Six industriels français s'engagent dans l'ADSL

14 février 2003 à 00h00
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Après le TGV et le Concorde, l'Internet rapide semble inspirer les autorités françaises... Autour de Francis MER, Ministre de l'Economie et des Finances, six industriels français se sont engagés à collaborer pour développer l'internet rapide et une nouvelle génération de services interactifs.

Cette réunion à laquelle participaient Thierry Breton (France Télécom), Charles Dehelly (Thomson), Patrick Le Lay (TF1), Grégoire Olivier (Sagem), Denis Ranque (Thalès) et Serge TCHURUK (Alcatel), s'inscrit dans le cadre du plan gouvernemental de développement de l'accès à Internet à haut débit, dont l'objectif est de franchir le seuil des 10 millions d'abonnés à l'horizon 2007, contre environ 1,7 million au 31 décembre 2002 selon les derniers chiffres de l'AFA, l'association des fournisseurs d'accès.

Représentant aussi bien les terminaux d'accès, les réseaux ou les contenus, ces industriels ont présenté l'avancement de leurs expérimentations en matière de télévision sur ligne DSL et ont souligné les difficultés, tant juridiques que financières, des éditeurs de contenus et services, maillon pourtant essentiel de cette industrie.

Dans cette optique, ils s'engagent :
- à s'inscrire dans l'objectif du Gouvernement de faire accéder 10 millions de foyers français au haut débit d'ici 5 ans ;
- à collaborer de façon étroite pour développer un environnement favorable au décollage d'un marché de masse pour de nouveaux services audiovisuels interactifs accessibles au plus grand nombre ;
- à rechercher un modèle économique d'ensemble offrant une visibilité suffisante pour permettre un retour sur investissement satisfaisant et motivant pour tous les acteurs ;
- à permettre aux fournisseurs de contenus d'offrir leurs prestations, en tirant au maximum parti des capacités de distribution du réseau téléphonique ;
- à normaliser et à lancer rapidement sur le marché des équipements terminaux (modem DSL, décodeurs, passerelles domestiques) à bas coût et en grand volume ;
- à veiller à la protection des droits de propriété intellectuelle sur les contenus diffusés, en mettant en place si nécessaire des solutions logicielles appropriées et économiques ;
- à développer les logiciels et solutions nécessaires à la fourniture de ces nouveaux services.

Francis Mer et Nicole Fontaine ont fait part du soutien des pouvoirs publics à cette initiative car "le haut débit est un enjeu majeur pour l'industrie française : il devrait permettre à la France de devenir une vitrine des technologies de communication" comme le souligne le Minefi dans un communiqué.

Alors que le Minitel fête ses 20 ans et que la NetEconomie tricolore commence à tenir ses promesses, tant commerciales que techniques, l'engagement de la France dans le haut-débit est donc un signe positif qui s'inscrit dans la longue tradition du TGV ou du concorde... les budgets publiques en moins !
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