Live Japon : après les médicaments, les appareils génériques

17 août 2013 à 12h06
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Les médicaments génériques, tout le monde connaît. Lorsqu'un brevet de molécule tombe dans le domaine public, tout laboratoire peut s'en emparer pour produire les mêmes, mais à un coût moindre. La qualité et l'efficacité sont censées être identiques à celles de l'original.

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Le mot générique est repris tel que au Japon où, transcrit en caractères de syllabaire Katakana, il désigne non seulement les médicaments de cette sorte, mais aussi les appareils électroniques et électroménagers fabriqués par des firmes plus ou moins connues qui copient les modèles de grands noms.

Si ces produits « génériques » ou « no brand » étaient autrefois souvent issus de groupes asiatiques parfaitement inconnus et uniquement vendus dans des grandes surfaces de bricolage ou par correspondance et téléachat, ils sont désormais parfois créés par des firmes nippones certes de second rang mais de plus en plus visibles dans les grandes enseignes spécialisées comme Bic Camera, Yodobashi Camera ou Labi (Yamada Denki).

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Fini le temps où ces distributeurs étaient pieds et poings liés par les gros fabricants renommés. Parallèlement, les clients nippons, notamment les jeunes, accordent une plus grande importance au prix et sont prêts à faire des concessions sur la marque, pourvu que les produits qu'ils achètent ne présentent pas de danger.

Même s'il n'est pas connu, un fabricant japonais qui propose des appareils conçus au Japon pour les consommateurs japonais doit pouvoir trouver des clients s'il dispose de bons circuits de distribution.

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Parmi les fabricants nippons de « generic -kaden » (appareils domestiques génériques) se trouve par exemple Iris. Iris fabrique des aspirateurs, des ampoules à diodes (LED), des plaques chauffantes ou encore des purificateurs d'air. Récemment, cette société a installé à Osaka un centre de recherche et développement.

Le choix de cette cité de l'ouest n'est pas un hasard. Osaka est le berceau de Panasonic et Sharp. Or, et le patron d'Iris l'a confié sans ambages à un magazine japonais, le but de cette implantation est de débaucher des ingénieurs et techniciens brillants de Panasonic et Sharp pour qu'ils redeveloppent pour le compte d'Iris des produits similaires à ceux sur lesquels ils ont travaillé auparavant.

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Comme Sharp et Panasonic ont procédé à d'importantes réductions d'effectifs par le biais de départs volontaires assortis d'une prime rondelette, des candidats ont pu faire coup-double, voire triple pour les rancuniers: quitter leur boîte avec un joli pactole, se faire engager aussitôt à prix d'or, et créer des appareils-copies de ceux de leur précédent employeur.

Iris a ainsi plus de facilité à recruter à Osaka que dans la préfecture de Miyazaki où se trouvait auparavant son unique centre de R&D.

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Dernièrement, la marque Yamazen s'est aussi frayée une jolie place dans les hypermarchés de l'électronique/électroménager avec ses ventilateurs, radiateurs et autres appareils domestiques. La marque Funai aussi apparaît de plus en plus souvent.  Prochainement, Funai doit payer 150 millions d'euros pour racheter les activités de matériel audiovisuel (chaines Hi-Fi, platines DVD,  casques audio, etc.) du géant néerlandais Philips.

Ce dernier a décidé de recentrer ses activités sur la « santé » et le « bien-être », en continuant à fabriquer des rasoirs et brosses à dents électriques ainsi que du petit électroménager comme des machines à café.

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Philips avait déjà vendu en avril 2012 sa branche téléviseurs, en grandes difficultés et victime de la concurrence asiatique, à TPV Technology. Il était le dernier grand groupe européen à fabriquer des téléviseurs.

Le nom de la firme Orion (produits audiovisuels) aussi commence à se faire connaître de même que, dans une moindre mesure, Toyotomi (ventilateurs, radiateurs).

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Dernièrement, des magazines japonais consacrent des dossiers spéciaux à ces produits de « petite marque » avec des études comparatives. Car le fait est que si le prix des objets émanant de ces sociétés est séduisant, les potentiels acheteurs sont quand même un peu méfiants, redoutant qu'ils ne soient de piètre qualité ou, pire, dangereux. 

Des internautes malins se refilent aussi le bon mot sur internet via Twitter notamment.

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