Intel P35: Nouveau chipset pour Core 2 Duo et DDR3 !

21 mai 2007 à 17h55
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Pratiquement un an après le lancement de son chipset P965, un jeu de composants assez populaire qui anime bon nombre de Cartes mères, le fondeur Intel revient sur le devant de la scène avec le P35, un tout nouveau chipset pour la désormais vaste famille des Processeurs Intel Core 2. Visant les cartes mères milieu de gamme, le P35, également connu sous le nom de code Bearlake, est présenté par Intel comme étant non seulement performant, mais aussi économique sur le plan énergétique et qui plus est compatible Windows Vista Premium, ce dernier argument étant plutôt inattendu pour un chipset.

Faisant partie de la famille des chipsets Intel de série 3, le P35 propose de nouvelles fonctionnalités en matière de connectivité (USB, etc.) ou de stockage (SATA, RAID) alors qu'il intègre naturellement de nouvelles technologies plus essentielles comme la prise en charge d'un bus système de 1333 MHz, ou encore, et c'est une première, un contrôleur mémoire capable de fonctionner avec de la DDR2 ou de la DDR3. Précisons d'emblée qu'au lancement, la plupart des fabricants de cartes mères tablent sur la DDR2, la transition de la DDR à la DDR2 leur ayant apparemment laissé quelques mauvais souvenirs. Les modèles de cartes mères DDR3 en P35 devraient donc être assez peu nombreux, pour l'instant.

Tout au long de cet article, nous aurons à cœur de vérifier les performances de ce nouveau chipset comparé à son prédécesseur, de faire le point sur ses nouvelles fonctions mais aussi d'évaluer l'impact du passage à la DDR3 ou encore de vérifier le gain de performance entre les processeurs Core 2 Duo en FSB 1066 et les futurs Core 2 Duo en FSB1333, grâce à un Core 2 Duo E6850. Enfin, nous ferons un tour d'horizon des diverses cartes mères P35 proposées par les grands noms du secteur.

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Intel P35 : Un nouveau northbridge

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Chez Intel, au contraire d'AMD et de ses partenaires, le chipset est toujours composé de deux éléments : un northbridge et un southbridge. Le premier, objet de ce paragraphe, intègre des fonctions critiques avec la gestion du bus système (ou FSB) qui communique avec le processeur ou bien la gestion de la mémoire sans oublier le contrôleur PCI-Express. De son côté, le southbridge s'occupe de tout ce qui est stockage et interface d'entrée/sortie. Mais revenons-en au northbridge du P35, également appelé MCH pour Memory Controller Hub, qui représente une évolution significative par rapport à celui du P965. Compatible avec les Processeurs Core 2 Duo, Core 2 Extreme et Core 2 Quad (mais aussi avec les anciens Pentium 4, Pentium D et autres Celeron en Socket LGA775), le P35 prend en charge l'actuel bus système à 1066 MHz mais également le futur bus système à 1333 MHz qui sera prochainement utilisé par le rafraichissement de la gamme Core 2 Duo alors que les futurs processeurs Penryn, gravés en 45nm, utiliseront eux aussi cette fréquence de bus. Sur le papier, cette augmentation de la fréquence du bus système fait passer la bande passante entre le processeur et le northbridge de 8,5 Go/s à 10,6 Go/s.

Du côté du contrôleur mémoire, le P35 est relativement polyvalent puisqu'il gère aussi bien l'actuelle DDR2 en mode bi-canal que la DDR3 dans les mêmes conditions. En matière de DDR2, le P35 supporte officiellement les mémoires en DDR2-667 et DDR2-800, pour une bande passante mémoire maximale de 12,8 Go/s, comme sur les P965, alors qu'Intel certifie la prise en charge de la DDR3-800 et de la DDR3-1066. Dans ce cas, la bande passante mémoire maximale atteint les 17 Go/s. Naturellement, si le contrôleur mémoire du chipset peut opérer avec de la DDR2 ou de la DDR3, c'est au fabricant de carte mère de déterminer quelle mémoire il souhaite utiliser, les emplacements DDR2 n'étant pas compatibles avec les emplacements DDR3 pour d'évidentes raisons de compatibilité. Précisons au passage que le P35 est censé profiter de l'Intel Fast Memory Access, une technologie qui vise à améliorer les performances du contrôleur mémoire en maximisant la bande passante et en réduisant les temps de latence. Fort peu disert sur le sujet, Intel ne donne pas plus de détails quant aux mécanismes exacts employés par la fonction Fast Memory Access.

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Diagramme du chipset P35


Quant au contrôleur PCI-Express du P35, il n'y a pas de nouveauté particulière à signaler puisque celui-ci gère tout simplement 16 lignes soit un port graphique PCI-Express 16x, les autres liens PCI-Express étant directement contrôlés par le southbridge. Alors que le X38, le prochain chipset haut de gamme d'Intel, disposera d'un contrôleur PCI-Express de seconde génération, le P35 se contente d'un contrôleur de première génération. Pour être complet, il nous faut signaler la compatibilité du P35 avec la technologie de rendu multi processeurs d'AMD, le CrossFire en mode 16/4x.

