Galactic Civilizations II : le mégalo-test...

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
22 mars 2006 à 15h30
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Spécialiste de la personnalisation des interfaces Windows, Stardock a profité du désintérêt quasi général des éditeurs pour le genre de la conquête spatiale. Courant 2003, le développeur nous avait ainsi proposé son premier essai en la matière et même si le résultat n'était pas parfait, les nombreux amateurs d'Ascendancy et autres Master Of Orion ont rapidement été conquis. Afin de parfaire sa réputation, Stardock a également soutenu la communauté avant de se lancer dans le développement d'une suite que nous vous proposons de découvrir aujourd'hui, Galactic Civilizations II : Dread Lords

Luttes intestines pour colons galactiques

Autant le dire tout de suite, vous ne risquez pas de trouver Galactic Civilizations II chez votre revendeur favori. Des discussions sont en cours, mais pour le moment, le jeu n'est pas distribué en France et il est donc nécessaire de passer par une boutique britannique pour en commander une version qui sera nécessairement en anglais. Suite au succès qu'il remporte en ce moment en Amérique du Nord, nous avons malgré tout choisi de vous en proposer le test et si le premier opus était déjà de qualité, Stardock avait promis d'aller beaucoup plus loin avec cette suite. Galactic Civilizations II repose évidemment sur les mêmes bases que son prédécesseur. Exclusivement jouable en solo, il s'agit d'un jeu de stratégie / gestion au tour par tour où le joueur se voit confier le contrôle d'un peuple et de son expansion à travers la galaxie toute entière.

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À l'image des autres cinématiques du jeu, l'introduction est correcte sans plus, mais cela n'a pas une grande importance

Une fois le jeu lancé et la séquence d'introduction passée, le menu d'accueil s'offre à nous et permet en premier lieu d'accéder à une petite rubrique où sont réunies diverses vidéos de prise en main. Des commandes les plus simples à la gestion des flottes en passant par les progrès technologiques, la construction de structures ou le chantier naval, toutes les fonctionnalités du jeu sont présentées les unes après les autres. Loin d'être indispensables pour les habitués, ces vidéos seront bien utiles pour les nouveaux venus avant qu'ils ne s'attaquent à la suite des festivités. La campagne est généralement le coeur d'un RTS en solo, mais ici ce n'est pas tout à fait vrai. Elle ressemble davantage à un apéritif où les missions n'ont pas de réels liens entre elles. Il faut ainsi et à chaque nouvelle mission, repartir de rien comme si tous les progrès réalisés précédemment étaient effacés.

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Les quelques missions de la campagne amusent un temps, mais n'importe quel amateur aura rapidement envie de quelque chose de plus consistant et c'est justement le but des parties libres. On commence par choisir la taille de l'univers à conquérir et quelques options pour le personnaliser (nombre de planètes habitables ou d'étoiles et densité de l'ensemble). On peut ensuite définir les conditions de victoires (recherche, conquête, diplomatie, culture) et même opter pour un scénario prédéfini qui permet de varier les plaisirs. Ces scénarios mettent ainsi en scène des menaces précises ou établissent de nouvelles règles comme le départ accéléré (plus de ressources pour débuter) ou le Battle Of The Gods dans lequel toutes les technologies sont déjà découvertes. Ceci fait, il faut encore passer aux écrans de civilisation.

Ici, les choses sont assez simples. Il s'agit pour le joueur de choisir le peuple qu'il veut incarner (Humains, Drengins, Altariens, Arcéens...). Ensuite, il est possible de personnaliser un peu la nation sélectionnée en définissant quelques traits marquants qui seront autant d'avantages en cours de partie (aptitudes scientifiques, points de vie des vaisseaux, diplomatie...). Enfin, un dernier écran nous permet de régler le nombre d'adversaires avec lesquels il faudra lutter et le niveau de difficulté parmi douze possibles : on félicitera au passage Stardock, particulièrement imaginatif à ce niveau, puisque cela va de « promenade de santé » à « suicidaire » en passant par « masochiste » ou un plus classique « normal ». Ce dernier paramètre choisi, il est enfin possible de lancer la partie qui nous propulse sur une carte très schématique de l'univers.

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Une même partie à un instant donné, mais selon trois des nombreux niveaux de zoom disponibles sur la carte de la galaxie


Maître de l'Univers sans crâne ancestral

Cette carte est en fait l'élément central du jeu, le point névralgique à partir duquel le joueur prend l'essentiel de ses décisions. Elle représente donc l'ensemble de l'univers, mais en début de partie un épais brouillard en recouvre la majorité et le joueur ne connaît finalement que les environs immédiats de sa planète mère. Si vous choisissez les Humains, celle-ci s'appelle bien sûr la Terre, une planète moyennement riche (classe 11), mais beaucoup plus hospitalière que les autres astres du système solaire. Mercure, Jupiter, Saturne et Mars sont représentées, mais seule cette dernière est habitable. Il ne s'agit toutefois que d'une planète de classe 4 et il est vivement conseillé d'aller explorer un peu les alentours pour découvrir d'autres sites plus intéressants. Il faut savoir que la « classe » d'une planète détermine le nombre d'emplacements disponibles à sa surface.

