Madagascar a-t-elle les TIC dans sa ligne de mire ?

27 janvier 2004 à 00h00
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Si l'on en croit un article publié mi-janvier 2004 sur le site de la Gazette de la Grande Ille, quotidien d'information et d'analyse (www.lagazette-dgi.com), les technologies de l'information et de la communication restent « un rêve lointain » pour Madagascar.

Ancienne colonie française qui fêtera le 44ème anniversaire de son indépendance en juin 2004, Madagascar n'est pas qu'une économie pauvre, une nature forte de sa faune et de sa flore, elle est aussi un pays en devenir, riche de ses populations et de sa culture.

Comme le souligne la Gazette, l'Ile actuellement dirigée par Marc RAVALOMANANA, ne saurait oublier que « le rôle de la diffusion des nouvelles technologies va de pair avec la globalisation. »

Si aujourd'hui « les plus démunis ne profitent guère de la révolution de l'Internet, des télécommunications ou des biotechnologies », il est évident que les TIC sont un des puissants leviers du développement.

Or, affirme la Gazette, « Madagascar maîtrise parfaitement, à l'heure actuelle et dans le cadre de sa stratégie de développement des TIC, les logiciels propriétaires (Microsoft Office, Windows, etc.) comme les logiciels libres (Linux...) »

Le quotidien fait notamment référence à un des ateliers sur les TIC organisés en 2003 à Antananarivo, capitale malgache, sur le thème « Quelle stratégie pour développer les logiciels libres à Madagascar ? »

Cette conférence « open source » a été organisée par l'Agence française de la francophonie (AUF), l'Université d'Antananarivo, le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), l'Association malgache des utilisateurs de logiciels libres (AMULL), le Comité d'appui en e-stratégies (CAES) rattaché au Ministère malgache des postes, des télécommunications et de la communication, et enfin
l'Association Network Information Center Madagascar (NIC-MG).

« Si économiquement, l'exploitation des logiciels libres semble intéressante, elle présente aussi des exigences en terme de formation. De plus, l'utilisation massive de logiciels libres dépend aussi de la volonté politique », a souligné la Gazette.

Concernant Internet, un futur réseau institutionnel, dont le serveur central sera hébergé par le Ministère malgache de la population, recueillera « toutes les informations et données » concernant l'éducation au niveau national.
Ce programme a été cofinancé par le gouvernement malgache et par les Nations Unies, avec pour objectif la réduction de l'analphabétisme, un « mal » qui touche aujourd'hui près de la moitié de la population malgache.

Malgré ces progrès, le développement des TIC « demeure encore un rêve lointain pour la Grande Ile dans son ensemble », selon la Gazette.

A Madagascar, la majorité des villages est privée d'électricité, et par extension de réseaux télécoms. Or, « 75% de la population vit en zones rurales », selon les autorités du pays.

De plus, les pages web qui forment la toile mondiale ne sont pas comprises par la majorité des malgaches vivant dans ces régions rurales. Il revient au pays, exécutif, associations, etc., de développer des stratégies locales pour ouvrir le Net, « source incontestable de croissance », à ses populations.
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