Intel P35 : Un nouveau southbridge, l'ICH9

Comme à chaque nouvelle génération de chipset, Intel nous propose un nouveau southbridge. Il s'agit pour le P35 d'un composant ICH9 qui reste interconnecté au northbridge en DMI via un lien à 2 Go/s et dont les fonctionnalités ont légèrement été revues à la hausse par rapport à l'ICH8 qui équipe les P965. On retrouve dans cette puce six liens PCI-Express ainsi qu'un contrôleur Serial-ATA 3 Gbps pouvant supporter un maximum de six connecteurs. Prenant en charge le NCQ et l'AHCI, le contrôleur Serial-ATA se distingue cette année par la fonction dite de « Port Multiply » qui concerne l'e-SATA et n'est proposée que sur les southbridges ICH9R et ICH9DH. Avec les Cartes mères actuelles, vous ne pouvez brancher qu'un seul périphérique e-SATA par port disponible mais avec le Port Multiplier, il devient possible de brancher deux ou trois unités sur le même port e-SATA. Toujours en matière de stockage, Intel propose sa technologie dite Rapid Recover pour simplifier la sauvegarde du disque principal : grâce à cette fonction, l'intégralité du contenu du disque dur d'amorçage est copié sur un disque clone et ce automatiquement. Se distinguant du RAID, cette fonction présente le disque clone comme un volume en lecture seule permettant ainsi de copier les fichiers qu'il contient par simple glisser déposer.

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Intel P35 vu respectivement par le gestionnaire de périphériques Windows puis par CPU-Z


Offrant le support des modes RAID 0, RAID 1, RAID 5 et RAID 10, le southbridge ICH9 est compatible avec la technologie Intel Matrix Storage et il est automatiquement reconnu par les pilotes natifs de Windows Vista. On notera au passage qu'il est dorénavant possible de créer un volume Intel Matrix non seulement sur les unités SATA internes mais également sur les unités externes en eSATA. Comme sur les portables, Intel propose sa fonction Turbo Memory qui consiste à activer les technologies ReadyBoost et ReadyDrive de Windows Vista via l'adjonction d'une carte additionnelle au format PCI-Express 1x. Côté USB, Intel prend en charge une douzaine de ports en USB 2.0 alors que le southbridge intègre un contrôleur réseau. Ce dernier nécessite un composant additionnel externe (PHY) pour fonctionner, mais comme c'était déjà le cas avec les chipsets P965, aucun fabricant de carte mère ne semble vouloir retenir la solution réseau d'Intel, préférant employer des composants Marvell ou Realtek. Terminons notre tour d'horizon du southbridge en mettant en vérifiant ses performances :

Performances USB 2.0

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Sous PCMark 05, nous testons le débit obtenu en lecture et en écriture sur un disque dur externe USB 2.0. Pas de différence notable entre le P965 et le P35 d'Intel, les performances étant identiques. Le nForce 680i de NVIDIA tire toutefois son épingle du jeu avec un score 4% supérieur.

Performances Serial-ATA

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Toujours sous PCMark 05, nous testons les performances de notre disque dur Serial-ATA, en l'occurence un Raptor 150 Go. Comme avec le disque dur USB 2.0, les performances sont identiques ou presque entre le P965 et son successeur le P35. Là encore, le nForce 680i se distingue en affichant des performances supérieures, selon PCMark 05 de l'ordre 5%. Reste que comme nous le verrons plus loin cet avantage théorique du nForce 680i en matière d'interface de stockage n'est pas forcément transformé au niveau des performances globales avec des applicatifs usuels.

Intel P35 : une consommation en baisse ?

Gravé en 90nm, le northbridge du P35 se distingue des précédents chipsets Intel par une consommation électrique revue à la baisse, ce qui implique un TDP plus bas. Intel annonce une enveloppe thermique de 18 Watts pour son northbridge, à comparer aux 19 Watts du P965... Le progrès n'est donc pas franchement transcendant. Durant nos tests nous avons eu à cœur de mettre en avant la consommation énergétique de la plate-forme P35 face au P965 et à un système i975X. Pour cela nous avons recours à une configuration assez légère simplement munie d'une GeForce 6200 TurboCache. Comme on peut le voir dans le tableau ci-dessous, la consommation à vide ou en charge de notre carte mère P5K d'Asus est sensiblement identique à celle de la P5B Premium en P965. Il n'est donc pas évident que le nouveau P35 consomme significativement moins que son prédécesseur, sauf lorsqu'il est couplé à de la DDR3 comme le montre notre relevé :

 Intel P965Intel P35 (DDR2)Intel P35 (DDR3)Intel i975X
Système au repos114 Watts115 Watts107 Watts124 Watts
Système en charge142 Watts140 Watts136 Watts152 Watts


Mémoire DDR3 : le point

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Vous l'avez compris, le P35 est l'occasion pour Intel de faire entrer la DDR3 sur nos configurations de bureau. Toutefois, au contraire du passage de la DDR à la DDR2, Intel semble beaucoup plus prudent, le fondeur n'ayant visiblement pas envie de renouveler les erreurs du passé. Techniquement, cette nouvelle génération de mémoire a pour avantage premier de fonctionner à des fréquences plus élevées que la DDR2 puisqu'il est question de fréquences de 1066 MHz, 1333 MHz et même 1600 MHz. A l'heure où la meilleure des DDR2 flirte avec les 1200 MHz, la DDR3 relève significativement la barre, ce qui devrait permettre d'augmenter encore la bande passante théorique.