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Certaines planètes très rares possèdent ainsi pas moins de 28 emplacements qui fonctionnent comme autant de zones sur lesquelles ont peut bâtir différentes structures (fermes, usines, laboratoires...) destinées à améliorer le bonheur des habitants, l'influence culturelle de la planète, l'argent récupéré, la recherche scientifique, la production militaire et la production sociale. Ces éléments sont en quelque sorte les « ressources » clefs à gérer dans Galactic Civilizations II. Elles permettent d'engranger des crédits, de bâtir de nombreux vaisseaux de guerre, d'accélérer la recherche ou de soutenir l'effort colonial. De fait, il est très important de coloniser au plus vite les planètes les plus accueillantes. Il ne faut toutefois pas négliger les petites planètes qui peuvent revêtir un rôle stratégique majeur.

En début de partie, on ne possède qu'un petit vaisseau d'exploration façon Star Trek et un navire colonial alors évidemment, la conquête spatiale est limitée. Il faut pourtant rapidement trouver une planète propice à l'installation de ces colons. Le but étant de perdre le moins de temps possible à errer dans l'espace. Toute la partie se déroule à la manière de Civilization en mode tour par tour où un tour de jeu correspond à une semaine. On déplace ses deux unités, on lance quelques productions sur la Terre et déjà il faut décider des objectifs scientifiques. L'arbre des technologies est sans doute l'un des plus grands jamais conçus sur un jeu de ce type et on a vite fait d'être noyé sous le nombre des découvertes accessibles. Heureusement, un système de couleurs bien pratique permet de voir de suite ce qui a rapport aux armes, au progrès social, à la recherche...

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Les technologies ont une importance capitale dans le jeu : découvertes ou échanges, tout est bon pour progresser !

Une grande partie de l'arbre des technologies est dévolue aux progrès liés aux vaisseaux. Qu'il s'agisse de nouvelles armes (lasers, canons, missiles), de radars plus efficaces ou de moteurs toujours plus puissants, cette prépondérance montre bien l'importance de la gestion des vaisseaux dans le jeu. Disposer d'une flotte plus importante n'est toutefois pas forcément un gage de victoire et un seul vaisseau lourdement équipé peut très bien mettre en déroute tout un groupe de chasseurs trop légers. Au fur et à mesure des progrès effectués, de nouveaux plans de vaisseaux sont disponibles à la construction sur les planètes équipées d'un starport. Plutôt que d'en rester à ces modèles de base, les développeurs permettent et encouragent même les joueurs à concevoir leurs propres vaisseaux à l'aide du chantier naval accessible depuis la barre située dans le bas de l'écran.

Quand la flotte se jette à l'eau...

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Après seulement quelques minutes de jeu, on ne dispose évidemment pas de beaucoup de composants pour personnaliser son vaisseau, mais très rapidement les choses s'améliorent. On peut alors choisir parmi plusieurs catégories / formes de coques (petite, moyenne, grande, cargo...) et selon l'espace autorisé par cette coque, il est possible de sélectionner différents équipements. En plus de la place qu'il occupe, chaque composant a un coût et des performances qu'il ne faut pas négliger. On fait ses choix en fonction de la nature du vaisseau que l'on veut créer et, par exemple, un chasseur lourd n'aura aucun besoin d'un module de transport de troupes. Un intercepteur léger pourra faire l'impasse sur les protections, mais devra disposer d'une bonne puissance de feu. Extrêmement personnalisable, ce module chantier naval est très puissant et permet vraiment toutes les folies !

Les développeurs voulaient que les joueurs puissent avoir l'impression de créer leur propre flotte et c'est parfaitement réussi : certains allumés sont même parvenus à reproduire les croiseurs impériaux de Star Wars. Le modèle réalisé, on peut alors lancer la production en chaîne sur nos différentes planètes afin de mettre au point une véritable flotte d'invasion et coller une déculottée aux vilains Drengins qui terrorisent la galaxie. Pour y parvenir et une fois les vaisseaux produits, il est possible de rassembler plusieurs unités en une flotte. C'est le seul moyen d'avoir une puissance de feu vraiment intéressante, mais la taille de la flotte dépend de nos progrès dans la technologie logistique. Une fois les unités regroupées en une flotte, on peut alors lancer un assaut automatiquement calculé par l'ordinateur.

