« Google et la publicité comportementale », une tribune d’Alain Sanjaume

Une semaine après le lancement du ciblage par centre d'intérêt par Google, Alain Sanjaume, Directeur France de WunderLoop, publie cette tribune libre dans laquelle il rappelle il rappelle l'historique de la firme en matière de ciblage et appelle au respect des lois européennes sur ce sujet.

Après Yahoo !, Microsoft, Platform-A (ex AOL), Facebook et YouTube, Google est le dernier grand acteur Américain à sortir sa solution comportementale.
Pourtant le produit qui vient de sortir est en gestation depuis très longtemps. Des brevets avaient été déposés aux USA en Mai 2005. Les premiers tests aux USA datent de 2006. Le rachat de Doubleclick pour 3.1 milliards de dollars en avril 2007 a été un élément clé de la stratégie comportementale de Google, car cette société avait déjà dans le passé été assez décriée par l'utilisation de leurs cookies.

En juillet 2007, Google servait déjà des publicités en fonction de vos recherches passées. Google avait à cette occasion modifié sa politique de confidentialité de récolte et de conservation des données personnelles. En juillet 2008, Google avait fusionné ses informations avec celles détenues par Doubleclick.

Un premier débat doit s'instaurer sur le respect des données personnelles, il serait bien que les acteurs Américains se mettent en conformité avec les lois européennes. Il leur suffit pour cela de faire comme Wunderloop, le leader Européen du Comportemental, et de commencer par passer le certificat EuroPriSe : https://www.european-privacy-seal.eu/. Il serait bien que la CNIL ou le législateur impose ce certificat à tous les acteurs du comportemental pour crédibiliser la profession.
Un deuxième débat va naître, celui de pouvoir ou non cibler des marques. L'outil de Google permet de cibler des marques Automobile, par exemple. Est-ce que Peugeot pourra diffuser ses publicités sur les Internautes qui ont Renault en centre d'intérêt ? Les avocats spécialisés sur le sujet vont se pencher attentivement sur le sujet.
Par Alain Sanjaume, directeur général de wunderloop France