Techniquement, la DDR3 utilise un voltage inférieur à la DDR2, ce dernier étant déjà inférieur à celui de la DDR. Récapitulons... Alors que le voltage de la DDR est de 2,5v, celui de la DDR2 s'établit à 1,8v alors que l'on tombe à 1,5v pour la DDR3. L'avantage est évident pour les portables puisque la DDR3 devrait s'avérer moins gourmande au niveau de la consommation énergétique. En revanche, cette baisse n'a que peu d'intérêt pour nos PC de bureau, d'autant que la plupart des fabricants vont rapidement augmenter la tension de leurs modules pour leur faire atteindre des fréquences de fonctionnement plus élevées. Et il n'y pas besoin de se tourner vers la DDR3 1600 puisque les premières barrettes de DDR3 1066 ou 1333 utilisent déjà une tension de 1,7v.

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Notre mémoire DDR3 vue par CPU-Z


Pour être tout à fait complet, il nous faut signaler que la mémoire DDR3 s'accompagne également d'un petit changement architectural avec une augmentation du prefetch. Celui-ci passe de 4n bits sur la DDR2 à 8n bits. En clair cela signifie que la DDR3 va envoyer 8 bits d'information par cycle mémoire, au lieu de 4, depuis les puces mémoires aux tampons d'entrée/sortie, offrant ainsi un débit doublé. Et puisque nous parlons de débit, il nous faut évoquer la bande passante théorique qui serait de 8,57 Go/s pour des modules en DDR3-1066 (533 MHz) et de 10,67 Go/s pour des modules en DDR3-1333 (667 MHz de fréquence).

Comparativement, la DDR2-800 offre une bande passante de 6,4 Go/s par module soit 12,8 Go/s en double canal. Naturellement pour que le surplus de bande passante offert par la DDR3 soit vraiment intéressant il faut que le débit du bus système, ou FSB, évolue en parallèle, faute de quoi ce dernier agira comme un véritable goulet d'étranglement. Les choses ne sont pas gagnées d'avance puisque le passage d'un FSB1066 à un FSB1333 sur les prochains Processeurs Intel porte la bande passante à 10,6 Go/s, ce qui ne permet même pas d'exploiter au maximum de ses capacités la DDR2-800 et son débit de 12,8 Go/s sur deux canaux. On imagine donc mal comment le processeur pourra tirer pleinement parti des 17 Go/s des barrettes disponibles en DDR3-1066.

Corsair XMS3 CM3X1024-1066C7 Platinum

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Le fabricant américain de mémoire Corsair est naturellement dans les starting-blocks pour ce qui est de la nouvelle mémoire DDR3. C'est ainsi que nous avons reçu un kit de DDR3-1066 composé de deux barrettes de 1024 Mo chacune. Physiquement identique aux barrettes DDR2 et comportant le même nombre de connecteurs, 240 pour être précis, la DDR3 de Corsair est dotée de radiateur sur chacune de ses faces. Bien que DDR2 et DDR3 utilise le même nombre de pins, une barrette DDR3 ne peut être insérée dans un emplacement DDR2 et vice versa, l'emplacement des détrompeurs étant différent.

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Barrettes Corsair XMS3 CM3X1024-1066C7


Du côté des temps de latence, et cela rappelle de très mauvais souvenirs, la DDR3 que nous propose Corsair est certifiée comme suit : 7-7-7-21 pour une fréquence de fonctionnement de 266 MHz ce qui correspond à de la DDR3-1066 MHz. On est donc très loin des latences agressives de la DDR de première génération et même si l'augmentation du prefetch peut réussir à masquer en partie ces latences, on espère que les prochaines générations de DDR3 offriront des timings un peu moins élevés.

Intel P35 et FSB1333

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Nous l'avons évoqué précédemment, le nouveau P35 est le premier chipset Intel à prendre officiellement en charge le FSB1333 qui sera utilisé par les prochains Processeurs Core 2 Duo 6x50 attendus pour la mi-juillet. Fondamentalement, tous les chipsets existants, qu'il s'agisse des P965, i975X ou même des nForce 680i sont censés supporter le FSB1333, mais le P35 est le premier à être certifié compatible par Intel. Tout ça pour dire que le FSB1333 n'est pas un argument déterminant dans votre choix, la plupart des Cartes mères existantes gérant déjà cette fréquence de bus. Mais qu'en est-il du gain de performances ?

