AquaNox

08 janvier 2002 à 17h45
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AquaNox a beaucoup fait parler de lui à la sortie du Geforce3. Optimisé pour exploiter au maximum les effets de la nouvelle carte nvidia, nous étions régulièrement mis en appétit par les nombreux screenshots. L'attente fut longue mais maintenant qu'il est disponible intégralement en français, il est grand temps de voir si notre patience est récompensée.


Dogfight aérien transposé sous les mers

Pour ceux qui ne l'auraient pas deviné à la vue des copies d'écran, AquaNox vous permet d'incarner un mercenaire pilote de sous-marins dans un lointain futur. En l'an de grâce 2666 pour être parfaitement exact. Mitrailleuses sous-marines, torpilles tête-chercheuses, contre-mesures autant d'équipement qui ne trompe pas, Aquanox n'est ni plus ni moins qu'un jeu de combat sous-marin en 3D, fortement orienté arcade qui plus est.

Dès les premières minutes de jeu, les similitudes entre notre sous-marin et les avions de chasse ou les vaisseaux spatiaux de titres précédents sautent aux yeux. Malgré certaines différences non négligeables, les techniques de combat font immanquablement penser aux grands classiques du jeux PC que sont les ancêtres Wing Commander ou X-Wing.

Une fois AquaNox chargé, trois modes de jeu sont accessibles. Les deux premiers concerneront les "pécéistes" solitaires alors que le troisième, nous y reviendrons, invitera les plus courageux à des parties disputées contre d'autres créatures de chair et de sang.

En mode solo, nous avons donc deux approches possibles. "Action Immédiate" vous propose de passer à l'action sans plus de cérémoniel. Pas de scénario, pas de palabres interminables, il n'est ici question que d'action et de combats à répétition. C'est le shoot them up des années 80 revu et corrigé par les coyotes de Massive Development.

Le mode campagne est pour sa part plus posé, plus réfléchit. De loin plus intéressant, il permet de faire évoluer votre équipement à mesure que vous enchaînez les succès lors des missions qui vous sont proposées par divers individus. Après quelques combats peu fructueux dans le premier mode, je décide d'aborder tranquillement la campagne qui, je l'espère, m'apportera une plus grande maîtrise de mon nouveau jouet sous-marin.

Entre les missions, il faudra passer un petit peu de temps dans les différentes bases sous-marines que vous serez amené à visiter. Vous y rencontrerez une faune hétéroclite de militaires, marchands, notables, pilotes voir même des junkies et tous vous tiendront informé des derniers potins. Censées accompagner le scénario en présentant les différentes missions, elles n'apportent finalement pas grand chose au jeu dans la mesure où vous n'aurez finalement pas vraiment de choix.

Ces séquences ont au moins le mérite de donner une certaine profondeur à l'action mais les plus impatients pourraient en avoir vite ras-le-bol. Ces derniers seront alors heureux de passer ces séquences à l'aide de la touche "échappe" pour se précipiter sur la mission suivante. Avant de quitter la base, il est possible de passer par l'achat/vente d'équipement voire même le changement d'appareils. Pour cela il vous faudra de nombreux crédits... Inutile de vous dire comment les obtenir, je pense !

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Ce n'est qu'après ce lent démarrage que vous pourrez plonger dans les océans d'AquaNox pour un petit bain d'action ! Premiers déplacements, premiers tirs, il n'y a pas à dire, ça fait penser à un bon petit Crimson Skies. Ah non, bien sûr ! Il y a le "strafe". Dans AquaNox, il est en effet possible de glisser latéralement à vitesse réduite pour, par exemple, éviter des torpilles.

Les 36 missions qui composent l'ensemble de cette campagne disposent d'objectifs assez variés mais il ne faut pas espérer une quelconque originalité. On est en terrain connu avec des ordres comme : la protection d'un convoi, la destruction de cibles inertes, l'infiltration ou le plus souvent l'anéantissement de submersibles ennemis !

Comme cela est maintenant coutume, les développeurs ont intégré un mode de jeu multijoueur à Aquanox. Jusqu'à huit joueurs pourront s'affronter en LAN ou par Internet en mode "Free For All" (chacun pour soit), par équipe ou en mode "capture de drapeau". Aucune nouveauté n'est à espérer de ce coté ci.

Techniquement réussi

Si on a tant parlé d'AquaNox au lancement du Geforce3, c'est simplement que sa réalisation technique est ébouriffante ! Les développeurs s'en sont donnés à coeur joie, usant et abusant d'effets 3D en tout genres. Ca explose dans tous les sens, les torpilles laissent s'échapper de magnifiques traînées, la lumière provenant de la surface filtre à travers les eaux... Superbe !

Ne croyez cependant pas qu'il soit indispensable de posséder le dernier bébé de nvidia pour profiter de l'excellence du moteur graphique, même les possesseurs de cartes plus modestes (Radeon SDR, GeForce MX) pourront goûter à l'impressionnante profondeur de champ. Le reste de la configuration nécessaire pour faire tourner le soft n'est d'ailleurs pas plus discriminatoire et un processeur à 700MHz épaulé de 128Mo de mémoire fera l'affaire pour profiter du 800x600 sans trop jouer sur les détails.

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Côté ambiance sonore aussi, les gars de chez Massive Development on bien bossé. Les séquences d'approche sont ponctuées par des musiques d'ambiance et des sons dignes des séquences sous-marines à suspense du film Abyss. Les combats, eux, déchirent les eaux sous des rythmes techno (on dirait presque du Prodigy) et que l'on aime ou pas ce style de musique, on ne peut nier qu'en la circonstance c'est ce qu'il faut !

Mises à part les séquences de dialogues dont nous avons déjà parlé, les missions sont également ponctuées par des séquences 3D utilisant le moteur même du jeu. Très plaisantes, et cette fois-ci servant vraiment l'action, elles offrent une vision à la troisième personne du monde sous-marin, très réussies. La transition entre les vues internes et ce mode de représentation est parfaite. On se croirait pour ainsi dire devant Star Wars sous-marin.


Trop beau pour être bon

Rares sont les jeux qui parviennent à combiner réalisation technique d'exception et excellent gameplay. AquaNox vient malheureusement une nouvelle fois confirmer cette règle. Si techniquement, il est bien difficile de lui faire des reproches, on ne peut qu'être moins tendre avec le jeu en lui-même.

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Reposant principalement sur la qualité de ses combats, AquaNox devait donc être parfait de ce côté-ci et ce n'est hélas pas tout à fait le cas. La faute en incombe principalement à une maniabilité parfois douteuse car trop marqué par l'inertie. C'est bien beau de vouloir retranscrire ce genre de mouvements mais il ne faut pas que la jouabilité s'en ressente. Les "strafe" (glissements latéraux) sont par exemple trop lents pour réellement pouvoir s'éclater à casser du sous-marin. Parfois, on en vient carrément à s'arrêter et à jouer la tourelle pour descendre les assaillants !

Le jeu pourra plaire aux amateurs d'action pure mais les autres risquent bien vite de s'ennuyer, d'autant que les dialogues de transition sont trop longs et trop détachés du jeu pour vraiment accrocher le joueur. Le scénario n'est finalement pas aussi prenant que ceux des Wing Commander par exemple.

Vendu pratiquement deux fois moins cher, Crimson Skies offrira aux joueurs un cocktail d'action certes moins spectaculaire techniquement parlant mais nettement plus "fun"... Alors il ne vous reste plus qu'à choisir en connaissance de cause !

Graphisme : 17/20
Bande son : 16/20
Intérêt : 12/20
Durée de vie : 10/20
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