Le 30 mai 2007, Apple signe l'arrêt de mort des DRM sur la musique en ligne

30 mai 2015 à 09h52
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En lançant le « format » iTunes Plus, Apple, qui était alors le seul acteur avec une puissance de frappe suffisante, a mis fin au DRM dans toute l'industrie musicale.

Avec l'hégémonie de l'iPod et de l'iTunes Store, bien avant l'avènement du streaming sur abonnement, en 2007 Apple fait la pluie et le beau temps sur le marché de la musique en ligne.

À cette époque, certains challengers vendent déjà de la musique sans DRM, mais c'est bien l'avènement du « format » iTunes Plus, avec lequel les fichiers AAC passent au passage de 128 à 256 kb/s, qui va entrainer toute l'industrie à abandonner les verrous numériques. L'opération était dans un premier temps limitée au label EMI, mais la plupart des majors et des maisons de disque indépendantes lui ont rapidement emboité le pas.

Dans le cadre de notre rétrospective « Clubic fêtes ses 15 ans », nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir l'actualité que nous avions publiée lors de l'officialisation.


// iTunes Plus : musique EMI sans DRM chez Apple


Publié par Alexandre Laurent le 30 mai 2007

Conformément à ce que pouvait laisser penser la récente mise à jour du logiciel iTunes, Apple se lance officiellement aujourd'hui dans la distribution de morceaux numériques encodés dans un format dépourvu de mesures techniques de protection contre la copie. Contrairement à M6MusicBrigade.fr, qui a fait le choix du MP3, Apple opte logiquement pour le format AAC. Si de nombreux labels indépendants acceptent depuis plusieurs mois de distribuer leur musique sans DRM, EMI est à l'heure actuelle la seule des majors du disque à avoir franchi le pas.

Attendue par de nombreux consommateurs, la levée des verrous numériques a un prix. Pour acquérir, sur iTunes, un morceau au format AAC sans DRM, le consommateur devra verser 1,29 euro, alors que le même titre est toujours proposé à 0,99 euro dans sa version protégée contre la copie. La liberté de transférer sa musique sur le support de son choix, de la graver ou de la copier sans restriction a donc un prix ! Pour expliquer ce surcoût, et ne pas l'imputer qu'à la seule absence de protections, Apple a choisi d'améliorer la qualité des morceaux proposés sans DRM. Ceux-ci présentent donc un encodage 256 kbits/s, alors que la firme se contente de 128 Kbits/s pour les morceaux en AAC protégé.

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Apple propose par ailleurs la possibilité aux utilisateurs d'iTunes de faire évoluer les morceaux du catalogue EMI qu'ils auraient déjà acheté dans leur version accompagnée de DRM vers la version iTunes Plus et ses 256 Kbits/s. Dans ce cas, ils n'auront qu'à s'acquitter de la différence de prix entre les deux, soit 0,3 euro pour un fichier. Pour 3 euros, ils auront la possibilité de faire évoluer un album complet. Les clips vidéo EMI sont quant à eux directement accessibles en version sans DRM sans supplément de prix.

Les albums de Coldplay, des Rolling Stones, Norah Jones, Frank Sinatra, Joss Stone, Pink Floyd ou John Coltrane sont parmi les premiers à se voir distribués sans DRM. D'autres les rejoindront sans doute prochainement puisque Steve Jobs, CEO d'Apple, rappelle que la firme prévoit de « rendre disponibles en version iTunes Plus, d'ici la fin de l'année, plus de la moitié des morceaux proposés sur iTunes », qui compte près de cinq millions de titres.

Bon nombre d'acteurs du monde de la musique espèrent que l'arrivée d'offres dépourvues de mesures techniques de protection permettra de dynamiser le marché de la musique, pénalisé par le piratage et l'érosion des ventes de disque. Apple a par ailleurs profité de l'occasion pour annoncer l'arrivée de programmes éducatifs à destination des étudiants et lycéens dans le cadre d'une nouvelle rubrique de son logiciel, iTunes U.

Romain Heuillard

C'est vers l'âge de 12 ans, lorsque j'ai reçu mon premier ordinateur (un Pentium 100), que j'ai décidé d'abandonner ma prometteuse carrière de constructeur de Lego pour me consacrer pleinement à ma no...

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C'est vers l'âge de 12 ans, lorsque j'ai reçu mon premier ordinateur (un Pentium 100), que j'ai décidé d'abandonner ma prometteuse carrière de constructeur de Lego pour me consacrer pleinement à ma nouvelle passion pour l'informatique. Depuis je me suis aussi passionné pour l'imagerie en général et pour la photo en particulier, mais je reste fan de sujets aussi obscurs que les procédés de fabrication de composants électroniques ou les microarchitectures de processeurs, que l'infiniment grand et l'infiniment petit. Je suis enfin foncièrement anti-DRM et pro-standards ouverts.

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