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Le Core 2 Duo E6850 vu par CPU-Z : observez le FSB1333


Pour nous faire une idée, nous avons pu mettre la main sur un Core 2 Duo E6850 à 3 GHz muni de la nouvelle révision G0 du cœur Conroe. Nous avons ramené sa fréquence à 2,66 GHz pour simuler un Core 2 Duo E6750 et ainsi comparer, à fréquence équivalente, les performances d'un processeur FSB1333 à son équivalent en FSB1066, en l'occurrence un Core 2 Duo E6700 à 2,66 GHz. Notre configuration était articulée autour de la GA-P35C-DS3R de Gigtabyte et utilisait les mêmes composants que détaillé dans les pages suivantes avec notamment de la DDR2-800. On commence par un petit tour de Sandra Xi et de son test processeur :

Sandra Xi SP1 - Test processeur

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Celui-ci ne dénote pas de franche différence entre nos deux processeurs, nos Core 2 Duo étant à égalité.

Sandra Xi SP1 - Test mémoire

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Changement de ton avec le test de bande passante mémoire, toujours sous Sandra Xi qui, alors que nous utilisons les mêmes barrettes de DDR2-800, enregistre un gain de 13%. Reste à voir si cet apport de bande passante change quelque chose dans les applications de tous les jours. Pour cela, nous avons retenu les tests suivants :

3DSMax 8 - Radiosité

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Exprimé en secondes, le résultat relevé sous 3DSMax 8 met en avant un petit gain pour notre processeur en FSB1333 puisqu'à fréquence égale le rendu de notre scène 3D est effectué en quatre secondes de moins qu'avec un Core 2 Duo en FSB1066.

FarCry v1.4 - 1024*768*32

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Sous FarCry nous observons toujours un gain de performance lié au passage à un FSB1333, un gain qui reste modeste puisque de l'ordre de 3%.

TMPGenc 4.2.3.193 Xpress

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On termine ce rapide comparatif des performances FSB1066 vs FSB1333 avec le test d'encodage sous TMPGenc. Les résultats sont ici exprimés en secondes et l'on note un avantage certain pour notre processeur en FSB1333. Avec lui l'encodage de notre vidéo DV se fait 7 secondes plus rapidement qu'avec notre Core 2 Duo E6700 cadencé à la même fréquence et pourvu d'un FSB1066.

Quelle DDR3 pour quelles performances ?

Afin d'être le plus complet possible, nous avons exécuté quelques tests de performances sur la même plate-forme, en l'occurrence notre carte mère Gigabyte combo P35C-DS3R, pour tenter de déterminer au mieux l'intérêt de la DDR3 vis-à-vis de la DDR2. Cette série de tests sera également l'occasion pour nous de mesurer les apports de la DDR3 1333 face à la DDR3 1066. Lors de la publication initiale de notre dossier nous ne disposions que de la DDR3 1066 de Corsair. L'arrivée de DDR3 1333 signée Kingston nous permet donc de compléter l'article.

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DDR3-1333 signée Kingston


Avant de regarder les résultats, il est important de préciser que l'utilisation de DDR3 1333 n'est pas possible avec les Processeurs dont le FSB est fixé à 1066 MHz. De par le jeu des coefficients multiplicateurs, seul un FSB1333 permet de faire fonctionner la DDR3 à 667 MHz (soit 1333 MHz). C'est précisément pour cette raison que nous avons retenu un Core 2 Duo E6750 afin d'effectuer nos tests.

Sandra Xi SP1 - Bande passante

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Le test de bande passante mémoire de Sandra donne la DDR3-1333 grande gagnante. Toutefois son avantage sur la DDR2-1110 se résume à 2% alors qu'il atteint les 7% face à la DDR3-1066. On note que la DDR3-800 fait mieux que la DDR2-800, et seule une DDR2-800 aux latences agressives peut l'égaler.

PCMark 05 - Test mémoire

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Pour PCMark 05, la DDR2-1110 d'OCZ fait mieux que notre DDR3-1333, cette dernière peinant d'ailleurs à dépasser la DDR2-1066. On note ici le bon positionnement de la DDR3-800 face à notre DDR2-800 en CAS 4. Naturellement la mémoire mémoire en CAS 3 l'emporte sur la DDR3...

Far Cry v1.4

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Application de la vie réelle, Far Cry a ceci d'intéressant qu'il ne mesure plus les performances de nos mémoires de manière théorique mais bien de manière pratique. Et ce n'est pas du luxe puisque les performances ne sont pas franchement identiques aux tests précédents. On note que la DDR3-1333 fait à peine mieux que notre DDR2-1110 signée OCZ alors que le gain de performances face à la DDR3-1066 ne dépasse pas les 3%. Ce test nous apprend également que la DDR3-800 affiche des performances similaires à la DDR2-800, sauf dans le cas de notre DDR2-800 en CAS3, qui se paye même le luxe de dépasser la DDR3-1066.

