Blend Web Mix - SharePay : 1 carte de paiement pour 2 comptes bancaires

Guillaume Belfiore
Lead Software Chronicler
02 novembre 2016 à 16h30
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La jeune pousse SharePay propose une solution de paiement plutôt originale, qui se spécialise dans les paiements groupés via une carte bancaire rattachée à plusieurs comptes.

S'il est aujourd'hui possible d'avoir plusieurs cartes de paiement rattachées à un même compte commun, l'inverse n'est cependant par vrai. C'est précisément sur ce créneau que se positionne la startup SharePay, présente au Blend Web Mix. L'un des trois cofondateurs, David Finel, explique avoir mis au point une carte accompagnée d'applications web et mobiles permettant de définir la manière dont la carte bancaire (CB) est utilisée et ce, en spécifiant des groupes de dépenses.

« Nous sommes les premiers à faire une carte pour plusieurs comptes », affirme-t-il en ajoutant que le processus de mise en place a duré deux bonnes années. N'étant pas un établissement agréé à la conception des cartes de paiement, « au début nous sommes allés voir des banques pour leur expliquer notre projet mais les gens ne comprenaient pas », explique M. Finel. Finalement, SharePay a choisi comme allié The Bancorp, une société spécialisée dans l'émission des cartes, qui dispose d'une filiale au Royaume-Uni et a travaillé pour Google, Paypal ou encore Simple.

Concrètement, SharePay s'interface directement avec la carte de débit émise par la banque pour un compte spécifique. Après avoir saisi ses détails et commandé une carte SharePay, il sera possible de créer un groupe au sein duquel l'utilisateur choisira d'inviter une personne précise en spécifiant le partage par défaut pour les paiements effectués (50%-50%, 60%-40%...) De son côté la seconde personne pourra accepter cette invitation, mentionner ses détails et elle aussi commander sa carte rattachée aux mêmes comptes bancaires. SharePay se présente donc comme une alternative au traditionnel compte joint avec la possibilité de conserver un compte privé et un moyen de paiement personnel.

Chacune des parties pourra choisir un plafond maximal de débit et modifier la gestion des paiements effectués par SharePay sur leur compte. SharePay est gratuit et la société génère des revenus avec l'interchange via les rétributions de MasterCard.



Mais SharePay ne convient pas à tous les usages. Ainsi, par défaut, il ne sera pas possible de retirer de l'argent à un distributeur automatique de billets. Et lorsque l'option est activée, chaque retrait entrainera une commission de 2 euros, en France comme à l'étranger. Aussi le remplacement de la carte avant la date d'expiration sera facturé 10 euros. En effet, ces coûts incombent directement à SharePay.

A l'avenir, la jeune pousse souhaite affiner un peu plus les partages des paiements selon leurs natures. Deux personnes vivant dans un même appartement pourront déterminer que l'une d'entre elles paiera la facture d'électricité à 75% tandis que l'autre se chargera principalement de régler les courses alimentaires. SharePay entend par ailleurs proposer une offre premium - pour l'heure pas vraiment définie - mais avec de meilleures assurances associées à la carte de paiement. Par ailleurs, la société négocie des partenariats de fidélité avec les sites e-commerce.

Après un lancement officiel fin juin dernier, SharePay dispose d'une base de 6000 inscriptions. Pour l'heure, le service est limité à la France et à deux personnes par groupe même si en interne, des tests sont réalisés sur trois personnes et plus. L'année prochaine, la société entend être présente dans toute l'Europe.

L'actualité du Blend Web Mix :

Guillaume Belfiore

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Responsable du développement éditorial sur la partie Logiciel et Services Web sur Clubic. Précédemment journaliste, je traitais l'actualité web et mobile au sens large. Je m'intéressais aux entrailles...

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Responsable du développement éditorial sur la partie Logiciel et Services Web sur Clubic. Précédemment journaliste, je traitais l'actualité web et mobile au sens large. Je m'intéressais aux entrailles des navigateurs web, aux nouveaux smartphones mais aussi aux systèmes d'exploitation, aux questions de sécurité ou à l'actualité e-business en général. Sinon je dois avouer que j'ai un faible pour tout ce qui touche au web design et c'est généralement le code source d'une page web que je lis en premier.

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