GIOVE, le premier satellite Galileo sera mis en orbite en décembre 2005

14 novembre 2005 à 00h00
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Le 6 octobre 2004, la Commission européenne a officiellement déclaré "remplies" les conditions nécessaires au lancement du programme/système européen de radionavigation par satellite : GALILEO. En juin 2005, ce sont les concessionnaires privés de Galileo, à savoir Eurely (AENA, Alcatel, Finmecanica, Hispasat) et iNavSat (EADS, Thales, Inmarsat), qui ont été choisis. Cette fois, ce sont les deux premiers satellites Galileo, nommés GIOVE, qui ont été annoncés.

GIOVE (acronyme de Galileo In Orbit Validation Element) est le nom choisi le 9 Novembre dernier pour les deux satellites en cours de préparation dans le cadre de la première étape de la phase de validation en orbite de Galileo.

GIOVE A, premier de ces deux satellites, a été présenté à la presse à l'issue de sa préparation dans les installations d'essai de l'ESTEC avant d'être envoyé au cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan), d'où il sera mis en orbite par un lanceur Soyouz fin décembre 2005. Le second satellite, GIOVE B, sera lancé ultérieurement en 2006, également de Baïkonour.

Dans un communiqué de presse, il est précisé que GIOVE est un hommage au travail accompli par Galilée (1564-1642), non seulement dans le domaine de l'astronomie, mais également dans celui de la navigation. Le 7 janvier 1610, ce célèbre scientifique, qui fut l'un des premiers à diriger son télescope vers la voûte céleste, a découvert les quatre premiers satellites de la planète Jupiter (Giove en italien). Ces quatre satellites joviens ont plus tard été baptisés Io, Europe, Ganymède et Callisto.

A noter que si seuls deux satellites Galileo sont aujourd'hui annoncés, ce sera un total de 30 satellites qui seront déployés dans les années à venir pour garantir une qualité de signaux optimum.

Cette première étape du programme Galileo, qualifiée de Banc d'essai du système Galileo (GSTB), comprend le lancement de deux satellites afin de tester certaines technologies critiques en orbite, comme les horloges atomiques, ainsi que de nouveaux signaux de navigation spécifiquement mis au point pour ce programme. Il s'agira également de sauvegarder les fréquences attribuées à Galileo par l'Union internationale des télécommunications (UIT).

Connus jusqu'à maintenant sous la désignation technique de GSTB-V2/A et GSTB-V2/B, ces deux premiers satellites GIOVE s'inscrivent dans la phase de validation en orbite du système Galileo. GIOVE A fait actuellement l'objet d'une campagne d'essais d'ambiance à l'ESTEC, tandis que GIOVE B subit ses derniers tests d'intégration chez Alenia Spazio à Rome (Italie).

Spécifiquement concernant GIOVE A, le premier satellite Galileo qui sera envoyé en orbite dans quelques semaines, son rôle sera sauvegarder les fréquences attribuées à Galileo, valider des technologies fondamentales comme les horloges au rubidium, caractériser l'environnement orbital et expérimenter les signaux en utilisant deux canaux de transmission en parallèle.

Pour rappel, le système de géo localisation Galileo est une technologie concurrente du GPS, cette dernière étant créée par et pour l'armée Américaine et possède comme principal inconvénient de ne pas garantir une géo localisation précise et fiable, qui restera néanmoins compatible avec les satellites GPS actuels suite à de récents accords entre les deux organismes qui s'occupent de ces technologies.

Galileo diffusera 10 signaux dont 6 pour les services gratuits (équivalent du GPS actuel), 2 pour le service commercial (service payant) et 2 pour le service public réglementé (pompiers, la protection civile ou police). Concernant la précision d'une telle technologie via les services gratuits, elle est annoncée à environ 1 mètre pour le grand public contre 10 à 15 mètres pour le GPS actuel et pour 3 à 5 mètres (extérieur) pour le système EGNOS.

Estimée à 2,1 milliards d'euros, dont 1,4 milliard d'euros financés par le secteur privé, la phase de déploiement de GALILEO débutera donc fin décembre 2005, la phase d'exploitation étant prévue pour les alentours de l'année 2010. L'enjeu est important, la radionavigation par satellite dynamise les services de nouvelle génération proposés dans différents secteurs : télécoms, transports, agriculture...

A lui seul, le marché mondial du GNSS (Global Navigation Satellite System) pourrait atteindre 250 milliards d'euros de recettes d'ici 2010, et générer plus de 150.000 d'emplois hautement qualifiés en Europe.

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« GIOVE A »
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