Asus P5K Deluxe : fidèle à la DDR2

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C'est sans grande surprise que nous retrouvons Asus dans notre sélection de Cartes mères Intel P35. Le fabricant décline logiquement le dernier chipset en date d'Intel avec la série des P5K, une famille de cartes mères disponible en édition DDR2 et en version DDR3. Nous avons retenu pour ce comparatif la P5K Deluxe qui utilise le couple P35 et ICH9R avec cette bonne veille mémoire DDR2. Au format ATX, la carte adopte un PCB muni de la technologie Stack Cool 2 censé aider à la dissipation thermique du système. De facture tout à fait conventionnelle, la P5K Deluxe dispose, comme c'est le cas depuis plusieurs années chez Asus, d'un système de refroidissement passif. Southbridge et northbridge sont donc recouverts de radiateurs en cuivre reliés entre eux par des heat-pipes et débouchant sur un troisième radiateur qui repose sur une partie des MOSFET. A noter qu'un second radiateur autonome recouvre les MOSFET figurant sur la partie supérieure de la carte mais celui-ci n'est pas en revanche pas cuivré. Et puisque nous évoquons l'alimentation, sachez que l'étage de la P5K Deluxe est quadri-phasé et découplé. En matière de connecteurs on retrouve une prise ATX 24 broches ainsi qu'un connecteur ATX 2x 12 volts.

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Carte mère Asus P5K Deluxe


Disposant d'un socket LGA775, la carte comporte quatre emplacements mémoire DDR2 et renferme trois ports PCI. On trouve également deux ports PCI-Express 16x (le second étant câblé sur 4x) et deux connecteurs PCI-Express 1x. Avec six ports Serial-ATA 3 Gbps (c'est peu), la carte comporte un seul et unique connecteur IDE qui se voit complété par un connecteur pour le lecteur de disquettes, si toutefois vous disposez encore d'une telle antiquité. Puisque le chipset P35 n'intègre aucun contrôleur IDE, Asus a doté sa P5K Deluxe d'une puce JMicron JMB363 afin d'offrir une prise en charge IDE, en plus de gérer des ports Serial-ATA supplémentaires. L'étude de la carte laisse apparaître une puce Agere pour la gestion du FireWire alors qu'un composant Marvell 88E8056 est en charge du réseau Gigabit. Il est secondé dans sa tâche par une puce Realtek RTL8110SC, la carte disposant de deux contrôleurs réseaux Gigabit. La partie audio est ici confiée à une puce Analog Devices ADI1988B gérant 8 canaux. Dépourvue de connecteur TPM, Asus n'ayant pas pris la peine de le souder sur la carte, la P5K Deluxe se dote, dans sa version WiFi-AP, d'un contrôleur sans-fil i802.11g interfacé en USB et utilisant une puce Realtek. C'est du reste le même circuit sans fil qui équipait déjà les cartes mères P5B Deluxe et autres P5W-DH Deluxe.

Passons maintenant à la connectique extérieure de la carte mère qui surprend par l'absence de port série, de port parallèle mais aussi de port PS2 pour la souris ! Asus propose un seul port PS/2 pour clavier et le fabricant dote sa P5K de six ports USB 2.0, deux connecteurs RJ45, deux prises eSATA (dépendant du contrôleur JMicron), et un connecteur FireWire. A tout ceci s'ajoute une sortie coaxiale numérique, une sortie optique et six connecteurs audio en mini-jack. Côté bundle, Asus propose, en plus des manuels et CD, quatre câbles Serial-ATA, un adaptateur électrique Molex vers SATA, un I/O Shield, une antenne pour le circuit WiFi embarqué, une nappe IDE et une nappe floppy ainsi qu'une équerre avec deux ports USB 2.0 et un connecteur FireWire. On retrouve également dans la boîte l'innovation la plus marquante de ces quinze dernières années : le Q-Connector qui permet de simplifier le raccordement des câbles boîtiers (bouton de mise en route, remise à zéro et diodes).

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Détails Asus P5K Deluxe


Le BIOS de cette carte mère est comme toujours chez Asus assez soigné avec toutes les options habituelles comme la possibilité d'ajuster la fréquence du bus système (jusqu'à 800 MHz tout de même) ou encore celle de régler la fréquence du bus PCI-Express. On retrouve bien sûr un réglage pour le coefficient multiplicateur du processeur ainsi que moult réglages pour les tensions mémoires (maximum 2,55v) et la tension processeur (maximum 1,7v). Proposant une fonction de mise à jour intégrée avec support des périphériques USB, le BIOS autorise l'utilisation de DDR2-1066 via un simple réglage.

Gigabyte GA-P35C-DS3R : cap sur la DDR3 !

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Gigabyte fait également partie des partenaires de lancement du P35 avec dès les jours qui suivent une gamme complète de Cartes mères dont le modèle le plus tout terrain est sans nul doute la P35C-DS3R. Adoptant le PCB bleu cher au cœur du fabricant, cette carte mère au format ATX utilise le tout nouveau chipset P35 d'Intel et propose des emplacements mémoires en DDR2 mais aussi en DDR3 ! D'emblée, on note le refroidissement discret de la carte, northbridge et southbridge se contentant de simples radiateurs dorés. On est très loin du système de refroidissement de la P35T-DQ6, le modèle le plus haut de gamme du fabricant qui embarque un heat-pipe. Avec un étage d'alimentation sur six phases, la carte comporte un connecteur ATX 24 broches et un connecteur ATX 12 volts sur quatre broches en plus d'une prise Molex pour la stabilisation de l'alimentation PCI-Express. Au cœur de la GA-P35T, on retrouve un socket LGA775, alors que Gigabyte propose quatre emplacements mémoire au format DDR2 et deux emplacements au format DDR3. Attention, la carte fonctionne soit avec de la DDR2, soit avec de la DDR3 mais il n'est pas possible de combiner les deux types de mémoires.

