise à deux reprises. Dans un premier temps, c'est la copie pure et simple du gameplay du premier épisode qui frappe. Le son caractéristique qui retentit lorsqu'on est repéré et qui n'a pas du tout évolué depuis le premier en est le meilleur exemple. Il faut bien dire que de ce point de vue là, c'est une déception. Splinter Cell a montré depuis que l'infiltration à la troisième personne pouvait révéler de nombreuses surprises.

Dans un second temps, c'est l'aspect technique que l'on pourrait qualifier de "cinématographique" qui fait son petit effet. Les mouvements de Solid Snake sont parfois plus réels et mieux réalisés que dans les cinématiques de certains jeux (suivez mon regard). Tout ceci, rappelons-le, avec le moteur du jeu. On pourrait conclure en disant que les fans du premier seront heureux de reprendre en main Solid Snake en profitant de leur toute nouvelle carte graphique. Les nouveaux venus qui n'ont pas encore goûté à l'excellent Splinter Cell devraient se laisser tenter avec plaisir par MGS2.
Par contre, il faut bien avouer qu'après s'être adonné à Splinter Cell, le dernier Konami manque un peu de "piquant".


Metal Gear Solid 2 Substance

4

Les plus

  • Réalisation "cinématographique"
  • Ajout de la vue à la première personne

Les moins

  • Peu d'évolution du gameplay depuis MGS1
  • Les lourdes tirades pseudo-philosophiques
  • Occupation disque importante(4 à 7 Go)

Note globale7

Réalisation9

Prise en main6

Durée de vie6

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