Le premier contact avec un écran de télévision OLED suscite toujours une réaction admirative : les couleurs justes, lumineuses, doublées de noirs profonds, laissent penser que cette technologie finira par s'imposer dans nos foyers face au LCD. Restent toutefois quelques écueils : le prix, encore très élevé, et la taille. Aujourd'hui, les quelques rares modèles présents sur le marché plafonnent à 15 pouces, soit 38 centimètres. Mitsubishi vient à sa façon de résoudre le second de ces problèmes, en mettant au point un écran OLED dont la taille n'aura de limite que les réserves de votre compte en banque. Afin d'illustrer son projet, la firme présentait cette semaine au Ceatec un gigantesque écran OLED de 155 pouces, soit une diagonale de près de 4 mètres !
Puisqu'à l'unité, il est difficile de produire des dalles de grande taille, Mitsubishi a tout simplement pris le parti d'assembler de petits carreaux OLED, d'une dizaine de centimètres de large, qui une fois associés les uns aux autres, forment un écran de grande taille. Avantage supplémentaire : du fait de cet assemblage, il devient possible d'installer l'écran sur un mur incliné.
Pour résoudre le problème du coût, le fabricant a opté pour une seconde astuce : alors que chaque pixel d'un écran OLED est normalement constitué de trois diodes électroluminescentes juxtaposées (une rouge, une verte et une bleue), Mitsubishi n'utilise ici qu'une diode par pixel. Un artifice qui nuit logiquement à la qualité de l'image, mais qui ne serait sensible que si l'on s'approche à moins de deux mètres de l'écran.
Interrogés, les représentants de Mitsubishi refusent pour l'instant de donner une idée du prix que pourrait coûter les composants nécessaires à un écran de grande taille. Ils précisent par ailleurs que cette technologie n'est pas vraiment destinée au grand public mais plutôt aux professionnels : affichage publicitaire, décoration d'un stade, etc. Reste la question de la durée de vie des diodes OLED, qui ne dépasserait pas 20 000 heures.
Alexandre Laurent
Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech,...
Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech, que ça concerne le grand public, l'entreprise, l'informatique ou Internet.
Milite pour la réhabilitation de Après que + indicatif à l'écrit comme à l'oral, grand amateur de loutres devant l'éternel, littéraire pour cause de vocation scientifique contrariée, fan de RTS qui le lui rendent bien mal.
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