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Carte mère Gigabyte P35C-DS3R


Avec un seul port PCI-Express 16x, la carte se dote de trois connecteurs PCI-Express 1x et de trois ports PCI. Elle offre qui plus est un total de huit connecteurs Serial-ATA. Le P35 étant dépourvu de contrôleur IDE, Gigabyte a retenu une puce JMicron, ce qui lui permet d'offrir un connecteur IDE et un connecteur pour le lecteur de disquettes. Puisque nous en sommes aux composants additionnels, sachez que l'audio est confié à un codec Realtek ALC889A alors que la partie réseau dépend d'un contrôleur Realtek RTL 8111B compatible Gigabit. Etrangement, Gigabyte ne propose pas de contrôleur FireWire sur cette carte. Dommage !

Alors qu'Asus a décidé d'enterrer port parallèle et port série, Gigabyte reste fidèle à ces vestiges du passé. On retrouve à l'arrière de la carte mère deux ports PS2, quatre connecteurs USB 2.0, une prise RJ45 pour le réseau, un bloc de six connecteurs audio mini-jack et deux sorties audio numériques, l'une en coaxiale, l'autre en optique. On dénombre sur la carte mère un total de cinq connecteurs pour les ventilateurs dont un dédié au CPU tandis que le constructeur propose quatre connecteurs pour des ports USB 2.0 supplémentaires. Côté bundle, Gigabyte accompagne sa GA-P35T-DQ6 du minimum syndical avec, outre le CD et le manuel, 4 câbles Serial-ATA 3Gb/s, une nappe IDE, une nappe pour le lecteur de disquettes et une équerre avec deux ports USB 2.0.

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Détails de la carte mère P35C-DS3R de Gigabyte


Côté BIOS, Gigabyte nous propose des fonctions tout à fait standard avec la possibilité d'ajuster la fréquence du bus PCI-Express, celle du bus système ou encore de modifier le coefficient multiplicateur du processeur. En matière de tensions d'alimentation, le voltage mémoire peut être augmenté par incréments successifs de 0,1v jusqu'à +0,7v alors que la tension CPU peut atteindre un maximum de 2v, soit bien plus que chez Asus où la limite est fixée à 1,7v. L'accès aux réglages de la latence mémoire se fait toujours par une pression simultanée sur CTRL+F1, alors que les réglages en la matière sont assez variés. Et puisque nous parlons de mémoire, sachez que Gigabyte supporte officiellement la DDR3 1066 mais qu'il propose une prise en charge de la DDR3 1333 via un réglage du BIOS, excédant ainsi les spécifications d'Intel pour son P35. A noter que par défaut notre DDR2-800 Corsair était réglée par le BIOS comme de la DDR2-1066.
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Pour tester les performances du chipset P35, nous avons recours à la configuration dont le détail figure ci-dessous :
  • Carte mère Asus P5K Deluxe - BIOS 0304 (P35),
  • Processeur Intel Core 2 Duo E6700,
  • Carte graphique GeForce 8800 GTS 640 Mo,
  • 2x1 Go DDR2 Corsair Twin2X 6400 C3,
  • 2x Disques durs Western Digital Raptor 150 Go
Naturellement, nous devons comparer les performances du P35 aux chipsets existants, et pour cela nous faisons appel à une configuration à base de P965 :
  • Carte mère Asus P5B Premium - BIOS 0402 (P965),
  • Processeur Intel Core 2 Duo E6700,
  • Carte graphique GeForce 8800 GTS 640 Mo,
  • 2x1 Go DDR2 Corsair Twin2X 6400 C3,
  • 2x disques durs Western Digital Raptor 150 Go
Et nous n'oublions pas l'i975X, ici représenté par :
  • Carte mère Asus P5W-DH Deluxe - BIOS 2004 (i975X),
  • Processeur Intel Core 2 Duo E6700,
  • Carte graphique GeForce 8800 GTS 640 Mo,
  • 2x1 Go DDR2 Corsair Twin2X 6400 C3 et 2x1 Go DDR2 Corsair Twin2X 8500,
  • 2x disques durs Western Digital Raptor 150 Go
Nous opposerons le P35 et sa mémoire DDR2 au P35 utilisé avec de la DDR3 en faisant appel à la machine ci-dessous :
  • Carte mère Gigabyte GA-P35C-DS3R - BIOS F2o (P35),
  • Processeur Intel Core 2 Duo E6700,
  • Carte graphique GeForce 8800 GTS 640 Mo,
  • 2x1 Go DDR3 Corsair XMS3 1066C7,
  • 2x disques durs Western Digital Raptor 150 Go
Enfin, nous n'oublions pas NVIDIA et son nForce 680i ici représenté par la configuration suivante :
  • Carte mère eVGA nForce 680i SLI (BIOS P28),
  • Processeur Intel Core 2 Duo E6700,
  • Carte graphique GeForce 8800 GTS 640 Mo,
  • 2x1 Go DDR2 Corsair Twin2X 6400 C3,
  • 2x disques durs Western Digital Raptor 150 Go
Nos diverses configurations utilisaient les derniers BIOS et pilotes disponibles à la date du test, dont les ForceWare 158.42 pour les cartes NVIDIA, et tournaient sous Windows Vista Edition Intégrale. Nous profiterons du test sur la configuration i975X pour relever les performances obtenues avec de la DDR2-800 mais également avec de la DDR2-1066 cadencée à 533 MHz.

