BloodRayne

09 mai 2003 à 12h21
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Cela faisait un petit moment que les créatures vampirisantes avaient disparu de nos écrans d'ordinateur. Bloodrayne vient mettre un peu de sang neuf (NDLR : un peu facile celle-ci) dans le genre avec une héroïne dont les charmes en ferraient se damner plus d'un.
Sex-appeal, dents pointues, morts-vivants et nazis à vider de leur sang, voilà le cocktail proposé par Bloodrayne.



Un « charisme » clairement orienté vers la gent masculine

L'introduction du jeu nous laisse un peu sur notre faim tellement elle est courte et énigmatique et il faut s'en remettre au manuel pour avoir quelques éléments sur l'histoire qui nous amène à prendre le contrôle de Rayne, la sulfureuse vampiresse. La naissance de notre héroïne n'a rien de particulièrement charmant puisqu'elle est due au viol par un vampire d'une femme humaine. Rayne profite dont, dixit l'éditeur, des avantages des vampires sans avoir à supporter leurs faiblesses. Elle est, du fait de sa particularité, rapidement embrigadée dans une organisation secrète au nom peu évocateur de « Société Brimstone » dont l'objectif consiste à se débarrasser des entités surnaturelles maléfiques.
Cette fois ci l'agent BloodRayne, nous en l'occurrence, devra se débarrasser d'un homme qui tente d'apporter aux nazis des moyens occultes pour mener à bien leur programme de domination. Entre nous, tout ce qu'il y a à retenir de cette introduction ce sont les éléments occultes et les nazis qui servent de trame principale à l'aventure.

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Une héroïne aussi attirante que dévastatrice

Un nouveau genre : le "Suck and Run"

Bloodrayne se présente comme un jeu d'action à la troisième personne dans lequel on contrôle le personnage à la souris et au clavier ou au gamepad. Notre « tendre » héroïne dispose au départ de ses seuls poignards pour se débarrasser de ses ennemis mais rapidement, le destin mettra sur son chemin de l'armement un peu plus expéditif (pistolets, fusils, arbalète, fusil à double canon, mitrailleuse). Les munitions n'étant toutefois pas légion, il sera nécessaire de continuer à se servir de l'arme blanche de base (une lame fixée à chaque bras) combinée à quelques coups de pieds et autres combos.
Là où les jeux mettent en général sur notre chemin des capsules d'énergie pour se ressourcer, BloodRayne profite de la spécificité de son héroïne. Il sera en effet de bon ton d'utiliser la chaîne dont elle dispose pour ramener à elle les adversaires rencontrées en lui offrant par la même occasion sa dose de remontant par une morsure bien placée. L'opération fait son petit effet la première fois, surtout que les graphistes se sont déchaînés pour l'occasion : BloodRayne, à califourchon sur sa victime nous gratifie de sa cambrure de rein et de son pantalon moulant façon « Aubade ». Il lui arrive aussi d'emprisonner sa victime entre ses cuisses, comme avec un étau, pour mieux lui pomper leur liquide vital.
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Ce qui est finalement assez paradoxal c'est que pour se débarrasser d'un gêneur, il y a généralement deux solutions : soit tenter de le découper en rondelles avec les armes blanches de la belle ou de le dessouder à coup de révolver, soit lui sauter dessus et lui pomper son sang. Dans le premier cas, il y a des chances de perdre des points de vie, dans le second, on en récupère. Vous comprendrez vite pourquoi c'est généralement la seconde qui est employée.
Le jeu se transforme ainsi rapidement en une « suce-sang party » parfois assez lassante.

Les développeurs ont toutefois ajouté quelques éléments qui viennent limiter cet effet. Dans la premier région visitée, une Louisiane complètement inondée, il faudra éviter autant que possible de marcher dans l'eau sou peine de perdre rapidement de l'énergie (tout le monde sait bien que les vampires n'apprécient pas vraiment l'eau). Dans la seconde, une forteresse nazi en Argentine, les officiers nazis sont capable de se protéger de la chaîne qui permet à Rayne d'attirer se victime à elle. La vampiresse dispose toutefois dès ce niveau de la faculté de ralentir le temps (un peu comme dans Max Payne) ce qui lui permet de contourner son adversaire pour mieux l'appréhender par derrière. Là aussi, l'effet vaut le détour (NDLR : un peu facile (bis)).

BloodRayne ne se résume toutefois pas à du massacre à la chaîne et le reste du temps, c'est d'exploration dont il est question avec parfois quelques petites mini-énigmes.

Outre la modélisation de Rayne à laquelle le développeur a apporté le plus grand soin, les décors et textures sont assez variés ce qui n'empêche pas une « simple » Geforce 4 Ti 4200 épaulée par un processeur à 2Ghz de faire tourner le tout en 1024x768 tous détails à fond. Côté son, c'est la portion congrue : les bruitages se résument à des « slash-slash » assez basiques et aucune musique d'ambiance ne vient rythmer le jeu.

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Le guide du petit vampire illustré

Conclusion

BloodRayne possédait pas mal d'arguments pour s'assurer un petit succès auprès des joueurs. L'élément le plus visible (qui a dit « raccoleur »), ce sont les charmes évidents de l'héroïne qui ne manqueront pas de séduire l'acheteur potentiel. Mais au-delà de cet aspect que certain qualifierons de marketing, les développeurs ont introduit dans ce jeu quelques éléments assez sympathique comme la possibilité de récupérer de l'énergie en vidant ses ennemis de leur sans, l'acquisition de nouvelles prises (combos) au fur et à mesure de la progression ou encore la possibilité de ralentir le temps. Qui plus est et bien que ne proposant que d'une campagne solo, Bloodrayne dispose d'une durée de vie conséquente (une quinzaine d'heures).

Il n'en demeure pas moins que les divers coups à l'arme blanche de Rayne sont assez mal exploités et que l'on sombre rapidement dans le « suçage » à répétition. On aurait apprécié de pouvoir se défouler sur les ennemis un peu comme dans les jeux de baston grâce à des "combos" et non pas simplement en s'excitant sur le bouton gauche de la souris. Tout ceci devient vite lassant. Par ailleurs, et c'est peut être le point le plus ennuyeux, la difficulté est assez mal dosée avec certains ennemis avec lesquels il faudra s'y reprendre à plusieurs reprises et certains autres sur qui il suffira de vider tout ce que l'on possède de chargeurs pour s'en débarrasser en quelques secondes.

Au final, BloodRayne aurait mérité un meilleur traitement et on se dit que les développeurs se sont peut être un peu trop laissé séduire par les charmes de leur héroïne en oubliant qu'un bon jeu, c'est d'abord un bon gameplay. Dommage.

BloodRayne

4

Les plus

  • Super-pouvoirs (ralentissement du temps...)
  • Des décors variés

Les moins

  • Action un peu répétitive
  • Difficulté peu progressive
  • Mouvements de Rayne trop peu détaillés

Note globale6

Réalisation6

Prise en main6

Durée de vie7

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