0
La bibliothèque nationale française souhaite conserver la mémoire du web francophone mais attend un décret du parlement pour lancer ce projet.
Face aux 10 milliards d'URL et aux 14 millions d'ouvrages en cours d'indexation par Google ou à des projets comme InternetArchive.org, la France prépare sa riposte ! Après sa tribune remarquée dans le quotidien LeMonde le directeur de la Bibliothèque Nationale Française, Jean-Noël Jeanneney, a confirmé son intention de "numériser le web francophone".
En attendant la promulgation d'un décret d'application par le parlement, probablement avant l'été 2005, la BNF a déjà commencé depuis déjà quelques années à déployer son propre outil. Surveillant environ 400.00 sites francophones, l'outil d'archivage de la BNF proposera des "photographies ponctuelles du web", des archivages avec lien profonds de sites web média mais adoptera également une logique évènementielle afin de conserver par exemple la trace de sites politiques à l'occasion d'une campagne électorale.
La BNF est également en discussion avec le syndicat du livre et de nombreux journaux afin de proposer l'accès payant à des contenus numériques encore protégés par le droit d'auteur (75 ans) et réfléchit également à une coopération avec l'INA au sujet de l'archivage des contenus audiovisuels.
Ouvert à une coopération Public / Privé, la BNF mise néanmoins sur le financement de l'Etat pour mener à bien son projet. "Nous ne croyons pas à la 'main invisible du marché' car elle ne bénéficie qu'aux seuls intérêts américains. Dans la culture européenne, c'est à l'Etat de financer ce type d'opération afin de garantir notre indépendance et donner un autre regard sur l'Histoire." explique Jean-Noël Jeanneney, le directeur de la Bibliothèque Nationale Française. "En tant qu'ancien chercheur, je me méfie des biais, des choix en matière d'indexation de tels ou tels ouvrages. Il faut défendre le multilatéralisme culturel à l'échelle européenne" complète t'il.
Après sa charge contre le programme Google Print, la BNF entend donc mener la contre offensive et mise sur la coopération avec les autres bibliothèques nationales européennes pour proposer archivage du web et indexations de millions d'ouvrages. Aves près de 5 siècles d'existence, l'institution créée par François 1er semble consciente des nouveaux enjeux du web, reste à assurer que l'Etat et le Parlement l'accompagneront dans son ambition.
Face aux 10 milliards d'URL et aux 14 millions d'ouvrages en cours d'indexation par Google ou à des projets comme InternetArchive.org, la France prépare sa riposte ! Après sa tribune remarquée dans le quotidien LeMonde le directeur de la Bibliothèque Nationale Française, Jean-Noël Jeanneney, a confirmé son intention de "numériser le web francophone".
En attendant la promulgation d'un décret d'application par le parlement, probablement avant l'été 2005, la BNF a déjà commencé depuis déjà quelques années à déployer son propre outil. Surveillant environ 400.00 sites francophones, l'outil d'archivage de la BNF proposera des "photographies ponctuelles du web", des archivages avec lien profonds de sites web média mais adoptera également une logique évènementielle afin de conserver par exemple la trace de sites politiques à l'occasion d'une campagne électorale.
La BNF est également en discussion avec le syndicat du livre et de nombreux journaux afin de proposer l'accès payant à des contenus numériques encore protégés par le droit d'auteur (75 ans) et réfléchit également à une coopération avec l'INA au sujet de l'archivage des contenus audiovisuels.
Ouvert à une coopération Public / Privé, la BNF mise néanmoins sur le financement de l'Etat pour mener à bien son projet. "Nous ne croyons pas à la 'main invisible du marché' car elle ne bénéficie qu'aux seuls intérêts américains. Dans la culture européenne, c'est à l'Etat de financer ce type d'opération afin de garantir notre indépendance et donner un autre regard sur l'Histoire." explique Jean-Noël Jeanneney, le directeur de la Bibliothèque Nationale Française. "En tant qu'ancien chercheur, je me méfie des biais, des choix en matière d'indexation de tels ou tels ouvrages. Il faut défendre le multilatéralisme culturel à l'échelle européenne" complète t'il.
Après sa charge contre le programme Google Print, la BNF entend donc mener la contre offensive et mise sur la coopération avec les autres bibliothèques nationales européennes pour proposer archivage du web et indexations de millions d'ouvrages. Aves près de 5 siècles d'existence, l'institution créée par François 1er semble consciente des nouveaux enjeux du web, reste à assurer que l'Etat et le Parlement l'accompagneront dans son ambition.