3DMark 06 - v1.1.0 - Test processeur

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On démarre nos tests avec 3DMark 06 et son test processeur. Pas de surprises ici, toutes nos plates-formes étant à égalité quelque soit le type de mémoire employé (DDR2 800, DDR2 1066 ou DDR3 1066).

PCMark 05 - CPU - v1.2.0

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Poursuivons avec PCMark 05, un autre test signé FutureMark. Pas de grand changement ici non plus, tous nos chipsets terminant dans un mouchoir de poche. On note l'infime avantage du P35 qui, utilisé avec de la DDR2-800, décroche la première place.

PCMark 05 - Mémoire - v1.2.0

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Nous restons sous PCMark 05 mais cette fois nous jetons un oeil aux performances mémoire. Les scores sont logiquement plus contrastés avec en tête notre plate-forme i975X utilisée avec de la DDR2 800. La même plate-forme, cette fois-ci utilisée avec de la DDR2 1066, termine troisième, la faute probablement aux temps de latence moins bons. Quant au P35, ici représenté par la P5K Deluxe d'Asus, il termine second, surpassant ainsi le P965 et même le nForce 680i. On note les mauvaises prestations de la DDR3, la plate-forme en étant équipé étant tout simplement bonne dernière. Selon PCMark 05, la machine P35 utilisant de la DDR2 800 est ici 4% plus rapide que la machine P35 en DDR3.

Sandra Xi SP1 - Test processeur

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Synthétique par excellence, le test processeur de Sandra ne met pas avant de grande différence entre nos plates-formes. Ce qui du reste est assez logique puisqu'elles sont toutes munies du même processeur.

Sandra Xi SP1 - Test mémoire

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De son côté, le test mémoire donne le couple DDR2 800 et i975X grand gagnant, les temps de latence agressifs de notre DDR2 800 offrant des meilleures performances que la DDR2 1066 sur la même plate-forme. Le système DDR3 referme ici le marche en affichant des performances à peine supérieures à la plate-forme P965. Quant au couple P35/DDR2 il est à égalité avec le nForce 680i SLI de NVIDIA.

ScienceMark 2.0 - Primordia

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Refermons cette première page de test avec ScienceMark 2.0. Le commentaire du graphique sera vite fait, toutes nos plates-formes s'affichant ici à égalité presque parfaite.

Cinebench 9.5

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Basé sur le moteur de rendu du logiciel professionnel Cinema4D, Cinebench évalue les performances de nos Processeurs en effectuant le rendu d'une scène 3D. Les différences sont ici assez minimes mais on retrouve en bas de classement la plate-forme DDR3 ainsi que la machine P965. Le P35 se montre ici un plus performant alors que le nForce 680i et plus encore le i975X d'Intel trustent les podiums.

Compression de fichiers Winrar 3.70 Beta 8

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Si jusqu'à présent les différences de performance n'étaient pas flagrantes d'une configuration à l'autre, WinRAR remet les pendules à l'heure. Rappelons que les résultats sont exprimés en secondes et que la lecture du graphique est donc inversée. Carton rouge pour la machine équipée de DDR3-1066, celle-ci étant la plus lente. Et bonne pioche pour le P35 avec DDR2 qui fait ici aussi bien que le nForce 680i de NVIDIA. En tête, nous retrouvons l'i975X d'Intel qui reste le chipset le plus rapide. On notera d'ailleurs que le couple 975X/DDR2 800 fait mieux que le couple 975X DDR2 1066.

3DSMax 8 - Radiosité

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Sous 3DSMax 8, nous mesurons le temps nécessaire au rendu d'une scène 3D, la même sur chaque plate-forme. Là encore les résultats sont exprimés en secondes. Alors que la plate-forme en P965 est ici la plus lente, le passage au P35 toujours couplé à de la DDR2 800 permet de grappiller quelques secondes tandis que la configuration DDR3 tient ici la route en faisant aussi bien que notre machine nForce 680i SLI.

TMPGenc 4.2.3.193 Xpress

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Passons à l'encodage vidéo. Là encore, notre avertissement est de mise : exprimé en secondes, le résultat de notre compression MPEG2 implique une lecture inversée du graphique. Ici, nos machines sont une fois encore très proches et si les nForce 680i SLI et le couple P35/DDR3 terminent dernier, la plate-forme la plus véloce, ici incarnée par un P35 utilisé avec de la DDR2 800, n'est que trois secondes plus rapide.

Mathematica 5.1

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On referme cette seconde page de tests avec Mathematica, un logiciel de calcul mathématique. Pas de grande révolution sous ce test, tous nos chipsets étant à égalité. Seul le nForce 680i SLI se distingue en étant en retrait de ses camarades. Quant à la configuration P35 et DDR3, elle est une fois de plus en fin de classement, alors que l'i975X mène la danse.

