Reporters sans frontières publie son rapport "Internet sous surveillance"

20 juin 2003 à 00h00
0
Reporters sans frontières, association de défense de la liberté de la presse, a rendu publique jeudi une analyse détaillée sur la situation d'Internet dans soixante pays, de l'Afghanistan à la Chine, en passant par les Etats-Unis et la France, pour la période qui débute au printemps 2001 et s'achève au printemps 2003.

Préfacé par le Président de l'Internet Society (www.isoc.org), l'Américain Vinton G. CERF, un des "pères" du Réseau (protocole TCP/IP), le rapport "Internet sous surveillance : Les entraves à la circulation de l'information sur le réseau" est téléchargeable en ligne sur le site de Reporters sans Frontières : http://www.rsf.fr/.

Au menu de ce dossier de 156 pages (2,2 Mo) : l'information en ligne muselée par les régimes autoritaires "de tous poils", le renforcement du contrôle des autorités "démocratiques" sur le Réseau après les attentats du 11 septembre 2001 sur New York et Washington, les coups portés au principe de protection des sources journalistiques parallèlement à l'adoption de nouvelles lois antiterroristes...

"Internet est l'un des vecteurs les plus solides de la liberté. Il offre la vérité à ceux qui veulent la voir et l'entendre. On ne s'étonnera donc pas que certains gouvernements et organismes craignent Internet et sa capacité à faire connaître la vérité", souligne Vinton CERF dans sa préface.

En France, par exemple, RSF affirme dans son rapport soutenu par le ministère français des affaires étrangères et par la Caisse des dépôts et consignations de la Fondation Hachette : "Le nouvel arsenal législatif visant à lutter contre le terrorisme et contre la criminalité sur Internet met en cause la protection des informations et des sources."

Vinton CERF rappelle par ailleurs que "Même dans les pires cas de contenus abusifs, il faut rester vigilant [...] Il arrive souvent que des fournisseurs d'accès Internet reçoivent de la part des tribunaux d'un pays X l'ordre d'éliminer certains contenus de serveurs dans un pays Y. Une telle manœuvre extraterritoriale entraîne un imbroglio juridique semé de pièges dans lequel aucune personne normalement constituée ne devrait avoir envie de se retrouver."
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Haut de page