L'ART pourrait imposer des MVNO sur les réseaux UMTS

13 mai 2004 à 00h00
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Les autorités de régulation des télécommunication pourraient imposer des opérateurs mobiles virtuels sur les réseaux 3G afin de relancer la concurrence

Les principes libéraux ne s'accommodent guère des oligopoles. Selon le journal LeMonde, les autorités de régulation des télécommunication françaises pourraient imposer des opérateurs mobiles virtuels (MVNO) sur les réseaux 3G afin de relancer la concurrence synonyme de baisse des prix dans la téléphonie mobile.

A l'image de Universal Mobile en France ou de Virgin Mega en Grande-Bretagne, les MVNO sont des opérateurs cellulaires commercialisant une offre de téléphonie mobile utilisant les infrastructures cellulaires d'un autre opérateur limité au simple rôle de "tuyau".

"L'ART est favorable à l'émergence de ce nouveau type d'acteurs, indique Paul CHAMPSAUR, son président. Nous aimerions que des accords puissent être trouvés entre des candidats à la téléphonie mobile et des opérateurs déjà installés." Interrogé par le quotidien, les trois opérateurs français ne sont bien évidemment pas du même avis, ne tolérant les MVNO que pour toucher de nouvelles niches marketing mais en aucun cas pour créer une nouvelle concurrence nationale.

Contrairement à la téléphonie fixe où un seul opérateur (France Telecom) contrôlait tout le réseau et où les autorités avaient du imposer la concurrence via le dégroupage et le lancement de fournisseurs d'accès, les réseaux de téléphonie mobile n'ont pas été financés par les fonds publics et il existe une concurrence de fait entre trois grands réseaux cellulaires privés. En outre, il est toujours possible de construire un quatrième réseau cellulaire en France puisqu'une licence UMTS est encore disponible mais qu'aucun opérateur étranger n'a souhaité dépenser les quelques 5 milliards d'euros nécessaires à l'achat de la licence et au déploiement du réseau.

Entre la bonne santé des trois opérateurs cellulaires nationaux et indirectement de leurs équipementiers et la recherche des prix les plus bas pour les consommateurs, les autorités de régulation des télécommunication devront donc trancher afin de permettre à la France, où le téléphone ne touche que 69.5% de la population, de rattraper les taux de pénétration de pays comme la Finlande ou l'Italie où cette activité touche respectivement 89% et 94% de la population.
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