Doom 3 v1.3 - 1024x768x32

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Doom 3 donne le couple i975X/DDR2 1066 gagnant, devant la même configuration à base de DDR2-800. Notre P35 en DDR3 se tire plutôt bien de l'exercice, terminant troisième devant le nForce 680i SLI. Face à la configuration P35/DDR2, le système DDR3 affiche un score 1% supérieur. Quant au couple P35/DDR2 il est 1,5% plus rapide que notre plate-forme P965.

Far Cry v1.4 - 1024x768x32

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FarCry, dont on attend toujours le successeur, préfère largement le chipset i975X puisque c'est ici la plate-forme la plus performante. Une fois de plus l'usage de DDR2 1066 ne permet pas d'obtenir des performances supérieures à celles obtenues en DDR2 800. Notre système DDR3 est avant dernier alors que le P35, lorsqu'il est couplé à de la DDR2 fait aussi bien que le nForce 680i SLI.

Supreme Commander - 1024x768x32

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On termine avec Supreme Commander. Etrangement, les systèmes i975X sont ici en retrait par rapport aux machines P35/DDR3 et nForce 680i SLI alors que la configuration P35/DDR2 affiche un score égal à celui obtenu par le P965. Pas de révolution à signaler, si ce n'est les bonnes prestations de la configuration DDR3 qui termine à égalité avec notre système nForce 680i SLI.

Overclocking

Impossible de refermer ce test consacré au P35 d'Intel sans évoquer son potentiel d'overclocking. Avec un P965 déjà excellent, il semblait difficile pour Intel de proposer un chipset moins performant en la matière. Soyez-donc rassuré, le P35 affiche de très bonnes capacités d'overclocking et ce malgré son fonctionnement partiellement synchrone qui, au-delà d'une certaine fréquence, oblige à posséder de la DDR2 de qualité. Avec notre Core 2 Duo E4300 nous avons pu faire passer le FSB des 200 MHz originels à 400 MHz. Au-delà, le processeur ne suit hélas plus, même en abaissant le coefficient multiplicateur, mais ceci vient d'une limite de notre processeur et non du chipset.


Overclocking à 475 MHz de notre Core 2 Extreme X6800 sous P35


Nous avons donc opté pour un Core 2 Extreme X6800 qui a bien voulu atteindre les 475 MHz sur nos deux plates-formes P35, et ce alors que ce même processeur ne dépasse pas les 450 MHz sur les Cartes mères P965. Pour atteindre un FSB de 475 MHz nous avons simplement ramené le coefficient multiplicateur à 6x en augmentant la tension DDR et la tension processeur. Rappelons au passage que tous les Core 2 Duo ne sont pas égaux en matière de FSB et que nos observations formulées avec tel ou tel processeur n'ont pas valeur d'évangile.

Conclusion

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Arrivés au terme de cet article, il nous faut maintenant conclure. Techniquement, le nouveau chipset P35 d'Intel est loin d'être révolutionnaire. Les nouveautés fonctionnelles sont somme toute assez minimes, Intel n'ayant même pas forcé son talent lorsqu'il s'agit d'enrichir les fonctionnalités de son southbridge. Le northbridge se dote pour sa part d'un support officiel du FSB1333, un plus toujours appréciable, mais côté PCI-Express c'est le désert de Gobi. Aucune nouveauté n'est hélas à signaler en la matière, le nombre de lignes stagnant désespérément. Il faudra donc attendre le X38 pour voir quelques évolutions en la matière.

Du coup, c'est bien sûr l'arrivée de la DDR3 qui incarne le plus grand changement sur la plate-forme Bearlake. Et comme on pouvait le redouter, la transition DDR2-DDR3 est aussi délicate que la précédente transition DDR-DDR2. Sans être catastrophiques, les performances de la DDR3-1066 égalent à peu de chose près les performances de la DDR2-1066, sans toutefois faire mieux. Ce n'est déjà pas si mal au vu des temps de latence tout simplement exécrables mais le gros problème reste que les Processeurs actuels sont incapables de tirer profit de l'apport de bande passante mémoire. Bref, la DDR3 n'a pour l'instant pas grand intérêt, d'autant que les prix devraient faire froid dans le dos, et les constructeurs ne s'y sont pas trompé, le nombre de cartes mères DDR3 étant plus que limité.

Finalement, le P35, dans sa version DDR2, s'affiche comme un chipset tout terrain aux capacités assez intéressantes notamment en matière d'overclocking. Reprenant les très bonnes propensions du P965, il les améliore, tout en étant déjà compatible avec les prochains processeurs Penryn en 45nm d'Intel. Enfin, les performances obtenues sont quasiment égales au i975X et donc supérieures au P965... Du coup faute de révolution, le P35 est bien une évolution de choix du meilleur chipset d'Intel.

Intel P35

6

Les plus

  • Performances supérieures au P965
  • Potentiel d'overclocking
  • Support FSB1333

Les moins

  • DDR3 sans grand intérêt
  • Southbridge peu novateur

0

Performances8

Fonctionnalités8

Fiabilité9

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