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Mes « condors » ont tout simplement écrasé la petite flotte altarienne qui s'était aventurée un petit peu trop loin dans mon territoire

Une petite animation très simple et assez courte permet d'avoir une idée de l'efficacité de nos choix et, éventuellement, de retourner ensuite dans le chantier naval afin de prendre en compte les nouveaux disruptors qu'a installés notre adversaire. Du côté des assauts terrestres, indispensables pour la conquête de planètes déjà occupées, il faut passer par la création de transports de troupes. Escortés, ces derniers vont jusqu'à la surface et le joueur peut alors choisir une tactique de combat. Les stratégies les plus avancées demandent également d'avoir fait les découvertes préalables, mais de toute façon, l'ensemble est là aussi calculé par l'ordinateur. Selon la tactique employée, la victoire sera plus ou moins difficile à obtenir et la planète aura plus ou moins souffert de l'assaut.

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La planète prise, on regrette qu'il n'y ait pas de « résistance » de la part de la population locale qui est gérée comme celle de n'importe quelle autre colonie. De progrès technologiques en combats spatiaux et en nouvelles colonies, le jeu poursuit ainsi son cours. Le joueur peut construire des stations spatiales pour asseoir son contrôle sur une zone de la galaxie ou pour améliorer son économie. Des cargos peuvent être construits pour établir des routes commerciales et en plus des races majeures, le joueur a la possibilité de croiser des peuples mineurs. Cantonnés à une planète, ces peuples peuvent soutenir économiquement le joueur, faire partie d'une alliance, lui donner des vaisseaux ou bien procéder à l'échange de technologies. Autant d'éléments diplomatiques qui dépendent de l'influence du joueur et qui peuvent, bien sûr, être également conduits avec les civilisations majeures.

On pourrait disserter durant des heures des possibilités de ce Civilization spatial. On pourrait ainsi parler des Planètes unies qui votent régulièrement de grands décrets, on pourrait aussi discourir sur les événements qui surviennent pour pimenter la partie (nouvelle drogue, découverte d'un vaisseau très avancé...) ainsi que sur les outils d'automatisation (exploration de la galaxie, gouverneurs...). Il y aurait une foule d'autres choses à détailler, mais nous terminerons ce test par un aparté technique pour souligner les progrès de Stardock. Jeu de gestion oblige, Galactic Civilizations II n'est pas le plus spectaculaire des titres. La carte de la galaxie adopte cependant une vue 3D du plus bel effet, les vaisseaux sont bien modélisés et l'ensemble est parfaitement lisible avec de larges possibilités de zoom. Il tourne très bien sur une machine moyenne (PIV 1,6 GHz, 512 Mo de mémoire) et seuls les bruitages et les cinématiques déçoivent finalement un peu... rien de bien méchant donc !

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Planètes unies, événements ponctuels : autant d'éléments plus ou moins incontrôlables pour apporter un peu de piquant à la partie !


Conclusion

Exception faite du multijoueur qui manque toujours à l'appel, Stardock a pour ainsi dire réalisé un sans-faute avec le second opus de son jeu de stratégie / gestion. Depuis des années que le genre est presque moribond, nous aurions sans doute été indulgent avec le développeur américain, mais en réalité il n'y a pas beaucoup de reproches à faire à Stardock. La prise en main est excellente, les quelques vidéos d'explication bien suffisantes pour appréhender correctement le jeu et la durée de vie est tout simplement faramineuse. Sachant qu'il faut plusieurs heures pour venir à bout d'une partie en univers gigantesque, que les options de paramétrages sont nombreuses et que chaque nouveau jeu est différent, on peut tabler sur des mois, voire des années d'amusement... à condition, bien sûr, d'accrocher à ce style de jeu assez particulier !

L'action est réduite à sa plus simple expression et, comme nous l'avons dit, l'essentiel des décisions se prend sur une carte certes plutôt jolie, mais qui ne mettra pas le moins du monde à contribution votre dernière carte graphique. Disons que cela permet en plus de profiter du jeu même sur les configurations les plus modestes ! Non, même en cherchant bien, je ne vois pas ce que l'on peut reprocher à ce Galactic Civilizations II. Le soft est complet, prenant et peut s'adapter à tous les niveaux de jeu. Il ne nécessite pas d'avoir le DVD dans le lecteur pour fonctionner, reste à un prix raisonnable et les développeurs sont à l'écoute puisqu'une mise à jour v1.1 est déjà en préparation pour ajouter, entre autres, une option avancée de gestion des flottes... Galactic Civilizations II est tout simplement l'un des tout meilleurs jeux du genre jamais conçu !

N'oubliez pas de jeter un œil à nos trois vidéos exclusives qui nous permettent de vous présenter le concept général du jeu, quelques séquences de combat et la construction d'un nouveau modèle de vaisseau dans le chantier naval.


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Nerces

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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les év...

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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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