Oeufs brouillés : Egg plc surveille sa filiale française

23 juillet 2003 à 00h00
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La banque en ligne en France a bien du mal à trouver ses marques. Faute de résultats satisfaisants Egg plc, maison mère de Egg France, a annoncé mercredi qu'elle va continuer "à surveiller attentivement la situation" de sa filiale française.

La première banque en ligne du Royaume-Uni, elle-même filiale à 79% de l'assureur britannique Prudential, reproche à Egg France d'avoir largement influencé la perte semestrielle imposable enregistrée par le groupe : 22,8 millions de livres, alors qu'il y a un an à la même période la société réalisait un bénéfice de 1,2 million de livres.

Il est vrai que les ventes de Egg France ont été bien inférieures aux prévisions. A elle seule, la filiale française a enregistré une perte de 48,7 millions de livres au premier semestre 2003.

La banque s'en tire beaucoup mieux sur ses terres. Egg UK a en effet plus que triplé son bénéfice avant impôt à 36,7 millions de livres au premier semestre 2003. Par ailleurs, la banque au Royaume-Uni a augmenté son 'portefeuille' de 175 000 clients supplémentaires d'avril à juin 2003, pour atteindre un total de 2,9 millions de clients.

Née au début de l'année 2002 après le rachat par Egg plc de Zebank, l'échec de la banque en ligne "à la française", Egg France a encore du chemin à parcourir pour gagner la confiance du siège britannique.

Bien que Egg France ait gagné en 6 mois 30 000 clients de plus (pour un total d'environ 115 000 clients), la perte financière enregistrée au premier semestre 2003 risque de limiter la marge de manœuvre de la société qui espère pourtant augmenter ses investissements de 140 millions d'euros d'ici 2005.

Marc LUET, arrivé à la tête de Egg France en janvier 2003, tente de relancer la machine tant bien que mal, et bien entendu de ne plus réitérer les erreurs du passé (campagne de lancement rejetée par la cible potentielle de la banque, clôture, sans préavis, de comptes considérés inactifs et, parfois, de comptes actifs).
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